ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Granma

LE Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba, le général d'armée Raul Castro Ruz, et le président de la République Miguel Diaz-Canel Bermudez, ont présidé le samedi 10 dans l’après-midi la cérémonie officielle d’ouverture de l'hôtel SO Paseo del Prado, un établissement cinq étoiles plus, géré par le prestigieux groupe hôtelier français Accor.

Comme l'a expliqué lors de la cérémonie M. Jean Philippe, son directeur général, il s’agit du premier hôtel SO à s’établir sur le continent et le neuvième ouvert dans le monde par la chaîne française Accor Hôtels. Avec 250 chambres au design élégant et au confort maximum, le Paseo del Prado offre une vue imprenable sur le Malecon de La Havane et les forteresses du Morro, de San Carlos de La Cabaña et de San Salvador de La Punta. Ce bâtiment ultramoderne et élégant possède une tour majestueuse qui s’élance vers la mer telle la proue d'un navire.

Mme Heather Mc Crory, PDG d'Accor pour l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes, a exprimé « sa profonde reconnaissance au gouvernement cubain pour avoir créé les conditions nécessaires à la réalisation et à l'épanouissement de ce projet ».

Le lancement de cet hôtel, a-t-elle ajouté, représente l'aboutissement d'un processus historique pour Accor. « À un moment où le monde célèbre les riches traditions du passé de La Havane, ce projet laisse entrevoir un avenir prometteur, tant pour le tourisme cubain que pour Accor dans les Amériques. »

Au nom des autorités cubaines, le Premier vice-ministre du Tourisme, Juan Carlos Garcia Granda, a déclaré que face au durcissement du blocus exercé par le gouvernement des États-Unis, « l'ouverture de cet hôtel montre à tous nos visiteurs et au monde que nous ne sommes pas envahis par le désarroi, le pays est toujours vivant, il fonctionne et se développe économiquement ».

Il a précisé qu’à l’instar des dernières installations construites dans le pays, cet hôtel est doté de hautes technologies, avec des installations qui garantissent une diversité de services qui en font un hôtel de haut standing.

Garcia Granda a souligné que « toutes nos actions sont axées sur le renforcement de l'industrie du tourisme comme l'un des principaux secteurs dans la contribution économique du pays. Cuba et le tourisme ouvrent de nouvelles perspectives commerciales. Et de rappeler les paroles du général de l'armée au 7e Congrès du Parti lorsqu'il a fait remarquer que la construction d'hôtels de luxe emblématiques reprendrait dans l'Île. À cette occasion le Premier secrétaire du Comité central du Parti avait signalé :« Chaque hôtel inauguré est une usine de plus qui génère à l'intérieur de nos frontières des revenus d'exportation dont le pays a grand besoin. »

Avant la coupure solennelle du ruban effectuée par Raul et Diaz-Canel, l'historien de La Havane, Eusebio Leal Spengler, avec sa parole proverbiale, a rappelé la riche histoire de La Havane, « toujours belle et intouchable », surtout à l’endroit où se dresse le nouvel hôtel : l’angle emblématique de Prado et Malecon.

Évoquant le 500e anniversaire de la Ville de San Cristobal de La Havane, Eusebio a déclaré que « les écoles, les centres culturels, les bibliothèques pour enfants sont inaugurés avec la même énergie, car tout a été fait pour ces journées et pour chaque jour. C'est dans ce but que nous avons travaillé. Seule la puissante Révolution sociale, qui a accédé au pouvoir en 1959, pouvait déplacer de telles pierres, elle seule pouvait freiner un adversaire mortel et le maintenir dans une permanente humiliation ».

Par la suite, Raul et Diaz-Canel ont visité plusieurs espaces de cet hôtel qui, avec le Manzana Kempinski et le Grand Packard, complète le trio cinq étoiles de La Havane, considérée comme la première destination de tourisme de ville de Cuba.

D'une manière directe, l’intensification du blocus a eu un impact sur le tourisme, si l’on sait qu’en plus des restrictions de voyage pour les citoyens des États-Unis, cette mesure comporte l'interdiction des transactions financières avec les entités étatiques ; le retrait des fonctionnaires de l'ambassade des États-Unis à La Havane rend les procédures difficile pour les personnes qui visitent l'Île ; des alertes ont été émises au sujet de prétendus « dangers » de voyager à la Grande Île des Caraïbes ; les interdictions des bateaux de croisière, de navires et d’avions de ligne ont été renforcées, et en vertu du Titre III de la Loi Helms-Burton, diverses conditions ont été imposées aux institutions cubaines et étasuniennes.

Plus de 10 compagnies hôtelières étrangères et agences de voyages internationales ont fait l’objet de menaces de poursuites judiciaires.