
En reprenant les points abordés par les intervenants dans le nouvel épisode de son podcast Depuis la présidence, Miguel Diaz-Canel a souligné que le premier touché par les mesures d'Etecsa, c’est l'État lui-même.
Et c'est quelque chose, a-t-il dit, que « je tiens à expliquer clairement : chaque établissement d'enseignement, chaque centre scientifique, hospitalier, de services, chaque média, où nos étudiants, nos travailleurs, nos chercheurs sont touchés par ces mesures, supposent incontestablement un frein à l'avancement de l'un des piliers de la gestion gouvernementale que nous avons promue ».
Et lorsque vous expliquiez comment on en est arrivé à la situation actuelle, je pensais à quelque chose qui m'irrite également, a souligné Díaz-Canel : « Il s'avère que, au moment où le pays encourageait l'expansion des accès à Internet par téléphone mobile, ce qui a commencé en 2018 environ, en réduisant les coûts pour les usagers (rappelez-vous qu'à une époque on nous demandait beaucoup de baisser les tarifs, de réduire les coûts, et nous l’avons fait), l'ennemi du peuple cubain s'est efforcé de renforcer les mesures coercitives et a favorisé les fraudes (contre Etecsa) dans le but d'étouffer le gouvernement cubain et en étouffant le gouvernement cubain, il étouffe le peuple cubain.
« Et n'oublions pas les slogans haineux qui ont été propagés dans ces messages de désinformation médiatique : « zéro envoi d'argent, zéro voyage, zéro recharge », c'est-à-dire que ce système était incontestablement au centre de cette intoxication médiatique. Et ce n'est pas le délire d'un fou. C'est une stratégie d'étouffement planifiée.
« Et là, il convient de rappeler quelle a été, dès le premier jour de l'Internet à Cuba, la politique de l'État concernant son utilisation : la priorité a été donnée aux institutions éducatives, scientifiques, de communication et de développement. Puis, dans la mesure où nous en avons eu la possibilité, nous avons rapidement progressé pour mettre l'accès à Internet à la portée de pratiquement toute la population, en encourageant toujours une utilisation responsable de la technologie, au service du savoir. Et c'est là l'essence même de ce qui demeure un idéal et une aspiration », a souligné Diaz-Canel.
« Mais nous n’avons pas interféré non plus dans les pratiques de consommation, car nous sommes très clairs sur le fait que ce qui était hier un outil parmi d'autres est aujourd'hui devenu presque une extension du corps des générations dites numériques, tandis que désormais même des personnes âgées utilisent Internet, en particulier ceux d'entre nous qui avons une formation professionnelle liée aux nouvelles technologies. »
Se référant au processus de transformation numérique que le pays a connu au cours des dernières années, la présidente d'Etecsa, Tania Velazquez, a rappelé, à l'aide de graphiques, que de 2018 – année où l'accès à Internet via les téléphones portables s'est généralisé – à 2024, le trafic a été multiplié par 38.
En corrélant cette croissance exponentielle avec les revenus au cours de ces années, la direction a montré les résultats positifs atteints au cours des premières années par le modèle commercial de l'entreprise qui, grâce à sa propre conception, a véritablement réussi à trouver les sources de financement nécessaires à son développement et à poursuivre sa croissance.
Nous avons réussi à augmenter le trafic, mais pas seulement : nous avons également réussi à maintenir d'autres lignes de services qui, à elles seules, ne pouvaient pas se redresser, des lignes à caractère plus social, qui étaient la priorité dans le service Internet.
Cependant, selon les données et les graphiques fournis par Tania Velazquez au cours du podcast, le comportement des revenus ces dernières années a fortement diminué pour plusieurs raisons, bien que la cause fondamentale ait été le détournement des recharges internationales, de l'argent du pays.
« 80 % des revenus des services internationaux qu'Etecsa utilisait pour financer le développement de ces infrastructures provenaient de cette source de services », a expliqué Velazquez. En 2018, a-t-elle donné comme exemple, une ligne rapportait en moyenne 133 dollars par mois, mais ce chiffre a chuté, il a chuté de manière drastique, et aujourd'hui, nous sommes à environ 31 dollars par ligne.
Les recettes nationales d'Etecsa au cours de ces années-là ont augmenté, elles ont connu une croissance importante, mais la baisse de la devise démontre clairement qu'il y a eu un glissement vers les recharges nationales [payées en CUP], ce qui n’a pas été ni un choix des usagers, ni le fait d'un mouvement naturel, mais d'un phénomène induit, que nous avons étudié, vérifié et démontré, a souligné la présidente d'Etecsa. Le phénomène de la fraude, a-t-elle souligné, « a été, en définitive, la principale cause de l'impact sur les revenus de notre entreprise et de notre pays ».
La baisse de 70 % des revenus en devises que nous avons connue ces dernières années, a expliqué la dirigeante, nous a empêchés de faire face à nos engagements habituels, aux paiements courants que nous devons effectuer pour maintenir le système.
Elle a donné l'exemple suivant : pour effectuer les opérations de maintenance du réseau de télécommunications du pays, il nous faut environ 20 millions de dollars par an. À cela s'ajoute, entre autres besoins, le paiement des capacités de connexion à Internet, qui reposent sur deux systèmes de câbles sous-marins, qui doivent être payer en devises de manière ponctuelle, sinon le service est suspendu, un risque qui a été imminent ces derniers temps.
Et de poursuivre : « aujourd'hui, dans notre pays, le trafic continue de croître, l'utilisation du service continue de croître, car il existe une infrastructure qui a fonctionné jusqu’à aujourd'hui, qui est opérationnelle, qui offre un service, mais la relance de ce service nous oblige à prendre certaines décisions, certaines mesures visant à récupérer le marché, – qui existe aujourd'hui –, des recharges internationales vers notre pays et qui, tout simplement, a été complètement détourné vers d'autres structures, vers d'autres flux qui ne sont pas les officiels, qui ne sont pas les réguliers, qui ne sont pas autorisés, et qui ont profité d'un ensemble de brèches que nous avons aujourd'hui, lesquelles sont associées à la situation même d'un marché qui a spéculé sur l'ensemble de ce service ».
Et pour parvenir à cette relance, a ajouté Diaz-Canel, « il faut encourager les mesures qui sont proposées, comme parvenir à promouvoir la vente de recharges internationales, ce qui impose alors de mettre une limite déterminée aux recharges nationales, qui est l'un des principaux motifs de mécontentement et d'incompréhension ».
« C’est précisément ce vers quoi vise la conception des mesures, à rechercher des alternatives qui nous permettent de récupérer ou de soutenir ce marché que nous avons à l'étranger », a ajouté la présidente d'Etecsa.
Ernesto Rodriguez, premier vice-ministre des Communications, a souligné à cet égard que « la fraude a également un autre aspect, à savoir que lorsque cette recharge internationale entre dans un réseau frauduleux et non dans le flux financier d'Etecsa, le consommateur subit un autre préjudice, à savoir le fait qu'il ne bénéficie pas des avantages offerts par les recharges internationales ».
En réfléchissant à ce point, Diaz-Canel a souligné qu'il ne s'agissait pas d'une exagération. « Nous sommes réalistes et transparents. Et notre peuple le sait, car c'est un peuple intelligent, perspicace et bien informé.
« Ce n'est un secret pour personne qu'en plus des injustices du blocus et de la traque financière dont souffre le pays, Etecsa a été victime d'une fraude prolongée dans le domaine des recharges depuis l'étranger, qui a profité des prix abordables et de l'un des problèmes les plus difficiles auxquels nous sommes confrontés dans notre économie, à savoir le taux de change informel.
« Profitant de ces circonstances, les destinataires de recharges les ont commercialisées de manière informelle, en multipliant leurs gains personnels et en empêchant ainsi l'entrée de devises à Etecsa et dans le pays, ce qui, directement ou indirectement, affecte l'ensemble de la société », a déclaré le chef de l'État.
Le président cubain a ajouté que ce processus s'est déroulé ces dernières années, « au moment même où le blocus est devenu insoutenable, au point de nous priver d'oxygène et nous inscrire sur une liste infâme des parrains du terrorisme.
« Et, s'il vous plaît, que personne ne me demande de ne pas parler du blocus, car le blocus n'est pas une expression toute faite, ni une excuse, ni un mensonge », a souligné Díaz-Canel.
SUR LA NÉCESSITÉ DE COMMUNIQUER ET DE COMMUNIQUER ENTRE NOUS
À propos des effets des mesures d'Etecsa sur la population, Diaz-Canel a déclaré : « Nous reconnaissons l'impact des mesures sur différents secteurs et, comme nous l'avons écrit dans un tweet, “aucune mesure qui limite les avantages ne nous satisfait, et il est de notre devoir d'expliquer de manière exhaustive chaque mesure que nous prenons pour éviter les assauts du blocus”.
« Et je tiens à dire clairement ici qu'Etecsa est une entreprise essentielle pour le pays,notamment pour le développement fondé sur la science et l'innovation. C'est l'entreprise qui a permis d'atteindre le niveau auquel nous sommes parvenus et qui est aujourd'hui compromis par la situation que nous expliquons.
« C'est pourquoi nous avons autant encouragé la connexion, y compris en sachant que les revenus étaient bien inférieurs aux besoins, mais, tout en reconnaissant leur importance, je dois souligner qu’il y a eu des problèmes de conception dans ces mesures, qu'il est indispensable de les mettre en œuvre et, en outre, nous nous devons de reconnaître que la communication sur nos intentions a également échoué, ce qui a provoqué des incompréhensions et des critiques.
« Aussi, est-ce un devoir élémentaire de reconnaître que la stratégie de communication des mesures a échoué, en ne distinguant pas le poids des secteurs affectés en tant qu'acteurs fondamentaux des programmes de développement du pays, et qu'elle a échoué, dans cette communication, en ne divulguant pas à temps l'évolution des problèmes, même si selon certains critères, il n'était pas possible d’anticiper avant de prendre cette mesure, car cela aurait pu provoquer à un moment donné un excès d'opérations que le système n'aurait pas pu supporter. Je pense néanmoins que nous aurions pu faire mieux.
À propos des réflexions de Diaz-Canel, la présidente d'Etecsa a confirmé que l’entreprise reconnaît que cela aurait pu être mieux fait.
« Nous reconnaissons que nous avons commis des erreurs à partir de la conception, mais aussi dans le processus de mise en œuvre. Et ceci, nous l'avons évalué, précisément, au vu des résultats que nous avons constatés, tout ce qui nous est parvenu, tout ce qui s'est passé, de tout ce qui a été mis en évidence sur les réseaux sociaux, chez les personnes qui ont interagi avec nous, certaines avec plus de passion, d'autres avec plus de pragmatisme, certaines en faisant des analyses plus techniques.
« Nous avons eu des échanges à ce propos avec de nombreux publics, et nous nous rendons compte que nous avons manqué d'outils ; nous avons manqué d'éléments essentiels à un moment où nous aurions pu considérer tous ces éléments que nous partageons depuis comme des informations nécessaires qui auraient pu précéder la mise en œuvre de la mesure, et qui d'une certaine manière auraient pu aider à mieux comprendre sa nécessité et son urgence.
Face à la situation qui s'est créée, nous avons passé toutes ces journées à donner des informations, à clarifier les doutes, à beaucoup écouter, a déclaré Tania Velazquez. « Mais il est très important pour nous de transmettre, depuis ce podcast, le sentiment de responsabilité que nous ressentons, non seulement l'engagement, mais aussi la responsabilité que nous ressentons face à tout ce qui s'est passé.
« Nous avons eu des défaillances dans le processus de mise en œuvre, dans la conception même de la mise en œuvre des mesures. »
« Je ne peux pas manquer de présenter nos excuses à notre peuple, car toute cette situation qui a été générée depuis notre système, depuis notre entreprise, depuis notre service, nous oblige à le faire. Nous ne pouvons pas ne pas le faire, car c'est un sentiment que nous ressentons profondément », a déclaré la présidente d'Etecsa.
« Nous sommes sensibles au problème, nous nous sentons comme une partie de ce problème, nous sommes une partie du problème et, bien sûr, nous sommes tous engagés. Tous les travailleurs d'Etecsa sont engagés dans la recherche d'une solution commune, constructive, respectueuse, en cherchant toujours ce qui peut être le mieux pour notre pays. C'est notre objectif suprême, ce qui pourrait être le mieux pour notre pays, nous sommes ici pour continuer à travailler dans ce sens.
Et de poursuivre : « nos travailleurs se sont rendus dès le début dans les centres étudiants, se sont rendus dans tous les lieux où nous avons été invités et dans d'autres où nous n'avons pas été invités, pour donner toutes les explications nécessaires »
« C'est ce que nous faisons : chercher des solutions aux questions qui nous sont posées, chercher comment construire ensemble de nouveaux scénarios, car tout ne passe pas par des solutions de prix et autres ; d'autres choses peuvent être faites, et nous les voyons déjà, nous voyons le chemin à suivre dans ce sens ».
Dans le nouvel épisode du podcast Depuis la présidence, de nombreuses autres questions et préoccupations de la population ont été abordées en détail, telles que la raison pour laquelle le forfait de base est de 6 Go, la promotion des contenus nationaux et d'autres solutions, ainsi que l'impact positif qu'aura la proposition des étudiants universitaires des facultés techniques de soutenir l'entreprise.
Des informations ont également été données sur les résultats immédiats de ces mesures, sur le plan financier, malgré leur mise en œuvre il y a seulement quelques jours, et des mesures prises par Etecsa pour redresser la situation critique dans laquelle se trouve son infrastructure technologique et financière.
NOS CHERS JEUNES
Au sujet des mesures et de leur impact sur la population, le président Diaz-Canel a souligné que « le mécontentement de la population, les incompréhensions, les critiques justifiées qu'elle a formulées ont donné lieu à des analyses critiques au sein des structures du Parti, du gouvernement, mais aussi du ministère des Communications et d'Etecsa.
Car ces erreurs, a-t-il déclaré, « ont provoqué des incompréhensions, des mécontentements et des critiques au sein de la population, mais elles ont également permis aux plateformes haineuses et contre-révolutionnaires, d’articuler une campagne massive de discrédit, de calomnie et de mensonges visant à impliquer, par les pires manœuvres, l'un des secteurs sociaux indissociables de l'âme de la Révolution, à savoir nos étudiants nos chers étudiants et les jeunes Cubains.
Au cours des dernières heures, a-t-il dénoncé, une offensive brutale, chargée de mensonges, a été lancée, avec des affiches et des vidéos sur les réseaux sociaux ; ils ont utilisé des images manipulées de rassemblements et d'activités universitaires, auxquelles ils ont ajouté des photos et des sons faux.
« Et il faut dire que les jeunes étudiants se sont tournés vers la Fédération des étudiants universitaires, la FEEM, et l'Union des jeunes communistes, où ils ont formulé leurs critiques, exprimé leurs préoccupations et également démenti ces tentatives de manipulation. Ils ne se sont pas laissés manipuler.
« Et il est certain que les étudiants, en vertu du droit constitutionnel qui leur est reconnu, ont réclamé des solutions à Etecsa, mais aussi à notre gouvernement, la plupart de ces réclamations ont été faites dans le cadre institutionnel ».
Le chef de l'État a également dénoncé le fait que « maintenant dans le cadre de ces campagnes, ils sont allés jusqu'à qualifier Etecsa d'organe répressif, alors que dans le pays d'où provient toute cette intoxication médiatique, les étudiants qui osent réclamer la paix pour Gaza sur leurs campus universitaires sont actuellement réprimés à coups de matraques, de gaz lacrymogènes et de pressions.
« Une matrice totalement calomnieuse a été fabriquée, selon laquelle, ici, on réprime les étudiants qui ont demandé la révision des mesures d'Etecsa, ce qui est scandaleux, car ce n'est pas l'esprit qui a prévalu sur cette question.
Au contraire, nous sommes allés parler aux étudiants, ils ont eu les espaces pour exprimer leurs préoccupations, et en fait, un ensemble de réponses a été apporté, et il n'est pas du tout exclu que nous allons continuer à chercher des solutions, à élargir autant que possible la pertinence de ces mesures, dans le cadre des objectifs que nous nous sommes fixés et face à la nécessité de celles-ci, et à continuer à assouplir un groupe de mesures qui nous mèneront à de meilleurs résultats.
« Je disais précédemment qu'il y avait eu des erreurs dans la conception, des erreurs dans la communication des mesures, peut-être parce que nous n'avons pas fourni les explications nécessaires et que nous n'avons pas pris en compte les différents besoins et demandes des différents secteurs, mais renoncer à mettre en œuvre ces mesures reviendrait à renoncer à des revenus sans lesquels nous accélérerions l'effondrement déjà imminent de l'ensemble du service », a déclaré le président.
« Et il ne s’agit pas de dire que nous sommes déterminés à appliquer les mesures telles qu'elles ont été proposées dans un premier temps ; en fait, il y a déjà des modifications. À partir de ce dialogue, de l'écoute de ces propositions, de la reconnaissance des erreurs, des corrections ont été apportées aux premières propositions de la mesure et aucune possibilité de continuer à apporter des corrections n'a été exclue ».
Dans son évaluation de la mesure et de sa mise en œuvre, Diaz-Canel a déclaré que nous étions sans aucun doute « face au dilemme de la mettre en œuvre ou de laisser les choses telles qu'elles étaient, mais il est indéniable qu'à un moment donné, nous n'allions même plus pouvoir garantir ce minimum de 6 Go ou de 5 Go ».
Mais je tiens à insister, a-t-il souligné, « car c'est un point sur lequel j'ai souvent attiré l'attention, sur le fait qu'une fois de plus, nous avons échoué dans la communication, et je le dis et je le souligne, car je pense qu'il faut tirer les leçons des erreurs commises.
« Nous avons sous-estimé l'importance de ces outils dans un contexte aussi complexe, au milieu d'une guerre quotidienne contre tout ce que la direction de la Révolution propose de faire avec le peuple. »
Avant de conclure le podcast Depuis la présidence pour les réseaux sociaux, Díaz-Canel a exposé quelques idées :
Concernant l'ensemble des mesures, a-t-il déclaré, « nous savons que ce n'est pas ce que nous aurions souhaité, ce n'est pas ce que nous voulons, mais c'est ce que nous avons, et avec le peu que nous avons, nous continuerons à défendre un accès aussi équitable que possible dans les conditions actuelles.
Nous avons donné des orientations claires sur les mesures que le Parti et le gouvernement doivent prendre pour faire face au problème, en tenant compte des critiques et des suggestions de ceux qui se considèrent comme affectés, comme cela a été expliqué ici.
« Nous comprenons parfaitement la réaction logique de ceux qui se sentent affectés dans leur travail fondamental, mais qui, malgré les appels désespérés des ennemis de la Révolution, ne se sont pas laissés entraîner par la haine et se sont tournés vers leurs organisations sociales pour faire valoir leurs revendications.
« Je n'ai qu'une seule demande à adresser, à tous, à partir des idées que nous avons échangées : nous avons tous des droits et des devoirs envers la société, et il n'est pas possible de vivre en marge des besoins et des obstacles que nous imposent le blocus et des exigences de la technologie, qui, dans le domaine des télécommunications, a ses bases dans des pays hautement développés et opèrent selon des formules de profit qui priment même sur la vie humaine et la survie de l'espèce.
« Et je tiens à réaffirmer ici que Cuba continuera à miser sur le plus large accès possible aux technologies, selon le principe qu’il soit de plus en plus équitable, plus inclusive et dans une perspective de développement.
« Le fait qu'aujourd'hui les conditions ne nous permettent pas de continuer comme auparavant est une réalité. Nous devons ralentir la dynamique dans laquelle nous étions engagés, mais cette stratégie vise précisément à garantir, tout d’abord, que nous puissions continuer à fournir le service, tout en reconnaissant les limitations que cela peut entraîner pour une partie de la population, mais en continuant à rechercher des alternatives à moyen et long terme et à progresser dans la transformation numérique.
« Nous ne souhaitions pas franchir ce pas, mais il fallait le faire. L’engagement à suivre de près les résultats des mesures et les ajustements qui continueront d'être appliqués, formulés, proposés et mis en œuvre, reste entier, de même que nous nous engageons à fournir des informations et à faire preuve de transparence. Nous devons expliquer à satiété ce qui est fait, en quoi les recettes éventuelles sont investies et comment sont résolus les problèmes.
« Je garantis à notre peuple que personne n'est plus intéressé et engagé à trouver des solutions que notre État révolutionnaire et socialiste, parce que c'est ce qui est juste, mais aussi parce qu'il s'agit d'un pilier fondamental du développement auquel nous ne renoncerons jamais », a conclu Diaz-Canel.
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