ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

Tôt dans la matinée, Miguel Diaz-Canel Bermudez, Premier vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, a exercé son droit de suffrage bureau de vote No 1 de la 6e circonscription de la municipalité havanaise de Playa, où, dans un entretien avec la presse, il a salué l’avancée des négociations en vue du rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, la digne attitude de notre délégation au 7e Sommet des Amérique, ainsi que la solidarité de Cuba envers le peuple vénézuélien face à la récente agression de Washington contre ce pays frère.

Photo: Juvenal Balán

« Nous avons vécu des moments très intenses, importants et très symboliques de la Révolution, qui font partie de son histoire et qui ont commencé avec le retour à la patrie des cinq héros cubains, et ont continué avec le dialogue entre les deux gouvernements en vue d’avancer vers une normalisation des relations, ainsi que le discours énergique de notre président à Panama, où l’on a tenté de jeter le discrédit sur la participation authentique de notre société civile à cet événement », a-t-il indiqué.
Diaz-Canel, qui est également membre du Bureau politique du Parti, a souligné que tous ces moments historiques – sous la direction de Raul Castro et des autres dirigeants du pays – ont bénéficié du soutien du peuple cubain et de la solidarité internationale, et « ont permis d’exposer les raisons et les vérités de la Révolution cubaine ».

Photo: Juvenal Balán

« Tous ces instants que nous avons vécus, particulièrement riches en émotions et en événements, ont renforcé notre engagement à exercer avec une grande responsabilité notre droit citoyen de vote afin d’élire les personnes réunissant les meilleures qualités pour diriger le travail au niveau de la communauté ou de la circonscription. Cette journée vient aussi confirmer ce que nous avons vécu, et ce que nous vivrons lors de moments comme le journée du 1er Mai », a-t-il ajouté.
Concernant la Sommet du Panama, il a signalé : « Il y a eu une manipulation grotesque, car on a tenté de favoriser la présence de représentants illégitimes, totalement étrangers à la société civile cubaine. Cependant, ils n’ont pas invité des représentants des indignés de Wall Street ou des afro-descendants des États-Unis. Il y avait là-bas une intention délibérée de discréditer Cuba et le Venezuela. Je pense que la réponse de notre délégation, loin d’être grossière et vulgaire, comme certains l’ont pensé ou ont tenté de la présenter, a été très digne, et elle aura été marquée par une forte participation de jeunes ».

« Il y a également eu une victoire cubaine aux forums des hommes d’affaires, des jeunes, où notre pays a pu exposer ses conquêtes et ses objectifs, où les participants ont fait preuve d’une grande réceptivité et où le dialogue a pu être maintenu. Le Sommet, c’était Cuba, c’était Raul, c’était la Révolution, et cet événement a prouvé que, dans le respect, nous pouvons discuter de n’importe quel sujet et que nous allons toujours défendre nos positions avec modération », a dit Diaz-Canel.
Interrogé sur les discussions entre Cuba et les États-Unis, le Premier vice-président a rappelé combien il était injuste que notre pays figure sur la liste des pays terroristes, une liste qui suscitait une série d’actions discriminatoires en matière financière et de commerce avec des personnes ou des entités qui étaient soumises de fortes pressions.
« La fluidité des discussions permettra d’aboutir à une étape de rétablissement. Il ne faut pas oublier qu’au Sommet des Amériques, l’atmosphère entourant ce processus s’était raréfiée à cause de la position des États-Unis vis-à-vis du Venezuela, et Raul a clairement affirmé que nous n’allons pas laisser seul ce pays et que nous appuierons la cause bolivarienne, tout comme nous appuierons n’importe quelle cause latino-américaine. Il s’agissait d’une négociation et non pas d’une médiation, où nous avons clairement exposé nos principes, qui ne sont pas négociables et n’entrent pas dans ces discussions », a-t-il ajouté.

Photo: Juvenal Balán

« Il faudra aussi discuter sur la base navale de Guantanamo, sur les transmissions illégales de radio et de télévision depuis les États-Unis, ainsi qu’au sujet de mécanismes de réparation pour le peuple cubain pour les dommages occasionnés par le blocus. Nous avons exprimé notre volonté d’avancer dans ce processus, toujours depuis une position bilatérale et de respect, sans que nos intérêts souverains n’en soient affectés », a-t-il conclu.