
« [...] Notre mission est de mettre au point une doctrine de la santé humaine, de prouver par l'exemple ce qu'on peut faire dans ce domaine qui est, bien entendu, le plus sensible pour n'importe quelle personne au monde [...] », signalait Fidel devant les diplômés de l’Institut supérieur des sciences médicales de La Havane, le 9 août 1999
LA foi et les convictions ont été une et une même chose depuis ce temps… et c’est peut-être ce qui me pousse à rédiger ces lignes à partir d’une plaidoirie qui allait marquer le cap de la nation. Parce le développement ne devait pas être le privilège d'un petit nombre mais un droit pour tous. C’est ce qu’affirma Fidel sans hésitation face à un tribunal au Palais de justice de Santiago de Cuba. Et l’accusé devenu accusateur allait déployer des arguments magistraux pour dévoiler les blessures d’un pays meurtri. Il annonçait les cinq lois révolutionnaires qui auraient dues être proclamées immédiatement après la prise de la caserne Moncada et qu’il « conservait en mémoire ».
Il fit une analyse de la situation de la santé publique, une des réalités accablantes qui devait être changée dans ses profondeurs. Dans sa plaidoirie, Fidel parlait de la mise en œuvre d’un système de santé gratuite, universelle et accessible, et de la promotion des recherches biomédicales en fonction de la santé de l’ensemble de la population. Science et conscience fut l’axe choisi et qui soixante ans plus tard en dit long sur une œuvre sans précédent, rêvée de longue date et minutieusement accomplie, preuve des fruits nombreux de la semence plantée par Fidel.
Du portrait honteux du système de santé dressé par Fidel et caractérisé par le tétanos, la diphtérie, la rougeole, la coqueluche, la polio- myélite, la tuberculose et de nombreuses autres maladies, où les enfants grandissaient dévorés par les parasites, il ne reste aucune trace dans la Cuba révolutionnaire.
Aujourd’hui, près d’un million de travailleurs exercent dans le secteur de la santé publique cubaine, et les indicateurs sanitaires sont diamétralement opposés à ceux du pays dont parlait Fidel, ce qui témoigne de la volonté et des efforts qui ont été déployés dans ce domaine.
La santé est un droit consacré par notre Constitution : «Tous lescitoyens ont droit aux soins et à la protection de leur santé. Ce droit est garanti par l’État ».
« Veiller à la santé du peuple, éviter ses souffrance et soigner ses maladies est une tâche, notamment, d’ordre social et moral, mais cette tâche revêt aussi un sens économique, car ce sont les hommes et les femmes du peuple qui créent les richesses, et une population laborieuse saine et forte est indispensable pour le développement », affirmait Fidel au 2e Congrès de l’Association des économistes du Tiers monde, en avril 1981.
En constante mutation, le système national de santé s’est perfectionné en fonction des besoins du peuple, et il continue sur cette voie, conformément aux principes de la médecine préventive et de l’universalisation de l’enseignement médical.
« Un programme intégral de santé ne se mesure pas au nombre de vies qui sont sauvées, mais d’abord au sentiment de sécurité qu’il procure à des millions de personnes [...] », a déclaré le commandant en novembre 1998 à la clôture du 2e Forum de science et de technique.
Sa vision allait bien au-delà de l’idée de faire de la santé un droit de chaque citoyen de cette Île, et la conception solidaire et la tradition internationaliste de la santé cubaine en sont une preuve palpable. L’Algérie en 1960 allait marquer le début d’un parcours admirable qui allait permettre le déploiement des médecins cubains dans plus de 65 pays.
« [...] Notre mission est de mettre au point une doctrine de la santé humaine, de prouver par l'exemple ce qu'on peut faire dans ce domaine qui est, bien entendu, le plus sensible pour n'importe quelle personne au monde [...] », signalait-il devant les diplômés de l’Institut supérieur des sciences médicales de La Havane, le 9 août 1999.
Une année auparavant, il allait donner naissance à « l’école de médecine la plus avancée du monde », comme le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a qualifié l’École latino-américaine de médecine (ELAM).
La coopération médicale cubaine avec l’Amérique centrale a commencé à la suite des graves dommages occasionnés par les ouragans George et Mitch. Cuba dépêcha des coopérants et entreprit la formation de professionnels de la santé pour les pays centre-américains et caribéens.
Le 21 août 2005, Fidel Castro et Hugo Chavez signèrent l’accord connu sous le nom d'Engagement de Sandino, qui prévoyait l'extension de ce projet solidaire à d'autres peuples d'Amérique. Dans une allocution conjointe, les deux dirigeants annoncèrent que l’Opération miracle, serait étendue à d’autres pays d’Amérique latine, de la Caraïbe et de l’Afrique un programme ophtalmologique. Ce programme ophtalmologique allait permettre de soigner gratuitement des
millions de personnes démunies.
Comme toutes les œuvres, celle de la santé à Cuba est susceptible d’être améliorer, mais comme le soulignait Fidel : « Nous n’avons pas conquis toute la justice, mais nous devons préserver celle que nous avons obtenue ».
Regardez autour de vous. Cela ne fait pas de doutes.