ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
31 espèces de plantes médicinales sont cultivées à Pinar del Rio à la demande du ministère de la Santé publique. Elles sont transformées en toutes sortes de produits : comprimés, capsules, tisanes, teintures, crèmes, huiles, liquides, etc. Photo: Escalona Furones, Leonel

PINAR DEL RIO.— Forte d’une expérience et d’un savoir-faire de plus de 20 ans, la province occidentale de Pinar del Rio continue de miser sur la culture et la production de plantes médicinales.

Lérida Sanchez Diaz, spécialiste de la Délégation provinciale de l’agriculture, a expliqué qu’un projet est en cours pour augmenter la surface d’exploitation dans la ferme provinciale consacrée à ces cultures.

Six à sept hectares sont ensemencés en moyenne chaque année, et l’objectif est à présent de porter à 30 les hectares cultivés grâce à l’introduction de nouveaux systèmes de drainage et autres infrastructures, afin de contribuer à satisfaire les besoins du pays, voire pour l’exportation.

La fonctionnaire a précisé qu’il est prévu de mettre en culture de nouvelles parcelles de terrain dans deux fermes de montagne situées dans les communes de Matahambre et La Palma, où le climat est plus favorable.

Au total, 31 espèces de plantes médicinales sont cultivées à Pinar del Rio à la demande du ministère de la Santé publique, les herbes médicinales jouant un rôle important dans l'industrie des produits de santé naturels. Elles peuvent être transformées en toutes sortes de produits : comprimés, gélules, tisanes, teintures, crèmes, huiles... Plusieurs de ces remèdes à base d'herbes sont efficaces contre l’enrouement, la toux, la bronchite et l’asthme, et contribuent à réduire le taux de cholestérol.

Ainsi, cette année les agriculteurs locaux envisagent de livrer 46 tonnes de matière première à l’industrie des médicaments de Pinar del Rio et d’autres provinces, une quantité considérable compte tenu du faible poids des feuilles, des fleurs et des racines, et de la diminution de la masse après le processus de déshydratation.

Selon cette spécialiste, parmi les espèces les plus populaires figurent la camomille, le curcuma, le gingembre, l’origan et l’aloès.

Elle a rappelé que le programme de développement de la médecine naturelle et traditionnelle a commencé au début des années 1990, à l’initiative du général d’armée Raul Castro Ruz, dans le but à l’époque de pallier à la pénurie de médicaments provoquée par la période spéciale.

Depuis, cette activité a non seulement permis de diminuer des exportations, mais elle a contribué à rendre de plus en plus populaire la médecine des plantes, qui a fait preuve de son efficacité, ceci dans une logique de développement durable pour le mieux-être de la population.