ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Des travailleurs à leur compte participent à la reconstruction de l’école mixte Alvaro Reynoso. Photo: Jorge Luis Merencio

MAISI, Guantanamo.— José Manuel Manzanet Feria, instituteur à l’école primaire « Jesus Cantillo Pelier », de la localité de Santa Marta, raconte que depuis le 17 octobre il dispense ses cours avec une motivation décuplée, dans une école complètement rénovée et équipée d’un mobilier neuf.

« Notre école a été la première du Conseil populaire d’Asuncion à être réparée après le passage de l’ouragan Matthew, qui avait causé des dommages importants sur les toits, les portes, lesfenêtres, le mobilier et le matériel scolaire », explique l’instituteur.

Il a salué le travail de la brigade d’élèves et de professeurs de l’Institut polytechnique de la construction Julio Antonio Mella, de la municipalité de Guantanamo qui, appuyée par le personnel de l’établissement et des habitants, a permis de remettre en service cette école en 12 jours à peine. Les travaux ont concerné la réfection des toitures, le remplacement des menuiseries et du mobilier et la peinture intérieure et extérieure.

À l’instar de José Manuel, des centaines d’enseignants et d’élèves de la commune de Maisi ont retrouvé leurs écoles quasiment neuves et mieux équipées qu’avant le passage destructeur du cyclone, qui a durement frappé les logements et les infrastructures de la commune.

Le puissant ouragan a endommagé 80 des 83 écoles de cette commune, 16 ayant subi des destructions totales. La plupart des toitures ont été remplacées, de même que les portes et les fenêtres, et il a été procédé dans de nombreux cas à l’application de revêtements d’imperméabilisation et au renforcement des structures.

Les portes et fenêtres vitrées, le mobilier et le matériel scolaire de nombreux établissements ont également été détruits, et de nombreux bâtiments ont dû être partiellement ou totalement reconstruits.

« Tous les efforts consentis par les divers acteurs impliqués, y compris la population, ont permis la reprise de l’année scolaire 12 jours après le passage de Matthew. À cet effet, 93 maisons et 4 bâtiments publics, dont deux cabinets de consultation du médecin des familles et autant de salles de vidéo ont été aménagés en écoles », explique Pablo Griñan Vega, directeur municipal de l’Éducation.

À Maisi, nombre d’établissements scolaires ont été reconstruits ou restaurés. C’est le cas de l’école 1er Avril où d’après les élèves, « c’est beaucoup mieux qu’avant ». Photo: Jorge Luis Merencio

Il ajoute que sur les logements aménagés en salle de classe pour la rentrée, il n’en reste plus qu’un, dans la localité de Pluriales Arriba, appartenant au Conseil populaire de Vertientes, ainsi que le cabinet de consultation du médecin de La Prieta, encore fréquenté par les élèves de l’école Jesus Menendez.

« Au total, la population a cédé près d’une centaine de logements pour assurer la reprise de cours », souligne-t-il, avant de saluer cet élan de solidarité des familles de la commune de Maisi.

Pablo Griñan Vega précise qu’il a fallu procéder à une réorganisation des inscriptions, comme à l’école secondaire Adriano Galeano, de la localité de Chafarina, qui a été totalement détruite par l’ouragan, et dont les élèves ont dû être transférés dans un autre établissement, en l’occurrence l’École polytechnique Alvaro Reynoso, où ils se trouvent toujours bien que cette école soit actuellement soumise à une restauration complète.

Toutes ces solutions provisoires ont permis à l’ensemble des écoliers de rejoindre leurs classes dans les plus brefs délais, comme l’avait souhaité le général d’armée Raul Castro lors de sa visite à Maisi au lendemain du passage de Matthew.

Aujourd’hui, l’ensemble du réseau scolaire est opérationnel, à l’exception de six établissements qui seront bientôt mis en service, dont les écoles primaires José Marti (Puriales Arriba), Jesus Menéndez (La Prieta) et 26 Juillet (El Diamante), qui avaient été totalement détruites.

Ces résultats témoignent de la priorité accordée par l’État cubain à l’éducation des nouvelles générations et de la vocation solidaire prônée par la Révolution, en vertu de laquelle des personnels de l’ensemble du territoire et d’autres provinces du pays sont allés prêter main forte pour la reconstruction.

« Dans la région de Maisi, les efforts de réhabilitation et de reconstruction sont épaulés par de nombreuses entreprises de la province et d’ailleurs », souligne Enrique Collado Negrin, sous-directeur provincial de l’Éducation chargé de la sphère économique.

Et d’ajouter que des bridages et des équipes de travailleurs non étatiques participent à ces travaux, de même que des personnels de la Direction provinciale d’éducation de la province de Granma, des Forces armées révolutionnaires (FAR), du ministère de l’Intérieur (Minint), ainsi que des élèves et des professeurs de l’Institut polytechnique de la construction Julio A. Delgado.

« C’est la meilleure preuve que l’union fait la force », poursuit-il.

« La province de Guantanamo, et la commune de Maisi en particulier, sont profondément reconnaissants de l’aide humanitaire (vêtements, matériel et mobilier scolaire et autres) envoyés depuis l’ensemble du pays pour aider notre territoire à se relever, et surtout à assurer la reprise des classes, tout comme des investissements consentis par l’État et des efforts déployés par des milliers d’hommes et de femmes », conclut-il.