ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Lexzaura Ramirez de la Cruz appartient au Parti révolutionnaire démocratique, fondé par le leader panaméen, le général Omar Torrijos. Elle est également membre de la Coordination nationale de solidarité avec Cuba dans la ville de Panama. Photo: (cortesía ICAP), Karoly Emerson

« L’amour pour Cuba, nous le ressentons au plus profond de nous », a affirmé la Panaméenne Lexzaura Ramirez de la Cruz, membre de la 24e Brigade de solidarité latino-américaine et caribéenne, en visite à Cuba du 31 juillet au 13 août, accueillie au campement international Julio Antonio Mella, situé à Caimito, dans la province d’Artemisa.

Lexzaura Ramirez de la Cruz s’est engagée dans la défense de la Révolution cubaine dans les années 60, lorsqu’elle a pris connaissance des changements qui avaient eu lieu dans l’Île. Une Révolution que les grands médias de son pays ne cessaient d’attaquer à travers de grossiers mensonges.

« Je me demandais qui était Fidel Castro que la presse présentait comme un personnage négatif. Cela m’incita à rechercher des informations le concernant. J’ai découvert que le peuple cubain apportait un soutien total à son leader, assistait en masse aux rassemblements et restait debout de longues heures pour écouter ses discours sur la Place de la Révolution de La Havane », raconte Lexzaura, une institutrice de profession.

Pour toutes ces raisons, elle a pris contact avec une association de la ville de Panama, dont les membres, de prestigieux intellectuels, militants de la solidarité avec Cuba, se réunissaient chez le poète Carlos Wong Broce et Esther Maria Osses. C’est dans cette maison que des matériaux bibliographiques sur l’Île de la Caraïbe étaient mis au point et qu’avaient lieu des rencontres culturelles et des soirées artistiques, au cours desquelles les militants étaient informés des principales luttes de la Révolution cubaine, mais aussi réfléchissaient à la pensée de José Marti, Ernesto Che Guevara et Fidel Castro.

« On nous connaissait comme le groupe de La Maison bleue, du nom de la couleur de sa façade. Là, nous nous retrouvions tous : mères au foyer, étudiants, ouvriers, syndicalistes, professeurs universitaires, éducateurs, médecins, architectes et ingénieurs. Nombre d’entre nous militions dans des partis et des organisations qui visaient un changement social, différent du capitalisme et nous lancions des initiatives pour promouvoir la solidarité avec le peuple cubain », ajoute-t-elle.

Forte des connaissances acquises au cours de ces réunions, cette institutrice encouragea ses élèves à lire L’Âge d’Or, la revue rédigée par José Marti, héros de l’Indépendance de Cuba au 19e siècle.

« Dans le cadre de travaux dirigés, je leur propose de réaliser des enquêtes auprès de leurs parents et dans les livres sur les leaders cubains qui ont lutté pour leur liberté. Chaque année, nous réalisons un grand festival scolaire durant lequel nous montons une exposition sur les acquis de la Révolution, accompagnée d’un repas typique. Certains d’entre eux interprètent des extraits de l’œuvre de José Marti et chantent des chansons cubaines. »

Lexzaura appartient à l’association Pacusol (Panama-Cuba Solidarité), qui exige la levée du criminel blocus économique, commercial et financier imposé par les administrations nord-américaines successives, la restitution du territoire de Guantanamo, où les États-Unis maintiennent une base navale illégale. L’organisation fait aussi la promotion de voyages touristiques à Cuba et lutte contre les campagnes médiatiques anti-cubaines menées par les médias transnationaux de son pays.

Et d’ajouter : « Notre organisation fête les grandes dates cubaines, comme le 26 Juillet (Journée de la Rébellion nationale) ; nous rendons hommage à José Marti à l’occasion des anniversaires de sa naissance et de son décès ; nous lisons les documents diffusés par la Révolution ; nous diffusons les appels à participer aux brigades de travail volontaire et nous organisons les délégations qui visitent l’Île afin que les Panaméens puissent connaître la réalité cubaine ».

Par ailleurs, elle souligne l’importance du Sommet des peuples qui s’est déroulé dans la ville de Panama, en marge du 7e Sommet des Amériques, du 8 au 10 avril 2015, au cours duquel les membres du groupe de solidarité ont plaidé pour des sociétés plus justes, plus équitables et prospères pour la région.

« Nous avons défendu de nos mains les membres de la délégation cubaine qui furent attaqués par plusieurs individus au service de l’impérialisme, qui s’étaient infiltrés dans les espaces de débat.

« Nous avons rassemblé des syndicalistes, des membres de partis politiques, des étudiants et même des religieux pour défendre Cuba. Notre sommet fut spectaculaire et dépassa toutes nos attentes ».

Pour conclure, Lexzaura Ramirez de la Cruz déclare que le militantisme solidaire ne lui laisse pas un moment de répit : Elle lance constamment de nouvelles batailles, notamment en veillant à inculquer aux jeunes des valeurs éloignées de l’idéologie capitaliste.

Tout émue en parlant de Cuba, les larmes aux yeux, elle qualifie l’Île de « phare, guide, lumière dont tous les peuples du monde ont besoin pour défendre leur libre détermination ».