
L'ANNONCE d’élections présidentielles au Venezuela le 22 avril prochain a perturbé l'impérialisme étasunien et à ses alliés latino-américains, qui prétendent renverser le processus bolivarien et chaviste et empêcher ces élections convoquées par l'Assemblée nationale constituante.
« Nous irons aux élections qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il tonne, avec ou sans opposition. Au Venezuela, il y aura des élections présidentielles et le peuple se rendra aux urnes par millions. Dans une élection, ce qui compte, c'est le peuple », a déclaré le président bolivarien Nicolas Maduro.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 15 février au Palais de Miraflores, le chef de l'État a confirmé la décision de tenir les élections le 22 avril: « Si l’opposition ne s’inscrit pas, que va-t-il se passer au Venezuela ? Il y aura des élections et il y aura un président légitime élu qui gouvernera le pays jusqu’en 2025. »
« Que va faire l'opposition ? Cela, seul Washington le sait » a poursuivi Nicolas Maduro. Et d’ajouter : « Je voudrais qu'il y ait au moins un candidat de l'opposition, car je veux l’emporter dans un vrai combat et aller droit au but. Ce ne serait pas la première fois que la droite vénézuélienne se retire d’élections.
« Nous avons été face à une opposition qui improvise et cela ne lui rapporte pas grand-chose dans ces cas-là. En effet, quand elle perd les élections, elle crie à la fraude et quand elle sait qu'elle va perdre, elle se retire », a-t-il ajouté, selon, l’agence AVN.
Le président vénézuélien a également déclaré que les élections du 22 avril disposent des garanties les plus complètes et absolues, comme cela avait été convenu avec la partie adverse à la table de dialogue qui s'est tenue à Saint-Domingue. Un accord que les représentants de la contre-révolution ont refusé de signer à la dernière minute.
À travers son compte Twitter, le président a aussi affirmé : « Le Venezuela est ouvert pour donner toutes les garanties nécessaires et recevoir tous les observateurs internationaux qui veuillent venir. Plutôt que d'inspecter, ils pourront tirer des leçons du système électoral sans faille que nous avons construit. »
Dans son empressement à renverser le gouvernement de Nicolas Maduro, les États-Unis appliquent des sanctions financières contre la nation bolivarienne et la menacent d’un blocus pétrolier.
UN MESSAGE DE PAIX
« Nous voulons la paix ! Nous voulons l'unité ! Nous voulons un Venezuela pour tous ! Beaucoup de gens ne veulent pas nous entendre, mais nous allons continuer à leur parler quand même. Nous leur disons, avec humilité et respect, que nous avons besoin de tous, jeunes, femmes, personnes âgées, enfants, adultes », a déclaré le président vénézuélien Nicolas Maduro.
« Ensemble, tout est possible. Une accolade pour tous », a-t-il conclu son message.
Il s’agissait d’un message émouvant de paix et d'unité pour le peuple de son pays, transmis par la Télévision vénézuélienne et les réseaux sociaux le dimanche 18 février, diffusé en langue des signes, sous-titré et accompagné de
Le chef de l'État a commencé à adresser le message, puis ce fut le tour de certains responsables, comme la première combattante Cilia Flores ; le vice-président de la République, Tareck El Aissami; la présidente de l'Assemblée nationale constituante, Delcy Rodriguez et le ministre de la Communication et de l'Information, Jorge Rodriguez; depuis différents sites de Caracas, comme le Palais de Miraflores et le Parc Ezequiel Zamora, entre autres lieux.
CONDAMNATION À LA HAVANE DE L’OFFENSIVE IMPÉRIALE CONTRE LE VENEZUELA
Dénoncer les menaces d’une intervention militaire des États-Unis au Venezuela pour renverser le gouvernement du président démocratiquement élu Nicolas Maduro, tel était l’objectif de la visite à Cuba d’Adan Chavez Frias, président de la Commission pour les Affaires internationales de l’Assemblée nationale constituante de ce pays d’Amérique du Sud.
Lors d'une conférence de presse au siège de l'Institut cubain d'amitié avec les peuples (ICAP), Adan Chavez, qui est également vice-président du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), a affirmé que l'impérialisme nord-américain n'a pas pu et ne pourra pas mettre fin à la Révolution bolivarienne, la principale force de son pays résidant dans l'Union civico-militaire, héritage du commandant Hugo Chavez Frias et défendue par l'actuel président constitutionnel Nicolas Maduro.
« L'Union civico-militaire garantit un peuple organisé, doté d'une grande conscience bolivarienne et révolutionnaire, qui s'est renforcée depuis le coup d'État d'avril 2002 », a déclaré le dirigeant vénézuélien, qui a rappelé que la tentative de coup d'État avait été déjouée en seulement 47 heures.
Il a affirmé que l'impérialisme nord-américain et 12 pays alliés ont intensifié leurs attaques médiatiques dans le cadre d’une offensive dévastatrice contre son peuple, et qu’ils envisagent de lancer une opération d'invasion militaire baptisée « Pinaza », le long des frontières du Venezuela avec la Colombie, le Guyana et le Brésil.
Il a qualifié les gouvernements laquais de l'administration étasunienne, qui forment le Groupe de Lima, de cartel monopoliste qui représente des intérêts fascistes et néolibéraux.
« Si les objectifs poursuivis à travers les attaques contre mon pays sont atteints, les impérialistes et leurs laquais continueront à détruire les processus révolutionnaires qui se sont démarqués du capitalisme, comme c'est le cas de Cuba, de la Bolivie, de l'Équateur, du Nicaragua et du Salvador », a indiqué Adan Chavez Frias.
Il a rappelé que ce type de Guerre froide avait déjà été mis en pratique, notamment contre Cuba, avec un scénario interventionniste précis et qu’elle avait été testée dans d'autres pays du monde. C’est pourquoi, a-t-il dit, « le Venezuela soutient Cuba et Cuba soutient le Venezuela. Nous sommes des pays frères qui luttent ensemble contre ces tentatives hégémoniques de l'empire étasunien ».
Pour ces raisons, il estime que Washington et les gouvernements capitalistiques creusent leur propre tombe, car face à ces événements déstabilisants, les peuples s'uniront et se dresseront contre leurs ennemis, ce qui conduira à une explosion sociale difficile à gérer et qui débouchera sur une cuisante défaite pour le capitalisme.
Le Venezuela reçoit constamment des communiqués de solidarité de la part de parlements, d'intellectuels et de mouvements sociaux. Il y a également eu des actions publiques, des manifestations et des protestations dans plusieurs pays pour contrecarrer l'agression médiatique de l'impérialisme et de ses laquais.
« Je suis certain que face à une invasion directe, les peuples frères prendraient les armes et iraient combattre à nos côtés au Venezuela », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : « Nous ne voulons pas cela, nous traçons le chemin de la paix », a déclaré le dirigeant vénézuélien, soulignant qu'ils se préparent à se défendre contre toute attaque militaire.
Son voyage à Cuba l'a amené à traiter de ces questions à l'Organisation de solidarité pour les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine (OSPAAAL), et à présenter le livre « Hugo Chávez y los pueblos indígenas » (Hugo Chavez et les peuples autochtones), à la Casa del ALBA culturelle de La Havane.
« Nous sommes convaincus que tous les habitants de ce continent seraient prêts à tout mettre en œuvre pour défendre notre révolution bolivarienne. Nous sommes conscients que cette attaque ne vise pas seulement le Venezuela, mais aussi les peuples qui continuent de lutter pour notre liberté et notre souveraineté », a-t-il affirmé.