ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Le dimanche 24 février, les membres de la Brigade de la Frontière chargées de surveiller le périmètre limitrophe de la base navale de Guantánamo, sur le territoire illégalement occupé par les Etats-Unis, ont également exercé leur droit de vote. Photo: Jorge Luis Merencio

UN digne hommage à notre Héros national José Marti, un exemple de maturité patriotique, la concrétisation d'un sens élevé du devoir, tels ont été certains des qualificatifs pour décrire cette journée du 24 février vécue par tous les habitants de l'Île. Des millions de Cubains se sont rendus aux urnes, dans ce que l'on peut considérer comme un exercice de démocratie sans précédent.

J'AI VOTÉ OUI, POUR L'AVENIR DE MON PAYS

Accueil attentif, service soigné, offre attractive et cadre agréable sont des qualités qui distinguent la cafétéria Los Angeles, sise dans la rue Republica, l'une des artères les plus fréquentées de la ville de Ciego de Avila. Ce dimanche, sa propriétaire, Edelsa Morales Perez, 72 ans, a interrompu son repos du matin pour aller voter pour la nouvelle Constitution.

« J'ai voté "OUI" pour l'avenir de mon pays, pour la continuité des idées que Fidel nous a inculquées, et parce que la nouvelle Constitution est le reflet fidèle de notre époque, celle de l'unité et de la défense de l'œuvre amorcée le 1er janvier 1959 et qui est en voie de devenir un socialisme prospère et durable », a-t-il déclaré.

Edelsa a également tenu à préciser que grâce à la Révolution, elle peut jouir de la souveraineté, de l'égalité des citoyens, des réalisations sociales et, en même temps, faire marcher son entreprise. « Parce que ce n'est pas seulement ma Constitution ; c'est la Constitution des femmes, des enfants, des adolescents, des personnes âgées, des jeunes ; c'est la Constitution de tous. C'est le Oui pour ma digne Cuba », a-t-elle conclu.

LES COMBATTANTS DE LA BRIGADE DE LA FRONTIÈRE ONT EXERCÉ LEUR DROIT DE VOTE

« Avoir voté au référendum et ratifié le "oui" à la Constitution est une fierté décuplée : pour l’importance de ce moment historique pour le peuple, surtout pour les jeunes, pour le présent et l'avenir de la patrie, la Révolution et le socialisme à Cuba. »

Tels ont été les propos du lieutenant Diosnelvis Matos Rodriguez, quelques instants après avoir exercé son droit de suffrage au Bureau de vote No 2 de la 32e circonscription spéciale, de la Brigade de la Frontière « Ordre d’Antonio Maceo ».

« Ce référendum montrera une nouvelle fois au monde que le peuple cubain continue de faire bloc autour de ses dirigeants, que nous restons en rangs serrés pour préserver la Révolution », a affirmé la combattante Laura Maria Pérez Cuervo, qui effectue son service militaire féminin dans la Brigade frontalière.

« La Constitution que je viens d'approuver constitue une nouvelle démonstration qu'à Cuba, aucune décision importante n'est adoptée sans que l'opinion populaire ne soit prise en compte », a assuré le soldat José Luis Salmon Soriano.

Les circonscriptions spéciales de la Brigade de la frontière comptaient six bureaux de vote dans lesquels les combattants des Forces armées révolutionnaires qui composent cette unité exemplaire et les forces du ministère de l'Intérieur appartenant aux Troupes garde-frontières de la municipalité de Caimanera ont également voté.

SUR LES TRACES DE CÉSPEDES, MARTI ET FIDEL

Ernesto Ramon de la Cruz Fernandez s'est empressé de se rendre aux urnes pour exercer son droit de vote. Il savait qu'il faisait partie du groupe des jeunes de la province d’Holguin qui, pour la première fois, accomplissaient cet exercice de civisme. Ses impressions en cette journée historique étaient éloquentes et sincères.

« Si j’en suis fier ? Bien sûr. J'ai pu remplir mon devoir en apportant mon soutien à une Constitution qui inclut des budgets permettant d’apporter des solutions aux problèmes actuels de Cuba.

« Je l’ai fait avec un sens élevé du devoir, avec amour pour mon pays. J'ai, comme les garçons de mon âge, le privilège de vivre dans une Révolution de tous et pour le bien de tous. Je pense que le processus de réforme constitutionnelle qui a abouti à ce référendum est l'occasion pour ma génération de poursuivre l’œuvre amorcée par Carlos Manuel de Céspedes, qui fut poursuivie par José Marti, et réalisée par Fidel.

« Je ne le fais pas par automatisme. J'ai le sentiment que nous avons tous été pris en compte dans la rédaction finale de cette Constitution. Ce qui confirme que ce fut vrai débat. »

LA RÉVOLUTION, C'EST MA VIE

« Imaginez, je me suis battu pour mon peuple depuis mon plus jeune âge et je ne vais pas rester les bras croisés, juste parce que ma vue est devenue trop mauvaise et que mes jambes ne me portent plus. »

À l'âge de 93 ans, Arcadio Almenares, ancien électricien de métier, a voté chez lui cette matinée dominicale. Le bulletin a été gardé par un représentant de la table électorale de la 18e circonscription, dans la municipalité de Matanzas, et par la pionnière Estefany de la Caridad Martinez, élève de l'école primaire « José Julian Marti Pérez ».

« Cette Constitution est un signe créateur, véritable et réel, conforme à notre réalité, qui tient beaucoup compte des personnes âgées comme moi et veille au bonheur de nos enfants. Nous avons vécu un vaste processus de consultation populaire, dont l’aboutissement sera bénéfique pour tous, et pour la Révolution, qui est ma vie », a signalé ce nonagénaire.

LE BASEBALL POUR LA CONSTITUTION

Ils avaient promis de se rendre tôt aux urnes et ils ont tenu parole.

Le père, connu sous le pseudonyme de « Monsieur baseball », et le fils, qui est aujourd’hui l’un des principaux lanceurs de l'équipe de Pinar del Rio : Luis Giraldo et Erlis Casanova, ont été parmi les premiers à voter pour la nouvelle Constitution le 24 février.

« La nouvelle Constitution implique plusieurs modifications, parce qu'elle avait besoin d'être mise à jour », signale le père, « le capitaine », comme l'appellent encore les habitants de Pinar del Rio, bien qu’il ait raccroché ses crampons depuis près de 30 ans.

Considéré comme l'un des plus grands baseballeurs cubains de tous les temps, Luis Giraldo estime que ses performances sportives auraient été impossibles sans la Révolution.

« Sans la Révolution, jamais je n'aurais eu cette chance. Je n'aurais jamais imaginé, même en rêve, aller aussi loin, mais les choses ont changé, et quand j'avais 13 ans, j'ai eu la chance d'aller dans une école de sport. »

Dans l'un de ses articles, la nouvelle Constitution établit la responsabilité de l'État de promouvoir la culture physique et le sport dans toutes ses manifestations, ce qu'il juge très important, et que confirme son fils Erlis.

« J'ai eu l'occasion de jouer dans d'autres pays, et les choses sont différentes là-bas. Le sport est un privilège. Il y a beaucoup de jeunes gens talentueux qui ne pourront jamais prouver leurs talents, parce qu'ils n'ont tout simplement pas les moyens pour le faire. Nous avons franchi un grand pas en avant, le sport est basé sur la massivité et, comme l'a souligné le commandant, c'est un droit du peuple », a déclaré le jeune lanceur.

CECI EST UN EXEMPLE DE VRAIE DÉMOCRATIE

« Ce 24 février est un jour doublement historique, parce qu'en plus de marquer la reprise de nos luttes pour l'indépendance en réponse à l’appel de José Marti il y a 124 ans, il faut y ajouter aujourd'hui la réaffirmation populaire d'une Constitution qui donne continuité aux "mambises" et trace la voie vers une société meilleure pour les Cubains. »

Docteur en Sciences historiques, professeur titulaire et chercheur du Centre d'Études sociales cubaines et caribéennes de l'Université d'Oriente, et auteur de nombreux livres et articles, Israel Escalona Chadez définit ainsi l’importance du référendum.

« Le document rassemble le meilleur de la pensée cubaine et est adapté à l'avenir historique de la nation, aux conditions actuelles du pays et à l'avenir prospère et durable que nous nous sommes fixé dans tous les domaines socio-économiques, d'où son importance dans notre vie et l'impératif de nous sensibiliser à son contenu. C'est un exemple de vraie démocratie. »

VOYAGER AVEC LA TRANQUILLITÉ D'ESPRIT D'AVOIR VOTÉ

Même s’ils avaient prévu de voyager ce dimanche 24 février, Telma Idearte Allen et sa famille n'ont pas manqué l'occasion, comme d'habitude, d'exercer leur droit de vote tôt le matin.

Quelques minutes avant de monter à bord de l'autobus, elle et le reste des passagers et les conducteurs ont voté pour le référendum constitutionnel au Bureau de vote spécial No 7 de la Gare routière interprovinciale de Camagüey.

« Nous voilà, ma mère, 73 ans ; mon frère, 38 ans ; avec ma petite-fille de deux ans, en train d'apporter notre soutien à la Constitution, ce qui revient à apporter notre soutien à la Révolution et au Socialisme », a déclaré Telma.

Les personnes consultées par Granma International se sont félicitées de l’ouverture de bureaux de vote spéciaux, précisant qu’il vaut mieux voter avant de commencer le voyage et éviter ainsi tout contretemps pouvant empêcher d'arriver à temps aux destinations respectives pour pouvoir voter.