ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
L'Allemand Elias Korte a exprimé son soutien total au Venezuela et lancé un appel au NON à la guerre, où que ce soit dans le monde. Photo: Mayda Medina Entenza

DE larges secteurs de la population cubaine ont exprimé par leur signature une réponse de solidarité forte et massive pour la défense de la Révolution bolivarienne du Venezuela et contre l'escalade des pressions et les actions hostiles des États-Unis, qui préparent une invasion militaire sous prétexte « humanitaire » contre la patrie du Libertador Simon Bolivar et du leader bolivarien Hugo Chavez Frias.

De nombreux résidents étrangers dans la Grande Île des Antilles se sont joints à cette initiative.

La collecte de plus de trois millions de signatures ratifie le soutien à la démocratie dans ce pays d'Amérique du Sud et appelle les forces populaires du monde entier à se mobiliser en faveur de la paix, du respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'autodétermination des peuples.

L'étudiant allemand Elias Korte a déclaré à Granma International que sa signature peut aider à prévenir une intervention militaire au Venezuela : « Je ne veux pas qu'il y ait une guerre ou un conflit armé des pays européens ou des États-Unis contre ce pays frère », a déclaré le jeune homme, qui réside à Bochum ville située dans la région de la Ruhr.

Il a souligné que la politique des États-Unis à l'égard du Venezuela n'est pas honnête, car elle vise à piller les ressources naturelles de ce pays du Tiers monde, notamment le pétrole et l'or. Il a également fait remarquer que le président Donald Trump n’a que faire des souffrances causées au peuple vénézuélien par l'imposition d'un blocus commercial et le vol de ses actifs à l'étranger.

Le Chilien Alberto Patricio Reyes Reyes Reyes a déclaré avoir signé pour la dignité des peuples du Sud, emmenés aujourd'hui par les Vénézuéliens. « Cuba constitue notre force pour nous inspirer dans sa Révolution. Ce projet social et politique a servi de guide aux pays d'Amérique latine. Le Venezuela nous a apporté une autre lumière et nous ne pouvons pas laisser cette lumière s'éteindre, parce qu’elle constitue notre espoir », a déclaré ce militant, membre du Comité international Paix, Justice et Dignité des peuples.

Le Chilien Alberto Patricio Reyes Reyes a appelé à l'unité internationale des peuples pour empêcher une nouvelle agression militaire impérialiste. Photo: Mayda Medina Entenza

« Les bénéfices obtenus pour les pays du Tiers monde sont encore palpables, notamment les programmes sociaux dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de la culture et du sport, et d'autres batailles qui ont mis un frein au capitalisme sauvage. Nous avons apposé notre signature pour défendre le Venezuela et pour démontrer que la Révolution bolivarienne est soutenue par tous les peuples d'Amérique latine et du monde », a-t-il ajouté.

Le Néo-Zélandais Patrick Brown a réagi catégoriquement, le poing droit levé, en scandant : « Mains hors du Venezuela ! ». Il exige que le gouvernement nord-américain respecte la démocratie, comme en témoigne le soutien constitutionnel reçu par le président Nicolas Maduro lors des élections de mai dernier, où il avait remporté plus de six millions de voix.

Brown, qui est membre du Parti de la Ligue communiste néo-zélandaise, a appelé à la paix pour ce pays d’Amérique du Sud, afin qu'il puisse mener à bien ses propositions de changement vers le développement, avant de rappeler que les Vénézuéliens ont besoin de progrès et que cet objectif ne peut être atteint que par la victoire de leur Révolution bolivarienne.

L'homme d'affaires grec Babis Vorreas a estimé quant à lui que le Venezuela est menacé parce que c'est un pays qui recèle de grandes réserves de pétrole, avant d’évoquer les agressions militaires des États-Unis contre l'Afghanistan, la Libye, l'Irak et la Syrie, où ils ont inventé une guerre pour s’approprier leurs ressources naturelles. Il s’est dit catégoriquement opposé à une nouvelle agression. « Nous allons nous unir et former un front commun pour empêcher une autre guerre dans le monde », a-t-il dit.

Son compatriote Dimitri Dimis a également manifesté son soutien au Venezuela, assurant que c’est une question de dignité et de justice. « Depuis 60 ans, nous soutenons Cuba et grâce à cette solidarité, un pont a été construit pour défendre les justes causes des peuples. À présent, ce pont s'appelle Venezuela. »

Le Venezuela est victime d'une vaste guerre économique, commerciale, financière et médiatique à l'échelle mondiale.

La Maison-Blanche prépare une aventure militaire sous couvert d’intervention humanitaire dans ce pays d'Amérique latine pour tenter de changer son système politique, et Washington a reconnu un président autoproclamé. Ce qui se définit dans ce conflit, c’est si la légitimité d'un gouvernement émane de la volonté expresse et souveraine de son peuple ou de la reconnaissance de puissances étrangères.

Le Néo-Zélandais Patrick Brown a fermement condamné une éventuelle agression armée contre le Venezuela. Photo: Mayda Medina Entenza

MAINS HORS DU VENEZUELA !

- Lors d’une émouvante cérémonie de solidarité avec la République bolivarienne du Venezuela qui s'est tenue le 22 février au siège de l'Institut cubain d'amitié avec les peuples (ICAP), une pétition de plus de trois millions de signatures recueillies dans tout le pays dans le cadre de la journée « Hands Off Venezuela » a été remise à Vivian Alvarado, chargée d'affaires de Caracas à la Havane.

- Fernando Gonzalez, président de l'ICAP, a déclaré que notre peuple ratifie son soutien inconditionnel à Nicolas Maduro, le seul président légitime du Venezuela, et rejette la fausse aide humanitaire organisée par l'empire pour construire une plateforme pour envahir ce pays.

- La Chargée d'affaires de Caracas à La Havane, Vivian Alvarado, a exprimé sa gratitude à Cuba pour son courage et sa solidarité.

- La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré le 21 février : « Le déroulement des événements au Venezuela est arrivé à un point critique. Selon nos informations, des sociétés étasuniennes et leurs alliés de l'Otan envisagent l’achat d'un important lot d'armes et de munitions dans un pays d'Europe orientale en vue de leur transfert aux forces de l'opposition vénézuélienne.

« Les États-Unis continuent de transférer des forces spéciales et du matériel militaire vers les frontières du Venezuela. »

- Dans une déclaration rendue publique le 21 février dernier, l'Union des écrivains et des artistes de Cuba (UNEAC) a dénoncé le concert organisé par le milliardaire britannique Richard Branson, à Cucuta, en Colombie. « L’argent collecté est dérisoire par rapport aux avoirs bancaires vénézuéliens saisis par le gouvernement des États-Unis et certains de ses alliés, ou aux paiements pétroliers retenus par l'administration nord-américaine, ou des ressources que les gouvernements occidentaux bloquent pour qu'ils ne parviennent pas aux Vénézuéliens. Le seul intérêt de cette initiative est d'intensifier la campagne médiatique débridée contre le Venezuela », précise le document.

- L'Union des journalistes de Cuba, au nom des quelque 4 000 de membres de cette organisation, a exprimé sa ferme solidarité avec le peuple et le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela face au danger d'une aventure militaire des États-Unis dans ce pays. « Les journalistes disent Non au coup d'État et nous nous joignons à la mobilisation internationale pour la défense de la paix dans la région. »

- « Canto de Todos », un espace dédié à la chanson engagée et aux chanteurs d'Amérique latine, a consacré un concert spécial au Venezuela et à la région. Dans une déclaration signée par son coordinateur général, Vicente Feliu, ils ont fait connaître leur position de fermeté et d'engagement, en tant qu’artistes identifiés à la Grande Patrie. « Ceux qui ne comprennent pas en cette heure extrêmement critique que l'empire est en guerre contre tout et contre tous, dans le meilleur des cas, commettront un crime de stupidité ». Et, paraphrasant les paroles de José Marti, la déclaration signale : « Celui qui se lève aujourd'hui avec le Venezuela se lève pour notre Amérique ». De plus, le document affirme : « L'ordre, donné par ceux qui nous ont quitté, est de ne jamais cesser de chanter. Et l'autre ordre, celui de ceux qui doivent rester, c'est de ne jamais baisser la garde, d'être attentifs et vigilants et, surtout, de rester unis. »

- Les coopérants cubains au Venezuela ont exprimé leur engagement total envers le destin bolivarien. Ce sont ces mêmes coopérants qui, les 16 et 17 février, ont participé à 99,96 % du référendum sur la nouvelle Constitution cubaine, se sont prononcés à présent dans les plus de 700 brigades réparties à travers ce pays frère d’Amérique du Sud pour soutenir la Déclaration du gouvernement révolutionnaire contre les menaces impérialistes visant la patrie du Libertador Simon Bolivar.

- Le 22 février le processus d’adhésion à la Déclaration du Gouvernement Révolutionnaire de soutien au Venezuela s'est achevé dans les brigades de coopérants au Venezuela et dans d'autres missions officielles cubaines en poste dans ce pays, regroupant plus de 19 200 Cubains qui se sont engagés rester pour poursuivre leur travail solidaire auprès de leurs frères Vénézuéliens.