ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Face à la politique de blocus génocidaire, absurde et contre-productive, le peuple cubain reste déterminé à résister et à se défendre. Photo: José Manuel Correa

Il est bien réel et perdure, de façon anachronique, depuis plus de 50 ans. Plusieurs générations de Cubains en ont subi les conséquences, car il touche tous les secteurs de la société ; il constitue une violation flagrante des droits humains de notre peuple, un acte de génocide et un acte de guerre économique, le principal obstacle à notre développement, il viole le Droit international, les buts et les principes de la Charte des Nations unies et les règles du libre-échange.

Le blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre Cuba est entré en vigueur le 7 février 1962, et s'est intensifié dans des proportions irrationnelles ces dernières années. Aux prix actuels, les dommages accumulés pendant près de 60 ans d'application de cette politique jusqu'en mars 2019 ont atteint le chiffre de plus de 138, 843 milliards de dollars et compte tenu de la dévaluation du dollar face à la valeur de l'or sur le marché international, le blocus a causé des dommages quantifiables de plus de 922,630 milliards de dollars. Cependant, son coût est incalculable au sein des familles, au niveau des quartiers et des communautés, au regard de la santé ou des vies humaines qu'il affecte chaque jour.

Pour ces raisons, le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a écrit ce 3 février sur son compte Twitter : « Nous condamnons le blocus génocidaire, cruel et criminel. Le blocus viole nos droits humains », à l'occasion du 58e anniversaire de la publication, par le président John F. Kennedy, de la Proclamation présidentielle 3447 (27 fr 1085) qui a imposé le blocus sur le commerce entre les États-Unis et Cuba.

Le ministre des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, a lui aussi réagi sur ce même ce réseau social : « 58 ans après son imposition, le blocus exercé par les États-Unis contre Cuba constitue le système de mesures coercitives unilatérales le plus injuste, le plus sévère et le plus long jamais appliqué contre un pays. C'est un génocide. Il bafoue les droits humains de tout un peuple. Il doit cesser ».

Le blocus persiste et porte préjudice à la famille cubaine, mais il a échoué, car il s'est écrasé contre l'unité, la résistance et la dignité de Cuba, contre l'esprit indomptable de notre pays.

Douze administrations étasuniennes, depuis 1959, n'ont réussi qu'à s'isoler, comme en témoignent la réprobation mondiale suscitée par le blocus, qui se manifeste dans de nombreux secteurs de la société étasunienne, favorables au développement de liens bilatéraux sains et mutuellement bénéfiques, et dans l'opposition à cette politique des divers acteurs de la communauté internationale, notamment les 28 résolutions consécutives adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies condamnant le blocus depuis 1992.