Cinq politiques et programmes majeurs liés à la vie économique et sociale du pays ont été approuvés par le Conseil des ministres lors de sa dernière session de travail, dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie économique et sociale conçue pour le redressement de la nation, au milieu du scénario tendu imposé par la pandémie de COVID-19.
Les politiques de Développement industriel, d'Assurance et de Réassurance, et de Commercialisation des produits agricoles, ainsi que le Programme de plomberie visant à réduire les pertes en eau, étaient inscrits à cet agenda gouvernemental, qui comprenait également l'adoption de deux projets de Loi sur l'organisation et le fonctionnement du gouvernement provincial du Pouvoir populaire et du Conseil de l'administration municipale.
Au cours de cette réunion, conduite par le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, et le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, le Programme national d’autonomisation de la femme a également été présenté et adopté, un programme appelé à constituer la pierre angulaire de l'élaboration de politiques en faveur des femmes cubaines.
Le Conseil des ministres a également approuvé le programme provincial de gestion territoriale pour Guantanamo ; a procédé à l’examen de la situation des comptes débiteurs et créditeurs hors délai, en instance de règlement et faisant l'objet de décisions judiciaires, et a suivi la présentation du rapport sur la performance de l'économie à la fin du mois de septembre.
En évaluant l'importance de cette réunion de la plus haute instance du gouvernement à Cuba, le président de la République a précisé : « nous nous devons de devenir, depuis ici, du Conseil des ministres, les promoteurs de tous les concepts de travail que nous nous sommes proposés afin d'avancer plus vite, concentrés sur le 8e Congrès du Parti ».
Il s'agit, a-t-il dit, « de produire, de servir, d’exiger la souplesse des procédures et d'aborder de manière intégrale chaque problème et situation qui se présente dans le pays, au niveau des territoires, en particulier ceux liés aux problèmes de la population ».
La tâche la plus importante, comme l'a souligné le général d'armée Raul Castro Ruz, est l'économie, et dans ce domaine, il nous faut promouvoir tout ce qui est lié à la Stratégie, a-t-il indiqué.
Nous allons exiger à tous les niveaux de direction sa mise en œuvre et le respect des règles. Il est temps, selon Diaz-Canel, de « briser l'inertie des entreprises » et de rechercher toute forme de créativité.
La philosophie de travail pour réaliser ce que nous avons entrepris, a-t-il précisé, doit viser à faciliter les progrès dans tous les domaines possibles.
Que chacun, depuis son propre espace, fasse les choses correctement, tel est le défi, a déclaré le chef de l'État.
L'EXERCICE LÉGISLATIF À CUBA SE POURSUIT
Quelques jours après la clôture des sessions de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, au cours desquelles quatre lois ont été adoptées, le Conseil des ministres a donné le feu vert à deux projets de loi qui seront présentés en décembre aux députés cubains, concernant l'organisation et le fonctionnement du gouvernement provincial du Pouvoir populaire et du Conseil de l'administration municipale.
Lors de la présentation du premier de ces documents, Nancy Acosta Hernandez, responsable du Bureau de prise en charge des organes locaux du Pouvoir populaire, a précisé qu'il réglemente les pouvoirs du gouverneur, du vice-gouverneur et du Conseil provincial.
Il identifie des questions qui sont essentielles au bon fonctionnement de ces structures, telles que les exigences et les procédures d'élection, de remplacement, de révocation ou de démission ; le fonctionnement de l'Administration provinciale ; et l’information et le compte rendu de la gestion du gouverneur aux instances supérieures.
Parmi les questions qui distinguent cette proposition, Acosta Hernandez a souligné la réglementation du fonctionnement et de la formation du Gouvernement provincial du Pouvoir populaire par le biais d'une loi ; la non-ingérence dans le principe de l'autonomie municipale, et la nature de ses organes, le gouverneur étant un organe unipersonnel à caractère exécutif et administratif, et le Conseil provincial collégial et délibérant.
Concernant l’avant-projet de Loi sur l'organisation et le fonctionnement du Conseil d'administration municipale, Lilian Gonzalez Rodriguez, deuxième chef du Bureau de prise en charge des organes locaux du Pouvoir populaire, a précisé qu'il s'inscrit dans le contexte cubain actuel, qui dans sa Stratégie économico-sociale, est orienté vers la promotion de l'autogestion locale et considère la municipalité comme une instance fondamentale pour le développement.
Le contenu de la norme porte en détail sur des questions relatives à la structure, l'organisation, les attributions et le fonctionnement du Conseil d'administration municipal, ainsi que sur les facultés de l’intendant, des vice-intendants et du secrétaire.
En outre, il précise les relations de subordination, de contrôle et de fonctionnement entre le Conseil de l'administration municipale et le reste des organes municipaux, le Gouvernement provincial et les organes nationaux.
À propos de ces deux documents, le président de la République a déclaré : « nous allons poursuivre l'exercice législatif lors de la session de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire en décembre, par conséquent, nous terminerons l'année après avoir accompli un bon travail dans le cadre de l'exercice législatif que nous nous étions proposés pour soutenir la Constitution ».
POUR GUANTANAMO, UN PROGRAMME D’ORGANISATION TERRITORIALE SUR MESURE
Dans le cadre de son ordre du jour, le Conseil des ministres a également adopté le Plan d'aménagement du territoire de Guantanamo, un instrument de planification qui, selon Samuel Rodiles Planas, président de l'Institut d'aménagement du territoire, offre à la direction de cette province une proposition pour la planification à long terme des structures territoriales à caractère socio-économique et environnemental.
Le plan conçu vise à répondre aux problématiques qui touchent cette province, telles que la disproportion territoriale en termes de population et d'établissements humains, en particulier dans les montagnes et dans les zones à potentiel agricole ; les différences de développement économique, et la vulnérabilité aux événements naturels, technologiques et sanitaires.
Les principales transformations proposées sont liées, entre autres, au développementhydraulique et du tourisme, aux enchaînements productifs dans l'agriculture, ainsi qu'au renforcement des capacités en vue de la consolidation des domaines d’exportation et la substitution des importations.
Le gouverneur de Guantanamo, Emilio Matos Mosqueda, a estimé qu'il s'agissait d'une proposition pertinente, en totale cohérence avec les perspectives de développement de la province, et qui favorise l’utilisation des ressources endogènes.
LA POLITIQUE INDUSTRIELLE, L'UNE DES PLUS IMPORTANTES
Diaz-Canel a considéré la politique industrielle approuvée lors de cette session du Conseil des ministres comme l'une des plus importantes de ces dernières années, car elle confère à l'industrie nationale « le rôle réel qu'elle doit jouer dans les conditions dans lesquelles nous opérons pour dynamiser notre économie ».
Nous avons demandé à l'industrie d'être attentive pour faire une évaluation de ce qui peut être produit dans le pays, de tout ce dont nous avons besoin à Cuba, et cela fait partie de la stratégie économique et sociale que nous avons conçue, a-t-il affirmé.
À cet égard, le ministre Eloy Alvarez Martinez a signalé que, pour l’élaboration de la Politique, quelque 2 000 entités des industries régies par le ministère (métal-mécanique, légère, chimique, électronique, acier et recyclage) ont été étudiées, avec la participation de plus de 300 spécialistes, dont des universitaires.
L'objectif est de transformer et de moderniser les industries, progressivement, en donnant la priorité aux produits ayant un plus grand impact, sur la base d'une combinaison de développement innovant, de la substitution des importations et d’une orientation vers l'exportation.
Parmi ses principes figurent l’introduction de nouvelles technologies, la priorité aux investissements, la promotion du recyclage et de l'économie circulaire dans le cadre de la responsabilité économique et sociale, l’arrêt de l’importation de ce qui peut être produit à Cuba, le développement d'exportations de produits à forte intégration nationale, le renforcement des enchaînements productifs et la mise en place de mécanismes économiques et financiers pour leur développement. Cette Politique définit également les priorités pour chaque type d'industrie.
Alvarez Martinez a souligné, parmi les objectifs de cette politique la nécessité de parvenir à une augmentation de la valeur ajoutée manufacturière supérieure à la croissance du Produit intérieur brut. De même, contribuer à l'amélioration de la balance commerciale du pays, en augmentant les exportations et la substitution des importations ; ainsi que réduire la fluctuation de la main-d'œuvre et augmenter le niveau de stabilité et de formation de la main-d’oeuvre.
VERS UNE RÉDUCTION DES PERTES D'EAU
À Cuba, les fuites d'eau dans les foyers représentent environ 20 % de la quantité totale fournie. Cette réalité, soulevée par Antonio Rodriguez Rodriguez, président de l'Institut national des ressources hydrauliques, a abouti à l'élaboration d'une nouvelle stratégie visant à réduire le gaspillage de l'eau destinée à la consommation domestique qui comporte trois éléments essentiels : la production de fournitures et de matériel de plomberie, leur distribution et leur commercialisation, ainsi que leur installation ultérieure.
Pour répondre à la demande, a expliqué le dirigeant, plusieurs entreprises nationales et des industries locales de différentes provinces seront associées à la production de fournitures et de matériel de plomberie.
Les entreprises de commerce provinciales et municipales, a-t-il signalé, se chargeront de déterminer le réseau de vente au détail pour la commercialisation du matériel, en coordination avec les représentants de l'Administration provinciale et municipale.
En vue de leur installation ultérieure, a-t-il expliqué, des brigades des entreprises de l’eau ont été constituées et seront responsables de ces actions au niveau des foyers des personnes prises en charge par l'Assistance sociale. Le reste de la population pourra procéder à l’installation du matériel par ses propres moyens ou à travers des services sous-traités à ces brigades.
ASSURANCES ET RÉASSURANCES
L'organe suprême du gouvernement a également approuvé la Politique d'assurance et de réassurance, présentée par la ministre des Finances et des Prix, Meisi Bolaños Weiss, qui a souligné : « l'assurance est un élément important de la politique financière du pays, non seulement par rapport au système des entreprises, mais aussi au bien-être de la population, car c'est une procédure de coopération sociale pour faire face aux menaces et aux catastrophes. »
Se référant au diagnostic à l'origine de cette politique, elle a évoqué le manque de culture en matière d’assurances à Cuba et leur faible participation lorsque le territoire national est touché par des événements climatologiques et épidémiologiques.
Le taux de pénétration des assurances dans le secteur agricole, qui n'atteint que 25 % du potentiel, est également insuffisant. Les problèmes financiers du secteur et la faible perception des risques par les producteurs ont eu une influence à ce sujet, a ajouté la ministre.
Par ailleurs, il n'existe pas d'assurance-vie à long terme en complément de la sécurité sociale, et l'offre et la commercialisation de produits d'assurance aux formes de gestion non étatiques et à la population sont insuffisantes.
La politique intègre l'assurance au système financier et à sa capacité d'augmenter la couverture des activités liées aux domaines stratégiques du pays ; et introduit comme exigence, lors de l'octroi du crédit, une police d'assurance qui peut progressivement constituer une garantie.
La ministre des Finances et des Prix a expliqué que les produits d'assurance seront conçus et mis en œuvre pour différentes formes de gestion, y compris des assurances-vie à long terme.
ASSAINIR LES COMPTES DE L'ÉTAT
Comme il est d'usage deux fois par an à des réunions de ce genre, lors de la réunion d'octobre, Bolaños Weiss a également fait le point sur l'état des créances et des dettes à terme, faisant l’objet de litiges et les décisions de justice, leur clôture ayant eu lieu au cours du premier semestre de l'année.
Cette période, a-t-elle rappelé, a été marquée « par la pandémie de COVID-19, une situation qui a directement touché les niveaux de revenus du système commercial, avec un impact négatif sur les relations commerciales établies entre eux, bien qu'elle ne justifie pas l'existence de comptes créditeurs et débiteurs en souffrance ».
À la fin du premier semestre, le total des comptes, des jugements et des factures à payer dépassait les 13 milliards de pesos. Comme élément favorable, elle a souligné que les comptes créditeurs et débiteurs ont diminué de 14% par rapport à décembre 2019.
Elle a notamment précisé qu'une analyse conjointe du total des comptes créditeurs révèle que 25 % d'entre eux correspondent à des créances échues, concentrées dans les entreprises de commerce de détail et de gastronomie de Santiago de Cuba, La Havane, Granma, Artemisa et Sancti Spiritus.
Elle a souligné qu'il existe des faiblesses comme le manque de contrôle et de non-respect de la discipline économique et financière qui nuisent au suivi des recouvrements et des paiements, ainsi que des cas de vols de marchandises et d'argent, en particulier dans le commerce et la gastronomie au niveau des municipalités.
Le Premier ministre Manuel Marrero Cruz a estimé qu'il s'agissait là d'un des problèmes les plus étroitement liés à la lutte contre les illégalités à laquelle le pays est confronté. Parfois, cela commence par un simple service ou une facture non payée, et se termine par un acte de corruption, violant tout ce qui est établi. C'est une question qui est suivie de près par les responsables à tous les niveaux, a-t-il dit.
À ce sujet, le président de la République a rappelé la décision selon laquelle le budget de l'État n'assumera pas les pertes causées par aucune chaîne de non-paiement, et encore moins si elles sont associées à une mauvaise administration ou gestion ou à des phénomènes d'illégalités.
COMMENT SE PORTE L'ÉCONOMIE CUBAINE ?
Le vice-premier ministre Alejandro Gil Fernandez a dressé une mise à jour des performances de l'économie cubaine, jusqu’au mois de septembre, une période où les exportations et les importations ont enregistré une baisse en raison de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19 dans le monde et à Cuba, aggravée, dans notre cas, par l'hostilité de l'administration des États-Unis.
Dans ce scénario complexe, les revenus provenant des activités touristiques, des services médicaux, des exportations de boissons et d'autres produits de l'industrie alimentaire se sont révélés en deçà des attentes.
Gil Fernandez a évoqué la croissance des ventes à la Zone spéciale de développement de Mariel, ce qui permet aux entreprises de conserver 80 % des liquidités qui en résultent, et le fait que les possibilités offertes par la demande de la Zone pour l'interconnexion du secteur des entreprises, tant étatique que non étatique, peuvent encore être exploitées bien davantage.
Par ailleurs, le plan d'investissement dans le pays est à 88%, un chiffre qui a été affecté par la diminution de la production de ciment, en raison de problèmes techniques dans les usines, et le manque d'intrants de production et d’entretien
En ce qui concerne le programme alimentaire, il a rappelé qu'en septembre, les plans concernant le riz, les haricots, le maïs, le lait frais et la viande de porc n'ont pas été exécutés. Par contre, la stabilité s’est maintenue pour ce qui est des produits de nettoyage destinés à la vente réglementée.
Gil Fernandez, qui est également ministre de l'Économie et de la Planification, a estimé par ailleurs que, dans les deux mois restants de l'année, en prenant soin de la santé et dans le respect des mesures sanitaires, nous devons nous concentrer sur un effort supplémentaire pour atténuer la chute du Produit intérieur brut générée par l'impact de la pandémie et l'intensification du blocus des États-Unis.
Nous devons consacrer tous nos efforts, a-t-il dit, à retrouver des niveaux d'activité et à nous redresser.
À la suite des interventions de ministres de plusieurs secteurs où ces déficiences ont été constatées, le Premier ministre a reconnu qu'il existe des problèmes objectifs, mais aussi des problèmes de nature subjective, de manque de priorités.
« C'est dans ces moments complexes que l'on doit penser différemment et chercher des solutions différentes », a-t-il souligné.
Il faut se dépasser face aux difficultés, sans baisser les bras, a-t-il dit. Nous sommes conscients du moment que nous vivons, nous allons continuer de l’avant et notre défi est de chercher des solutions, d’en faire davantage avec moins de moyens, et non l’inverse, a-t-il affirmé.
OUVRIR PLUS DE VOIES AUX FEMMES
Une autre question d'une importance particulière a été approuvée lors de la réunion du Conseil des ministres : le Programme national pour l'autonomisation de la femme, présenté par Teresa Amarelle Boué, Secrétaire générale de la Fédération des femmes cubaines (FMC).
Dans son exposé, elle a évoqué les nombreuses batailles remportées par les femmes cubaines, mais aussi les défis qui restent « liés aux manifestations de discrimination et de violence résultant de la naturalisation des stéréotypes sexistes fondés sur la subjectivité, qui s'expriment dans les comportements, les attitudes, les conceptions, qui peuvent exclure, restreindre ou omettre une personne, en fonction de son sexe, et se reflètent dans les environnements professionnels et familiaux, ainsi que dans la promotion à des postes de direction et dans les médias, entre autres espaces ».
Ce Programme, qui résume le sentiment et la volonté politique du Parti et de l'État, doit constituer la pierre angulaire du développement de politiques pour les femmes cubaines, et donner une continuité à l’essor et au développement de l'égalité des genres.
Il contribuera en outre à l'institutionnalisation de ces politiques, a déclaré Amarelle Boué.
Ce nouveau document a été élaboré afin d'améliorer le Plan d'égalité actuellement en vigueur dans le pays, conformément aux postulats et principes définis par l'Organisation des Nations Unies, et vise à favoriser l’autonomisation des femmes et l'égalité des droits, des chances et des possibilités, comme le stipule la Constitution de la République.
La Secrétaire générale de la FMC a mentionné, parmi les objectifs de cette organisation : parvenir à un respect plus systématique des décisions qui favorisent l’autonomisation des femmes ; promouvoir des actions éducatives, formatives et informatives dès l'enfance, qui conduisent au renforcement des relations fondées sur l'égalité, le respect et la responsabilité partagée ; et favoriser au sein des familles, des communautés, des médias, des organisations de masse, politiques et étudiantes, et sur les lieux de travail, le débat sur le rôle des femmes, au niveau social et familial.
Le président Diaz-Canel a déclaré quant à lui que les politiques et programmes approuvés seront adoptés comme un programme gouvernemental et, à ce titre, il fera l'objet d'un contrôle systématique. C'est une reconnaissance de tout ce que Vilma a fait pour nous apprendre à respecter réellement le rôle des femmes dans notre pays et au sein de la Révolution.
Il a insisté sur la nécessité de donner une visibilité au programme lors des sessions du Parlement, par le biais du suivi de la Commission chargée de l'enfance, de la jeunesse et de l'égalité des droits de la femme.
« À propos de ce programme, nous devons souligner l'importance de maintenir le signalement de la violence à l'égard des femmes. Nous nous devons d’éradiquer dans notre société tout vestige de violence ou de discrimination à l'égard des femmes, des vestiges qui subsistent en dépit de la politique, de la volonté du gouvernement, des efforts et de la volonté politique. C'est comme une anti-valeur dans le comportement de certaines personnes », a-t-il souligné.
LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
Après plusieurs analyses de la part de la direction du pays et de séances de travail entre producteurs, présidents de coopératives agricoles, directeurs généraux d'entreprises et professeurs de l'Université de La Havane, le Conseil des ministres a également adopté la Politique de commercialisation des produits agricoles qui, selon le président Diaz-Canel, doit être appliquée et rendue viable sur-le-champ.
Nous devons faire en sorte que cette politique encourage la production, a-t-il dit, car pour commercialiser, il faut d'abord une bonne production. Cette politique doit être orientée vers une meilleure gestion du commerce des produits agricoles, et un renforcement de la relation appropriée qui doit exister entre l'entreprise d’État et les formes productives et de gestion non étatiques dans ce domaine important.
À ce sujet, le ministre de l'Agriculture, Gustavo Rodriguez Rollero, a signalé, parmi les principaux changements, que « la contractualisation de la production agricole et forestière concernera toutes les formes de commercialisation existantes et répondra aux intérêts de l'État ». En outre, a-t-il dit, de nouveaux produits financiers seront proposés par les entités bancaires aux producteurs qui dynamisent les activités de production, de collecte et stockage et de commercialisation.
Le ministre a indiqué que les exportations seront encouragées en tant que source de liquidités, afin de garantir les intrants et les ressources nécessaires à l'augmentation de la production.
Toutes les formes de commercialisation, a-t-il dit, « fonctionneront de manière autonome dans leur gestion, en établissant, sur la base d'une coexistence harmonieuse, un régime concurrentiel permettant une efficacité accrue de l'activité ».
Les produits qui, en raison de problèmes logistiques ou financiers des entités de collecte et de commercialisation, ne peuvent pas être achetés conformément aux dispositions des contrats, peuvent être vendus à d'autres formes de commercialisation, a précisé Rodriguez Rollero.
Entre autres décisions, la modalité de location des ressources sera appliquée dans toutes ses variantes : transport, marchés, entrepôts, instruments de mesure, équipements de réfrigération, conteneurs, chariots élévateurs, transpalettes, entre autres.
Le Premier ministre a également insisté sur la bonne formation des responsables de la mise en œuvre de cette nouvelle politique, qui nous aidera à résoudre un problème. « Au début, elle ne nous apportera pas plus de production, mais elle nous assurera une meilleure distribution et une meilleure organisation et utilisation des productions », a-t-il affirmé.
Cette politique permettra de rapprocher les producteurs des consommateurs, en réduisant les intermédiaires qui rendent ce chemin plus difficile et n’encouragent pas la production ; une demande de longue date qui sera satisfaite pour le bien du développement du pays.
Lors de la réunion du Conseil des ministres, le président Miguel Diaz-Canel Bermudez a insisté sur le fait que l’heure était venue de rompre avec l’inertie des entreprises et de rechercher toute forme de créativité.








