Le Premier secrétaire du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a participé pour la première fois, ce vendredi, au Conseil économique suprême eurasiatique, après l'approbation du statut d'observateur de Cuba le 11 décembre dernier.
Intervenant par visioconférence depuis la Salle rouge du Palais de la Révolution dans le cadre de cette réunion qui rassemble au moins une fois par an les chefs d'État de Russie, d'Arménie, de Biélorussie, du Kazakhstan et du Kirghizstan, le dirigeant cubain a déclaré que « les relations économiques, commerciales, financières et de coopération avec les États membres de l'Union sont mutuellement bénéfiques et que nous sommes prêts à collaborer à toutes les priorités de la Commission économique eurasiatique de cette année ».
Diaz-Canel a précisé qu'une trentaine d'actions conjointes ont été définies dans des domaines prioritaires tels que l'économie et le commerce, la banque et la finance, la santé et la biotechnologie, l'énergie, la géologie et les mines, l'agro-industrie, la culture, les sports et les communications.
Aujourd'hui, comme jamais auparavant, a ajouté le président cubain, il est urgent d'unir les efforts et les volontés en faveur de l'espèce humaine, cruellement stratifiée par le marché, qui marginalise et exclut la majorité, provoquant des déséquilibres coûteux en tous genres, qui deviennent aujourd'hui douloureusement plus visibles en raison de l'impact de la pandémie.
« Au milieu du scénario mondial défavorable que j'ai décrit, certaines nations subissent l'agression supplémentaire de blocus et d'autres mesures coercitives unilatérales, en violation du Droit international et de la Charte des Nations unies », a dénoncé le chef de l'État.
Le président a remercié les pays membres l'Union économique eurasiatique pour « leur rejet permanent de la politique génocidaire du gouvernement des États-Unis, qui s'est intensifiée jusqu’à atteindre des niveaux sans précédent, même dans les conditions exceptionnelles créées la pandémie ».
Sous ce harcèlement brutal, a-t-il dit, nous avons réussi à faire face à la COVID-19 et à afficher des résultats encourageants, et « ceci est dû, avant tout, à la ferme détermination de notre peuple à défendre le système politique élu par la majorité, qui peut se résumer en un ensemble de politiques sociales qui donnent la priorité à l'être humain sur tout autre bien ».
La science cubaine, ses scientifiques, ses chercheurs et son personnel de santé, a ajouté le président, nous permettent de produire 85% des médicaments du protocole national d'action pour faire face à la pandémie, et cinq candidats vaccins sont en cours de développement, qui en sont à différentes phases d’essais cliniques.
Le président a expliqué que Soberana 02 et Abdala sont en phase III avec des résultats très prometteurs, tandis que Soberana Plus, destiné aux patients convalescents de COVID-19, progresse dans la phase II des essais cliniques.
Diaz-Canel a exprimé « la volonté de Cuba d'établir une coopération efficace avec les États membres de l'Union économique eurasiatique, basée sur l'échange d'expériences entre les spécialistes de nos pays, la coopération médicale et la collaboration avec nos candidats vaccins ».
Nous nous déclarons également prêts, a-t-il signalé, à entamer le processus d'insertion dans le marché commun des médicaments, des dispositifs et des technologies médicales, dont la création est entérinée dans le traité de l'Union économique eurasiatique.
Le chef de l'État a réitéré l'intérêt de Cuba à parvenir à une plus grande participation des hommes d'affaires des pays membres du Conseil dans les projets d'investissements étrangers sur l'Île, sous la protection d'une législation moderne et attractive et des facilités offertes par la Zone spéciale de développement de Mariel. Il a également évoqué « l'établissement des bases de la collaboration entre la Banque de développement de l'Union économique eurasiatique et le système bancaire de la République de Cuba ».
Le président a fait référence aux échanges culturels, à la collaboration sportive et à la formation d’étudiants par le biais de programmes de bourses dans les domaines de force de chacun de nos pays.
Par tradition, par vocation et étant donné l'urgence des temps complexes que nous vivons, « Cuba est fermement engagée en faveur de la solidarité, la coopération et l'intégration, pour renforcer les liens dans les domaines d'intérêt mutuel », a souligné le président cubain, qui était accompagné lors de cette visioconférence par le vice-Premier ministre Ricardo Cabrisas Ruiz, le ministre des Relations extérieures Bruno Rodriguez Parrilla, le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca Diaz, et le directeur général des Affaires bilatérales du ministère des Relations extérieures, Emilio Lozada Garcia.
Les défis sont énormes, mais je suis persuadé que la cohésion de nos volontés nous permettra de les surmonter. Nous sommes encouragés par la force de l'Union économique eurasiatique et la confiance qu'unis nous pourrons avancer plus rapidement en faveur du développement de nos économies et du bien-être de nos peuples, a conclu le président Diaz-Canel.
Cuba est le seul pays d'Amérique latine qui participe à ce mécanisme d'intégration économique. L'Ouzbékistan et la Moldavie sont également observateurs, bien que cette dernière n'ait pas participé à cette réunion du Conseil suprême.
