ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

Tellement d'argent coule dans la campagne contre Cuba, que même les « grands médias » ne se cachent pas pour mentir effrontément. Dans la moitié supérieure de la photo, Fox News Channel utilise des images de révolutionnaires dans les rues (comme on le voit sur la photo), et effacent les slogans sur leur pancarte, pour les faire passer pour des manifestants contre le gouvernement.

Ils sont allés jusqu’à dire que Raul s'était enfui, que Camaguey avait été prise et que le Premier secrétaire du Parti de la ville avait été séquestré par les manifestants, que le vice-ministre de l'Intérieur avait démissionné, que les rues étaient jonchées de cadavres et, pour comble de mensonge, ils ont même montré des images de la ville d’Alexandrie, en Égypte et de Buenos Aires, en Argentine comme si c'était La Havane.

Ils continueront très probablement à publier des mensonges, car c'est l'une de leurs armes les plus récurrentes, depuis qu'ils ont essayé de vanter les « valeurs humaines » de Sosa Blanco [criminel durant la dictature de Batista], présenté les bandits de l'Escambray [1959-1965] comme des défenseurs du peuple et non comme de vulgaires terroristes, ou bien fabriqué cet inégalable recueil de désinformation sur les journées de Playa Giron, lorsque, selon les versions des agences de presse, les forces d'invasion avaient pris Pinar del Rio et l'Île des Pins, Fidel avait fui et Raul avait été capturé, l’hôtel Habana Libre détruit par les bombardements et « le port de Bayamo avait été totalement isolé ».

De tout ce qui a été dit ces jours-ci, il y a cependant un mensonge qui, du fait de son caractère pervers, son opportunisme et sa connotation, pourrait surpasser les précédents : lier la violence qui a pris naissance dans nos villages et dans nos villes à l'appel légitime lancé aux révolutionnaires par le Premier secrétaire du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, à descendre dans la rue pour défendre le pays face aux événements en cours.

En ce moment-même, il convient de se demander qui a lancé la première pierre le dimanche 11 juillet, alors que dans ce même journal, au Journal télévisé national et pratiquement dans tout le système médiatique public de l'Île, il était dénoncé que chaque jet de pierre, chaque vitre cassée, chaque événement, avait un prix – parfois reconnu par les instigateurs ou les auteurs eux-mêmes –, surtout lorsqu'il s'agissait pour eux de cibles prioritaires, comme les magasins qui vendent en devises étrangères ou les postes de la police nationale révolutionnaire, par exemple.

LES FAITS PARLENT D'EUX-MÊMES

Selon les preuves recueillies, dont une grande partie a été enregistrée et même diffusée en direct, le premier acte de vandalisme ce jour-là a eu lieu cinq heures et dix minutes avant que Diaz-Canel ne commence l'intervention télévisée au cours de laquelle il a fait état de la gravité de la situation.

En d'autres termes, lorsque, le dimanche vers 16 h 20, le chef de l'État a appelé le peuple à défendre le pays dans la rue face au chaos que l’on tentait d'imposer –comme nous le savons maintenant, résultat d'une opération de communication politique, conçue et ordonnée depuis la Floride, avec beaucoup d'argent à la clé – les pierres faisaient déjà voler les vitres en éclats depuis plusieurs heures.

Le présentateur Humberto Lopez, dans son émission régulière du Journal télévisé de la Télévision cubaine, a analysé en détail la manière dont les actes de vandalisme se sont déroulés, notamment contre les chaînes de magasins Cimex et Caribe.

Selon ce rapport, la boutique El Renacer, dans la municipalité de Boyeros, a été le premier centre à avoir essuyé des jets de pierre, à La Havane, à 10 h 50, puis, des actes similaires se sont produits contre 44 magasins, 19 avant 16 heures, dix dans la demi-heure qu'a duré l’intervention de Diaz-Canel, et 15 autres après.

Rien qu'entre 15h et 16h30, un total de 22 magasins, principalement à Matanzas et Mayabeque, mais aussi à Artemisa, Granma et Holguin, bien que dans une moindre mesure, avaient essuyé des jets de pierres, et beaucoup d'entre eux avaient été pillés et semi-détruits.

Il est tout à fait compréhensible que les commanditaires de l'opération, les instigateurs bien installés derrière leurs ordinateurs ou les vandales qui agissaient sans la moindre retenue, en plein jour et devant les caméras des téléphones portables, n'avaient nullement besoin de la présence du peuple dans la rue ou du rétablissement de l'ordre.

Par contre, le président, qui a la responsabilité de garantir la sécurité d'un pays, dispose aussi des outils pour la préserver et, en ce sens, l'article 4 de la Constitution, approuvée par l'écrasante majorité des Cubains, ne laisse aucune place au doute ou au malentendu :

« La défense de la Patrie socialiste est le plus grand honneur et le devoir suprême de chaque Cubain. »

« La trahison de la Patrie est le plus grave des délits, et celui qui la commet est passible des sanctions les plus sévères.

« Le système socialiste entériné par cette Constitution est irrévocable.

« Les citoyens ont le droit de lutter par tous les moyens, y compris la lutte armée, dans le cas où aucun autre recours ne serait possible, contre quiconque tenterait de renverser l'ordre politique, social et économique établi par la présente Constitution. »

L'idée – alimentée par la haine des réseaux sociaux et des médias qui nous sont opposés – que c'est le président qui a encouragé la violence, s'évanouit face aux appels à l'inclusion et à l'unité nationale par-dessus tout, que l'on retrouve dans chacun des discours qu'il a prononcés depuis qu'il a pris la tête du pays (voir ses discours lors des sessions de l'Assemblée nationale, aux Congrès de l'Uneac et du Parti, et ses paroles le 17 juillet lors du rassemblement sur l’esplanade de La Piragua à La Havane).

« Nous pourrons démanteler les fausses nouvelles, briser les mensonges, montrer comment toute la fausse réalité de Cuba a été fabriquée sur des scènes virtuelles, mais ils ont déjà causé des dommages incommensurables à l'âme nationale, qui compte parmi ses valeurs les plus sacrées la tranquillité citoyenne, la coexistence, la solidarité et l'unité», a-t-il déclaré alors.

Il y a des espaces dans notre pays pour le débat et les divergences de toutes sortes – y compris politiques –, ce qui n'est ni éthique ni admissible, c'est de tenter de les résoudre sous l’emprise de la loi de la jungle, la bassesse ou le coup de poignard dans le dos, ou en se mêlant aux auteurs d'actes aussi peu civilisés que l'agression par jet de pierres contre l'hôpital pédiatrique de Cardenas, où se trouvaient des patients, des accompagnants et du personnel médical.

LA DOCTRINE DE LA COCOTTE-MINUTE

Cuba reconnaît qu’il existe des pénuries : manque de médicaments et de fournitures sanitaires, de nourriture, de carburant, et ces jours-ci, il y a aussi eu des pannes qui ont affecté l'approvisionnement en électricité de la population, ce qui avait été miraculeusement évité pendant toute la pandémie.

Josep Borrell, un homme politique espagnol aux désaccords idéologiques évidents avec la Révolution, aujourd'hui Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a reconnu que toutes ces limitations économiques sont le résultat, avant tout, de la politique de blocus que les États-Unis maintiennent contre l'Île, contre la volonté de la communauté des nations.

Ce n'est ni une découverte ni une contribution aux études sociales que de reconnaître que la doctrine de la cocotte-minute, assumée par les successives administrations des États-Unis comme politique d'État, qui depuis plus de 60 ans écrase les Cubains – à laquelle s'est ajouté depuis plus de 16 mois la crise de la pandémie – constitue un terrain propice au mécontentement de secteurs non négligeables de la population.

C'est précisément de cela, et de rien d'autre, dont ont profité des gens rempli d’une haine viscérale, des mercenaires médiatiques et cette « claque » moderne qu'Abel Prieto définit comme « fascisme avec trivialité ».

L'une d'entre elles, prête à tout pour mettre le feu au pays dans lequel elle ne vit pas et auquel elle ne veut manifestement pas appartenir, vocifère son appel au délit aux yeux de tous : « Bien, ce dont j'ai besoin, c'est que tu t’infliges des coups et que tu fasses une vidéo en disant que c'était la police (...). Et si tu caillasses un policier et que tu l'enregistres, je te donnerai 100 MLC (...). Et si tu frappes un enfant, que l’on voit les marques des coups et que tu le mets en ligne une vidéo en disant que c’est un policier qui l’a frappé, je t’en donnerai 200. »

Peut-être trouvera-t-elle sur les réseaux le bourreau sans cœur qu'elle recherche furieusement, peut-être obtiendra-t-elle la part qu'elle ne manquera pas d'obtenir pour un travail aussi ignoble, peut-être verrons-nous un jour comment on démantèle le film qu'elle tente de tourner en ce moment. Un film, dont le scénario, comme on peut le constater, est presque un remake, un copier-coller de ces versions dans lesquelles on glorifiait les bandits de l'Escambray, on prenait la ville de Pinar del Rio et que « le port de Bayamo » était assiégé.