ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Le Premier secrétaire du Parti a souligné que ce que l'on souhaite, c'est passer à une étape où, « en analysant tous ces problèmes de travail social, de travail dans les quartiers, de prise en charge des personnes ayant certains désavantages dans notre société », on parvienne à un moment de revitalisation « pour aller de l'avant ». Photo: Estudio Revolución

En consonance avec un travail humaniste qui implique la continuité, une réunion a eu lieu le 7 février au Palais de la Révolution, dirigée par le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, qui a abordé les programmes sociaux lancés par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz, avec une volonté particulière au début du 21e siècle.
Le chef de l'État a parlé de l'examen détaillé de chacun de ces programmes par les dirigeants du pays, certains d’entre eux appartenant désormais au contexte dans lequel ils sont nés, tandis que d'autres ont connu « une évolution et ont été assimilés dans leurs fonctions par des structures de ministères ».
« Il nous semble qu'il nous faut entreprendre une sorte de mise à jour ou de revitalisation », a déclaré le président Diaz-Canel Bermudez, sans perdre de vue qu'une série de programmes a connu un certain déclin dans leur exécution, tandis que d'autres ont été suivis : « Ce que nous souhaitons, c'est passer à une étape où, en analysant tous ces problèmes de travail social, de travail dans les quartiers, d'attention aux personnes présentant certains désavantages dans notre société », nous parvenions à un moment de revitalisation « pour aller de l'avant », a-t-il dit.
Une journée de réflexion, animée par le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, le Vice-président de la République, Salvador Valdés Mesa et le Secrétaire à l'organisation, Roberto Morales Ojeda, tous membres du Bureau politique a débuté par un résumé des programmes, des indications, des idées et des tâches conçues par Fidel.
L'intervention de la ministre du Travail et de la Sécurité sociale (mtss), Marta Elena Feito Cabrera, a été particulièrement intéressante. Entre autres sujets, elle a abordé celui de la prévention sociale et l'attention aux vulnérabilités, à propos duquel elle a partagé des concepts qui ont été étudiés avec des universitaires. « Il y a toute une conceptualisation », a-t-elle dit, qui a été élaborée conjointement avec les spécialistes et qui a trait à la définition du développement humain, de l'équité et de la transformation sociale, « afin de faire converger toutes les actions et de concevoir les stratégies pour faire avancer ce travail ».
À propos de la vulnérabilité, par exemple, la ministre a souligné qu'il s'agit d'un « processus multidimensionnel et complexe ». À cet égard, elle a souligné la nature relative de la vulnérabilité –« personne n'est vulnérable en soi », a-t-elle dit : quelqu’un n'est pas vulnérable parce qu'il a 60 ans ou plus, ou parce qu'il a trois enfants ou plus, ou parce qu'il appartient à un foyer monoparental ; les spécialistes insistent pour parler plutôt de situations de vulnérabilité, étant donné que dans l'analyse et l'identification de chaque cas la composante de « résilience »est déterminante : cette capacité que les individus, les familles et les communautés ont ou n’ont pas, de se rétablir et d'assumer des situations adverses.
Le travail social, a alerté la ministre, ne peut pas être empirique : une formation est indispensable pour savoir comment mettre en œuvre, surtout au niveau provincial ou municipal, tout ce qui est conçu. Souvent, a-t-elle dit, cette tâche n'est pas comprise dans sa fonction transformatrice, et elle est encore fréquemment interprétée comme la nécessité de respecter des instructions ou de rendre des rapports. L'accent doit être mis, a ajouté Marta Elena Feito Cabrera, sur les alliances entre les acteurs sociaux, et sur le lien entre la recherche et la praxis.
Les programmes conçus – ceux qui, selon le président Diaz-Canel, devraient avoir un impact plus efficace dans les municipalités – concernent, comme cela a été rappelé lors de la réunion, des entités telles que l'Institut cubain de radio et de télévision (icrt) ; l'Institut national des sports, de l'éducation physique et des loisirs (inder) ; le ministère des Communications, du Tourisme, de la Science, de la Technologie et de l'Environnement (citma), des Forces armées révolutionnaires (far), de la Santé publique, de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur, de la Culture, ainsi que le ministère de l'Intérieur (minint) et le Parti communiste de Cuba.
Le président de la République a évoqué la nécessité de contrôler systématiquement chaque programme qui est maintenu. « Dans le cas des questions sociales qui ont trait à des situations de vulnérabilité, je pense que nous devons prendre en considération l'indicateur du nombre de personnes que nous sortons d'une situation de vulnérabilité » a-t-il dit. A cet égard, il a fait référence à l'intérêt de faire des bilans mensuels qui contribuent à une synthèse annuelle, afin de rechercher de « l’efficience dans les impacts de tous ces programmes ».
Il nous faut informer la population sur l'état d'avancement des programmes, a déclaré  Diaz-Canel Bermudez, qui a demandé la mise en place d'outils d'informatisation pour chacun d'entre eux, puis il a affirmé qu' « à l’heure actuelle, pour de nombreuses personnes de notre société, ces programmes ont été interrompus ».
Le Premier secrétaire du Parti communiste a souligné l'importance de « consacrer du temps à ces programmes », car « ils constituent la base sociale de la Révolution, ce sont des programmes qui démontrent la véritable vocation humaniste de la Révolution ; ils donnent une continuité à l'héritage de la pensée du Commandant en chef ».
Ils démontrent que l'idéal du socialisme cubain consiste à « atteindre la plus grande justice possible, car ces programmes sont axés sur la justice sociale », a précisé le président.
Au terme de la réunion, Diaz-Canel Bermudez a partagé des recommandations comme des sortes de lignes directrices pour avancer dans le développement des programmes sociaux : il a parlé de l'importance de revenir à la formation intensive des travailleurs sociaux ; de promouvoir le meilleur de notre musique à travers des formats modernes ; de mettre à jour les thèmes du programme de télévision Université pour tous ; de revenir à l'enseignement des échecs dans les écoles ; de sauver tout le système sportif de compétition et d'actualiser les programmes de formation des professeurs d'Informatique.
Dans un esprit en résonance parfaite avec la pensée de Fidel, le président a évoqué, entre autres front de travail : le travail éducatif dans les systèmes pénitentiaires du pays ; le développement de la génétique médicale ; la lutte pour qu'il n'y ait pas de jeunes déconnectés des études ou du travail ; la sauvegarde en format numérique de ce que nous avons connu sous le nom de « bibliothèque familiale » ; la recherche de nouvelles façons de former les instructeurs d'art ou de mettre à la disposition du plus grand nombre, grâce à la numérisation, cette merveille éditoriale qu'est l'Encyclopédie cubaine, intitulée « 1 000 questions-1 000 réponses ».
« Au travail ! », a dit Diaz-Canel aux personnes présentes, soulignant ainsi une tâche immense mais urgente, qui concerne la croissance des Cubains non seulement dans la dimension physique, mais aussi dans la dimension spirituelle.