ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

Jamais la paix dans le monde n'a été aussi compromise que ces derniers temps, alors que les dépenses militaires ont dépassé les deux mille milliards de dollars (environ 2,2% du PIB mondial) l'année dernière et que la politique de menace, d'agression et d'ingérence impérialiste devient plus fréquente, au détriment des peuples.
C'est ce qui est apparu le 3 mai au premier jour du Séminaire international pour la paix et pour la suppression des bases militaires étrangères, qui s’est déroulé du 3 au 6 mai, en  présence de plus d’une soixantaine de militants pacifistes et de la solidarité envers Cuba, venus à Guantanamo de plus de vingt pays pour dénoncer les crimes de l'impérialisme contre l'humanité.
Lors de l'ouverture de la rencontre, le président de l'Institut cubain d'amitié avec les peuples, Fernando Gonzalez Llort, a reconnu l'importance de cet espace d'échange, depuis lequel les forces progressistes appellent au respect des préceptes de la Charte des Nations unies afin d'éviter une troisième guerre mondiale.
Nous sommes convaincus que le renforcement de nos positions pour la paix et contre les bases militaires, en particulier celle située à Guantanamo, nous permettra d'avancer dans la construction d'un monde meilleur, a déclaré Gonzalez Llort.
S'exprimant pour la partie étrangère, la présidente du Conseil mondial de la paix, Maria do Socorro Gomes, a souligné que le moment était venu de mobiliser les forces pacifistes contre l'ordre mondial actuel qui promeut la guerre, poussé et financé par les États-Unis, qui utilisent l'otan comme fer de lance.
Les États-Unis sont propriétaires de quelque 600 bases militaires à l’étranger, maintenues y compris contre la volonté des populations, ce qui constitue une honte pour l'humanité, car elles servent de centres de déstabilisation pour les gouvernements qui ne s’inscrivent pas dans les intérêts de l'empire, a dénoncé Socorro, qui a appelé à lutter contre la militarisation mondiale en raison de ses  implications négatives contre les peuples et contre la nature.
Elle a également insisté sur l'urgence d'agir en bloc uni contre la politique de menace, de vol et de destruction promue par les États-Unis, et de soutenir avec plus de force la dénonciation du blocus contre Cuba, un pays qui a besoin de la solidarité internationale contre l'empire le plus puissant qui n’ait jamais existé.
L'appel à l'arrêt immédiat du développement de la course aux armements et de l'expansion des États-Unis a été au centre des discours du Séminaire international, qui comprenait également un exposé sur l'impact de la base navale de Guantanamo sur la vie de la province, ainsi que deux conférences sur la situation des bases militaires dans le monde et la mise à jour des relations entre Cuba et les États-Unis.
Un moment important a été l'intervention de Miriam Parada Avila, directrice exécutive de la Fondation École, Paix en Colombie, qui a critiqué la position des gouvernements corrompus, dont les actions serviles envers l'empire sont incompatibles avec la paix. Dans le cas de la Colombie, elle a révélé qu’à ce jour, en 2022, malgré les accords signés à Cuba, il y a eu plus de 30 massacres, qui ont fait 317 victimes, dont 50 leaders sociaux, ce qui exige une plus grande préoccupation du pays et du monde.
L'une des nombreuses causes de la résistance de Cuba aux prétentions expansionnistes de l'impérialisme a été l'abolition des bases militaires étrangères.
L'une des raisons en est que les États-Unis en ont imposé une dans la baie de Guantánamo, contre la volonté des Cubains, depuis le début du 20e siècle.
« La base navale étasunienne de Guantanamo est la plus ancienne base des États-Unis en dehors de leur territoire », a rappelé à Granma Mario Antonio Padilla Torres, docteur en sciences au Centre de recherche en politique internationale.
« Depuis quelques années, les bases militaires étrangères sont également utilisées pour le transport extrajudiciaire, la détention et la torture de personnes. Guantanamo est l'exemple le plus connu, mais il existe d'autres centres destinés aux mêmes fins », a ajouté Padilla Torres.
« Ils constituent l'épine dorsale de l'industrie de la guerre des États-Unis, de l'otan et de l'ue, et sont utilisés pour renverser directement des gouvernements sur le champ de bataille, ou pour fournir l'instrument de pression évident à appliquer à la table des négociations. »