La vérité, comme une victime fréquente lorsqu'il s'agit de Cuba, a une fois de plus été transpercée.
Deutsche Welle (dw), la chaîne d'information allemande, a publié sur son compte Instagram espagnol une image du défilé du 1er Mai à Cuba, prise par Ramon Espinosa, de l'Associated Press, et accompagnée de la légende : « Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exiger de meilleurs salaires et un travail décent ».
Le texte de la publication traite de ce qui s'est soi-disant passé dans toute la région lors de la Journée internationale des travailleurs, en se concentrant sur le Brésil, la Colombie, l'Argentine, le Salvador et le Chili.
Cuba n'est pas mentionnée, si ce n'est que quiconque voit des centaines de personnes sur des places bondées, portant des drapeaux cubains, des masques et sur la Place de la Révolution, sait qu'il s'agit de l'Île en 2022.
« À garder dans les annales de la presse libre et indépendante », a écrit sur Twitter le diplomate Juan Antonio Fernandez Palacios, directeur général de la Presse, de la Communication et de l'Image de notre ministère des Relations extérieures, à propos de cette manipulation.
Sur l’Île, après deux ans d'interruption des célébrations sur les places en raison de la covid-19, plus de cinq millions de Cubains ont défilé en soutien à la Révolution et à la stratégie économique et sociale, qui vise à revitaliser le pays.
Ils n'ont pas défilé en signe de protestation, comme en témoignent leurs banderoles, leurs slogans et leur attitude lors de la marche - comme dans tant d'autres régions du monde. Mais malgré la plainte, l'image publiée par dw n'a pas été retirée.
On pourrait même dire que le message a été renforcé, puisque le 2 mai, les médias allemands ont également publié sur leur site web de fausses informations concernant des manifestations sur Cuba, ainsi que sur une « croissance » de ces manifestations.
Si l'on s'en tenait à ces informations, on croirait l'histoire selon laquelle il y en a eu plus de 500 entre mars et avril de cette année, selon les données de ce qu'ils appellent l'Observatoire cubain des conflits (occ), un nouveau stratagème anticubain, fabriqué aux États-Unis pour gonfler des mensonges et des titres déformés sur la réalité de notre pays.
Le « rapport » qualifie les émeutes du 11 juillet 2021 de « soulèvement national », et semble chauffer le terrain médiatique afin de rééditer quelque manœuvre de presse dans les jours proches de l'anniversaire de la date de ces émeutes, vaincues par l'unité et l'équanimité des révolutionnaires et du peuple cubain.
Cependant, chers messieurs, vous aurez beau le dire, ce ne sera pas vrai. Un mensonge répété mille fois reste ce qu'il est : un mensonge.
Cependant, dw va plus loin, beaucoup plus loin, en considérant comme vraies les affirmations de ce prétendu Observatoire, qui prétend que les préparatifs du défilé du 1er Mai à Cuba ont fait l'objet de « mesures coercitives afin de garantir une participation massive ». Même Pinocchio ne croirait pas à de telles sornettes.
Nous avons appelé à une marche, oui, comme nous sommes invités à participer et à construire notre projet politique et social chaque jour. Et nous avons appelé à des marches sur les places de Cuba comme nous l'avons fait historiquement, depuis la voix syndicale, en mobilisant les consciences et en tournant les énergies vers l'unité pour défendre la nation et son projet socialiste. Personne n'a été trompé ou forcé. Il est tout simplement impossible de le faire.
Ce n'est pas en exerçant de quelconques pressions, loin s’en faut, que l'on obtiendrait la participation massive, joyeuse, multicolore et créative de plus de cinq millions de Cubains sur les places et dans les rues de l'Ìle, qui ont répondu de manière monolithique à l'autel de la Patrie.
En témoignent des centaines d'autres images prises sur la place de la Révolution José Marti de La Havane, à Pinar del Río ou à Santiago de Cuba, pour ne citer que quelques exemples, par des journalistes de toutes sortes d'agences internationales, qui n'ont pas été diffusées dans leurs publications ou sur Internet, et qui ne le seront pas, car des médias comme dw préfèrent raconter aux plus de 157 millions de personnes qui atteignent leurs plateformes semaine après semaine les mensonges des autres plutôt que ce qu'ils peuvent voir de leurs propres yeux.
dw a piétiné la vérité et l'objectivité journalistiques pour des guirlandes anti-Cuba.