ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Ricardo López Hevia

Il existe à Cuba une volonté politique de prévenir, de détecter, d'enquêter et de punir les auteurs d'actes contre des enfants, avec toutes les garanties d'une procédure régulière, a rappelé le colonel Idays Borges Barrios, responsable de la Direction de la prise en charge des mineurs du ministère de l'Intérieur (Minint).
Précisément, la politique de prévention et de lutte contre tout phénomène de maltraitance, d'abus ou de violence envers les mineurs a rendu possible une structure sociale de prévention et de protection intégrale.
Les trois centres de protection des enfants et des adolescents du pays (à La Havane, Villa Clara et Santiago de Cuba) font partie de ce cadre. Ils ont tous pour objectif de prévenir ou de réduire la victimisation des mineurs, victimes de délits, dont les droits ont été violés.
Ces centres travaillent sur une stratégie de prévention des abus sexuels sur les enfants, dans le but d’assurer la prévention dans les lieux où elle est la plus répandue, en fournissant aux acteurs sociaux et institutionnels des outils pour prévenir ces actes, éliminer les causes qui les génèrent et élever la perception du risque.
« Nous disposons de recherches sociales et scientifiques qui nous indiquent qu'au cours des dix dernières années, la perception du risque a augmenté, et nous le savons grâce aux cas qui nous sont soumis », a souligné la responsable de la Direction de la prise en charge des mineurs du Minint.
Lorsqu'ils sont confrontés à une affaire impliquant un mineur victime d'un délit, nos centres suivent une méthodologie dans laquelle un seul examen est effectué et le témoignage des mineurs est enregistré pour être présenté lors du procès oral.
Conçue en quatre étapes, cette méthodologie comprend la réception du dossier, au cours de laquelle un spécialiste de l'institution fournit des informations sur le centre ; la phase de préparation, au cours de laquelle un psychologue évalue si le mineur est apte à subir l'examen ; et la phase de prise en charge familiale, au cours de laquelle les représentants légaux du mineur sont interrogés pour connaître l'environnement familial et l'événement faisant l'objet de l'enquête.
L'étape suivante est la planification de la stratégie de dépistage, lorsque les spécialistes, l'instructeur chargé de l'enquête et la famille se rencontrent et coordonnent leurs actions. Enfin, l'entretien est mené. A ce stade, le formateur spécialisé établit la communication avec l'enfant pour qu'il puisse raconter ce qui s'est passé.
Une fois l'entretien terminé, le psychologue accompagne la victime et son représentant légal dans le processus de déculpabilisation et de relâchement des tensions, en même temps que l'on convient du suivi à donner à l'affaire, dans les centres de santé mentale et à l'école, entre autres.
Le traitement des mineurs dans ces institutions permet d'obtenir l'examen utile comme preuve documentaire dans la procédure pénale contre les auteurs. En outre, elle permet d'éviter la présence de mineurs lors du procès oral.