Une étude publiée ce 2022 dans la revue cubaine d'hygiène et d'épidémiologie a confirmé l'efficacité des premiers protocoles cliniques utilisés auprès des patients atteints du covid-19 dans les unités de soins intensifs du pays.
Ces recherches ont porté sur un total de 175 personnes (dont 106 malades en phase grave et 69 malades en phase critique) traitées dans les unités de soins intensifs (usi) de Cuba entre le 11 mars et le 30 juillet 2020.
Au cours de l'étude, des données démographiques, cliniques et de résultats ont été recueillies, et des comparaisons ont été effectuées entre les cas décédés et les cas guéris, en fonction de la prévalence des covariables.
Au cours de la période étudiée, les patients étaient principalement des hommes (52,0 %), âgés de plus de 60 ans (67,2 %) et souffrant d'hypertension (57,0 %). L'âge (plus de 80 ans), le statut d'admission et l'instabilité hémodynamique étaient associés à un risque accru de décès, selon la publication.
En revanche, les patients traités à base de kaletra, de chloroquine, d'Itolizumab ou de Jusvinza ont vu leur survie augmenter.
Le risque de décès chez les patients gravement malades a diminué de 80 % à 25 % grâce à l'utilisation du Jusvinza, un peptide conçu par le Centre de génie génétique et de biotechnologie (cigb) de Cuba, qui entraîne une amélioration des paramètres ventilatoires et des marqueurs de l'inflammation, ce qui permet le rétablissement des personnes compliquées par la covid-19.
Les deux produits biotechnologiques cubains utilisés, le Jusvinza et l'Itolizumab, se sont révélés tout aussi efficaces dans le traitement des patients gravement malades. Chez ces patients, la probabilité de guérison était à tout moment bien supérieure au risque de décès. Pour les patients gravement malades, le risque de décès était supérieur à la probabilité de guérison à tout moment si le patient n’a pas reçu de Jusvinza.
Au cours de la période en question, 2 597 patients et 87 décès ont été enregistrés, dont 175 patients ont été orientés vers des unités de soins intensifs, ce qui ne représente que 7 % des cas diagnostiqués. L'article attribue ce résultat à la combinaison d'une recherche active de cas dans le pays, qui a permis l'identification précoce d'une bonne proportion de patients - même dès la phase pré-symptomatique - et de la stratégie de traitement préventif intégrée au protocole clinique.