ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Miguel Diaz-Canel Bermudez aux côtés de directeurs et de représentants du ministère cubain des Relations extérieures (Minrex) Photo: Estudio Revolución

« Ce fut un plaisir d'être avec vous », a déclaré le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, ce 29 juillet depuis le Palais de la Révolution, aux directeurs et représentants du ministère cubain des Relations extérieures (Minrex), qui présentaient un rapport sur la mise en œuvre, au sein de cet organisme, du Système de gestion gouvernementale basé sur la science et l'innovation.
Après avoir entendu Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures (Minrex), donner des détails sur l’action de la diplomatie cubaine avec le soutien de la science et de l'innovation, le chef de l'État a déclaré : « Nous n'avons aucun doute, d'après ce qui a été présenté ici, que le ministère a utlisé la recherche scientifique dans le cadre des principaux processus. »
Il y a beaucoup de savoir, une vaste expérience et la capacité de montrer au monde les avancées que Cuba réalise dans le domaine scientifique. Diaz-Canel Bermudez a parlé de ces forces avec lesquelles nos diplomates peuvent exercer leurs fonctions, lors de la réunion à laquelle participaient également le membre du Bureau politique et Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, ainsi que la vice-Première ministre, Inés Maria Chapman Waugh.
Le président a rappelé que lorsque le Système de gestion de gouvernement basé sur la science et l'innovation a été conçu, l'objectif était que le gouvernement puisse passer d'un État « dans lequel nous avons reconnu qu'il existe encore une faible interconnexion entre la sphère du savoir, de l'administration publique,des territoires et du secteur productif de biens et de services », à un État où les interconnexions seraient plus fortes.
Il a également évoqué ces liens protégés « par tout un ensemble de réglementations juridiques – à savoir, le cadre institutionnel du système », dont la force sera aussi appliquée au développement local et gérée par le gouvernement. C'est un objectif, a-t-il dit, que « nous partageons depuis deux ans avec tous les organismes de l'administration centrale de l'État ».
Avec cette réunion, a souligné Diaz-Canel, c'est un premier cycle qui s'achève. Et d’ajouter : «  Nous  réalisons ce même type de réunion avec les territoires, lors des visites du gouvernement et du Parti, où les territoires présentent également leur système (de science et d'innovation) et nous allons commencer maintenant, à partir de septembre, avec le secteur des entreprises. »
Puis Diaz-Canel a déclaré à ses interlocuteurs : « La sphère du savoir joue ici un rôle fondamental car c'est celle qui peut former le potentiel humain dont nous avons besoin pour gérer la science et l'innovation.  C'est celle qui crée les interrelations pour promouvoir une culture de l'innovation, et par ailleurs, c'est celle qui fournit une partie importante des universitaires et des spécialistes pour aborder les différentes questions qui sont analysées. »
À propos des efforts déployés par le Minrex, le chef de l'État a ajouté : « Ici, nous gérons la science et l'innovation, il nous faut désormais voir où nous devons aller, dans (la recherche) d'une qualité supérieure. »
Quant à la vice-Première ministre, Inés Maria Chapman Waugh, elle a déclaré à propos de nos diplomates : « Ils ont un niveau de formation très élevé, ils ont donc tout le potentiel pour développer le Système de gestion du gouvernement basé sur la science et l'innovation. »
Lors de la réunion du Minrex avec les dirigeants du pays, il a été fait référence aux ressources physiques, matérielles et humaines consacrées à la science, à la technologie et à l'innovation au ministère. Et il a été question d’outils précieux tels que les organes consultatifs (Conseil consultatif technique, Conseil consultatif de politique extérieure et Conseil consultatif de Droit international, ainsi que les conseils scientifiques).
Les intervenants ont souligné le rôle important joué au sein de l'organisme par l'entité « Science, Technologie et Innovation », par le Centre de recherche sur la Politique internationale et l'Institut supérieur des Relations internationales « Raul Roa Garcia ». Ils présentent, a-t-il été dit, des résultats satisfaisants en termes de publication d'articles, de livres, de réalisation d'événements et de couverture médiatique.
«  Pour le ministère, il s'agit d'un apprentissage », a déclaré Bruno Rodriguez Parrilla, faisant référence à de multiples tâches et de points forts, parmi lesquels il a mentionné celle de la formation permanente des travailleurs, l'organisation de cours liés aux carrières diplomatiques, l'informatisation, la présence sur les réseaux sociaux, le Réseau cubain de chercheurs en Relations internationales et les liens avec d'autres entités (notamment, l'Académie cubaine des sciences).

SCIENCE, TECHNOLOGIE ET INNOVATION : DES OUTILS DÉCISIFS
Au terme de la réunion, Bruno Rodriguez Parrilla s’est entretenu avec les journalistes qui ont couvert l'événement, auxquels il a déclaré que la science, la technologie et l'innovation étaient décisives pour la performance de la diplomatie : « Aujourd'hui, il n'existe aucun domaine du savoir humain ou de la culture qui n’exige pas une gestion forte et intentionnelle de la science, de la technologie et de l'innovation en tant que gestion du savoir. ».
« En politique extérieure en particulier – dans laquelle, en règle générale, on ne produit pas de biens matériels, mais surtout des idées, des informations, des analyses, du savoir – il est indispensable de disposer d'un système performant, ce que nous essayons de mettre au point au sein du ministère des Relations extérieures. »
Le ministre a ajouté : « Le président a fait l'éloge du potentiel scientifique qui existe dans la diplomatie cubaine, lorsque s’unissent les personnes les plus expérimentées dans une diplomatie solide et reconnue au niveau international à des jeunes qui viennent également avec des idées nouvelles, avec de nouvelles manières de faire. »
À propos du potentiel du ministère des Relations extérieures, Bruno Rodriguez a souligné que « le ministère dispose d'un certain nombre de collaborateurs détenteurs d’un doctorat, d’un master, spécialisés dans différents domaines, de collègues ayant une grande expérience et il dispose également d'un certain nombre de jeunes qui apportent une contribution décisive, des dizaines et des dizaines, presque deux cents diplômés avec "mention très bien" ».
Il n'a pas manqué de signaler le fait que le ministère est doté d'un Institut supérieur des Relations internationales, le prestigieux ISRI, « comme l'appelait le commandant en chef Fidel Castro Ruz » et il dispose également, a-t-il souligné, d'un Centre de recherche en politique internationale.
Le ministre a fait référence à un processus de savoir, et donc de recherche scientifique et d'innovation, dans la sphère organisationnelle. Il a souligné « l'exercice de la politique extérieure, de la politique consulaire, par exemple, qui contribue de manière décisive aux processus décisionnels dans la politique extérieure ».

Il a parlé d'une « politique extérieure qui a évidemment des liens très forts avec toutes les institutions du pays, et en particulier avec la promotion des intérêts de la République de Cuba, y compris les intérêts économiques et d'investissement », ce qui « exige une gestion active des missions diplomatiques ».
Rien de tout cela ne serait possible, a-t-il souligné, «  sans le savoir et, bien sûr, sans processus de production de la science, de la technologie et de l'innovation ». Plus loin, il a ajouté : « Il me semble que le plus important est que le Minrex dispose d'un énorme potentiel et d'une expérience et de résultats déjà reconnus dans ces domaines, tels que des publications scientifiques, et des résultats scientifiques reconnus y compris à l’étranger, mais qu'il se doit d’intégrer davantage ces processus qui se sont produits de différentes manières dans un système cohérent et holistique ».
Le ministère des Relations extérieures, a déclaré le ministre, « compte sur des ressources humaines hautement qualifiées, bien formées, très engagées et très dévouées, et en même temps il doit se doter d'instruments qui n'ont pas été traditionnellement développés au sein du ministère ou dans la politique extérieure, en fonction des exigences du monde moderne, et des progrès impétueux que le pays a réalisés dans les domaines de la science, de la technologie et de l'innovation ».
Ainsi, a-t-il expliqué, « il s'agit d'intégrer l'héritage du Minrex – qui est puissant en la matière –, la tradition du Minrex – qui est puissante – avec les nouveaux objectifs, avec les nouvelles façons de faire, avec l'état de l'art, au niveau mondial, de la gestion de la science, de la technologie et de l'innovation, appliquée au développement de la politique extérieure ».