
« Je m'attends à ce que la majorité de la population vote Oui », a déclaré le Premier secrétaire du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, ce dimanche 25 septembre, après avoir exercé son droit de vote au Référendum populaire sur le Code des familles.
Depuis le bureau de vote n° 3, de la 57e circonscription, appartenant à la municipalité de Playa, à La Havane, le président a déclaré que le vote ne sera pas unanime, mais il est confiant qu'il sera majoritaire et que la majorité de notre peuple votera en faveur du nouveau Code.
Diaz-Canel a souligné qu'aujourd'hui sera une journée intense, à laquelle nous sommes parvenus « à la suite de tout un processus qui a eu à voir avec la construction d'une loi juste, nécessaire, actualisée, moderne, qui donne des droits et des garanties à toutes les personnes et à la diversité familiale ».
Il a rappelé que le texte qui est aujourd'hui soumis au référendum a émané du débat populaire, de la nécessité sociale, basée sur la reconnaissance, ces dernières années, que notre société est devenue plus hétérogène, qu'il existe de nouveaux types de familles et de relations, ainsi que des dettes envers le traitement de normes juridiques concernant certaines questions d'héritage et d'affects, qui avaient été omises et il était juste qu'elles soient prises en compte.
Le texte se base également, a ajouté le président, sur des études d’affaires devant les tribunaux, sur les expériences quotidiennes de différents types de familles et de personnes, et sur des faits qui se sont produits à un moment donné.
Toutefois, le chef de l'État a reconnu que le Code contient des questions que certaines personnes dans la société ne comprennent pas encore. « Il y a des gens qui, par foi ou par croyance, n'ont pas compris que le Code ne nie pas le type de familles qu'ils défendent, mais que le Code fournit des garanties pour ce type de familles, mais il fournit également des garanties pour d'autres types de familles, si bien que la question n'est donc pas seulement de s'accrocher à savoir si votre type de famille est dans le Code, mais de voir celui-ci et les autres types de familles », a-t-il dit.
Diaz-Canel a souligné que dans l'opposition au nouveau Code, il y a également une plateforme qui soutient la stratégie de diabolisation et de discrédit de la Révolution cubaine. À cet égard, il a mentionné certaines personnes qui s'expriment contre le texte, notamment sur les réseaux sociaux, en utilisant un langage agressif, vulgaire et chargé de haine.
« Si le Code disait le contraire de tout ce que dit celui-ci, ces gens haineux le critiqueraient aussi. En d'autres termes, ce n'est pas un problème de convictions, ce n'est pas un problème de raisonnement, de sentiments ou d'émotions. Il y a simplement des gens qui adoptent cette position parce qu'ils considèrent que, s'il s'agit d'un Code au sein de la Révolution, pour la Révolution, dans une société en Révolution, alors il ne doit pas être approuvé », a-t-il averti.
NOUS AVONS ÉTÉ COURAGEUX EN CONVOQUANT CE RÉFÉRENDUM
« Je crois aussi que nous avons été courageux en convoquant un référendum dans les conditions que traverse le pays. Nous savons que nous sommes face à une situation difficile sur le plan économique et social, avec des pénuries, des coupures d’électricité, des carences, avec une partie importante de l'économie paralysée », a souligné le Premier secrétaire du Parti.
Il a également mis en avant la contribution de tout le processus d'élaboration du nouveau Code des familles, qui a finalement été soumis à référendum. « Ce que cela a le plus apporté, que nous votions oui ou non, c'est que nous avons tous été moins égoïstes, nous nous sommes davantage tournés vers la famille, la société, nous avons appris à mieux connaître nos réalités familiales et sociales, et je pense que ne serait-ce que pour le débat populaire qui a eu lieu, la façon dont les gens l’ont assumé ou se sont arrêtés pour réfléchir à des questions auxquelles, à un autre moment, ils ne prêtaient pas d’intérêt, a été un apport à notre société, qui sera bien meilleure en matière de concept de spiritualité, d'émotion et de sentiments par rapport à la famille », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que le fait d'avoir soumis le texte à deux processus de participation citoyenne (l'un de consultation populaire et l'autre de référendum) est quelque chose qui n'avait jamais eu lieu auparavant avec ce type de loi, ce qui indique que « le pays continue à élargir son exercice démocratique et participatif au sein de la construction socialiste ».
Le président de la République a réitéré sa confiance dans la participation et la sagesse de notre peuple, ainsi que dans la transparence et la loyauté avec lesquelles le travail a été mené par rapport au Code.
Pour conclure, il a exhorté, une fois de plus, à lire, à interpréter et à assumer le nouveau Code avec le cœur, en se mettant toujours à la place des autres, en particulier des personnes qui ont vécu des situations complexes que reconnaît aujourd'hui le texte juridique soumis au vote. « Le Code brise également nos tabous et le plus important est que nous avons grandi en tant que société », a-t-il conclu.


