Cuba continue de miser sur les investissements étrangers comme source importante de développement, avec une vision qui englobe pratiquement tous les secteurs avec des projets dans tout le pays, et en interaction avec les acteurs économiques.
C'est ce qu'a déclaré Rodrigo Malmierca Diaz, ministre du Commerce extérieur et des investissements étrangers, à l'occasion de la 38e Foire internationale de La Havane, lorsqu'il a présenté le portefeuille actualisé des opportunités commerciales avec les investissements étrangers, qui compte 708 projets en 2022, soit 30 de plus que le précédent.
En présence du membre du Bureau politique et Premier ministre Manuel Marrero Cruz, il a précisé que ces projets « ne sont pas seulement des idées, car nous savons ce que nous voulons faire, le capital à investir, de sorte que lorsque les personnes intéressées consultent le portefeuille, elles disposent déjà d'un volume d'informations ».
Il a souligné, comme une particularité, que depuis l'approbation, un rôle plus actif a été attribué aux territoires, il y aura donc la participation des gouvernements locaux, avec l'existence de 104 projets destinés à améliorer la production et les services, presque deux fois plus que dans la publication précédente.
Il a ajouté que, malgré les difficultés, il existe des conditions qui favorisent l'attraction des investissements étrangers, ainsi que les garanties et les incitations fiscales prévues par la législation cubaine.
La reprise de l'économie nationale, a-t-il dit, contribuera à créer un environnement plus propice à inciter les entrées de capitaux étrangers, tandis que nous continuerons à développer et à diversifier les opportunités d'affaires et à faciliter leur implantation.
Le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers a souligné que les principales modifications comprennent la mise en place de 101 nouveaux projets, dont trois dans la zone spéciale de développement de Mariel (zsdm), le retrait de 71 et l'adaptation de 229, avec des changements dans la description, la modalité et le montant de l'investissement, entre autres aspects.
Malmierca a également indiqué que les nouveaux dossiers comprennent quatre projets liés au secteur bancaire et financier, huit au commerce de gros et de détail, ainsi que onze opportunités d'affaires avec de nouveaux acteurs non étatiques, présentées par l'intermédiaire des gouvernements locaux.
Il a rappelé que le pays traverse une période difficile, en raison des effets post-pandémiques de l'épidémie de covid-19, qui place le monde dans une crise économique, qui à Cuba est plus aiguë en raison des effets de l'intensification du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis contre notre pays.
Le ministre a souligné que tous les investissements entrants s’imbriquent dans la stratégie de développement économique et social à l’horizon 2030, et qu'à cette fin, les affaires sont facilitées, les obstacles sont éliminés et de nouvelles opportunités sont encouragées.
Il a rappelé qu'au cours des années précédentes, il y a eu une baisse du capital d'investissement, qui commence à se redresser dans le nombre d'entreprises autorisées, bien qu'avec un capital moins important.
Il a précisé qu'à ce jour, des négociations sont à un stade avancé pour plus de 50 nouveaux projets.
En ce qui concerne la mise à jour de la politique sectorielle, il a expliqué que, depuis l'adoption de la Loi 118 de 2014, 272 entreprises ont été approuvées en dehors de la zsdm et 51 dans ce site, avec des entreprises de plus de 40 pays.
À propos du Guichet unique pour les investissements étrangers (Vuinex), il a souligné qu'il s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le pays pour informatiser la société et qu'il comprend des accords de coopération conclus avec plus de 15 entités pour la délivrance de permis.
Parmi les récentes mises à jour des politiques et des règles en matière d'investissements étrangers, il a fait état de la possibilité de partenariats avec des entités juridiques non étatiques, bien qu'il reste quelques détails à régler pour entamer ce genre de négociations.
Il a mis en exergue la nouvelle méthodologie pour la préparation des études technico-économiques, la participation étrangère majoritaire autorisée et l'élimination de la politique restrictive en matière de création de comptes offshore.
Cette mise à jour comprend le développement d'affaires à investissements étrangers dans le commerce de gros et de détail, afin d'attirer des ressources financières, d'élargir l'accès aux marchés d'approvisionnement et d'obtenir des méthodes de gestion, des technologies et des techniques de marketing avancées, de manière à parvenir à un approvisionnement stable en marchandises qui permette d'améliorer l'efficacité du commerce à Cuba.
Il a fait référence à l'approbation d'un régime financier différencié, dans lequel les investisseurs pourront opérer en monnaie étrangère, de sorte que tous les encaissements et les paiements seront entièrement garantis par des liquidités en monnaie étrangère.