
Faire en sorte que tout ce que nous réparons soit de meilleure qualité qu'avant le passage du cyclone Ian, car en réalisant des ouvrages confortables et plus résistants, nous cessons d'accumuler les détériorations dues aux événements météorologiques ; rechercher les causes de chaque retard dans les travaux ; parler avec familles touchées, individuellement ; suivre l'évolution, sur le terrain, de chaque tâche entreprise : tel devrait être le style de travail adopté dans la mise en œuvre des réparations dans chaque province frappée par l'ouragan en septembre dernier.
C'est ce qui ressort de la récente réunion de contrôle des travaux de remise en état dans les provinces de La Havane, Mayabeque, Artemisa et Pinar del Rio, après le passage de l'ouragan.
La réunion, qui a permis la communication entre la direction du pays et les autorités territoriales par vidéoconférence, était dirigée par le Premier Secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, ainsi que par le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, et le vice-président de la République, Salvador Valdés Mesa, tous deux membres du Bureau politique.
La capitale a été le premier territoire à fournir des renseignements sur les travaux réalisés à la suite du passage de Ian. Son gouverneur, Reinaldo Garcia Zapata, a déclaré qu'aucune ressource, destinées à la réparation des dommages subis par les bâtiments, n'avait été affectée. Dans le cas de La Havane, à ce jour, 912 dégats sur les constructions, sur un total de 1 024, ont été réparés, soit 89 %.
Quant à Mayabeque, selon sa gouverneure Tamara Valido Benitez, 297 cas de dommages sur un total de 368 ont été résolus. Concernant Surgidero de Batabano et Playa Caimito, le suivi est permanent et rigoureux, a-t-elle dit. À Batabano, il reste encore quelque 5 000 tonnes d'asphalte à poser.
À propos du logement, a-t-elle poursuivi, un vaste plan a été ratifié pour la municipalité de Batabano, lequel donne continuité aux travaux de réparation entrepris, y compris les travaux hydrauliques pour améliorer la qualité de vie de la population.
ACCÉLÉRER LES TRAVAUX À ARTEMISA ET PINAR
La province d'Artemisa, selon l’analyse effectuée durant la réunion, fait des progrès en matière de distribution d’eau. Dans le cas de l’adduction d’eau en montagne, 1 300 mètres de conduites ont déjà été posées et sont en service.
« En général, sur la question de l'eau, nous confirmons que nous sommes mieux déservis aujourd'hui qu'au début du cyclone », a déclaré le gouverneur de la province, Ricardo Concepcion Rodriguez, qui a également affirmé que dans les secteurs de l'éducation, de la culture, des sports et de la santé, des travaux sont effectués dans les installations.
À propos des logements, a-t-il dit, « sur les 11 482 (endommagés), nous en avons terminé 4 140. Sur cette question prioritaire, a-t-il ajouté, des contrôles sont effectués tous les matins sur le territoire pour voir l'état d'avancement des travaux ».
Le président Diaz-Canel s'est enquis du nombre d’effendrements totaux et partiels, de logements, de la proportion qui a été réparée, ainsi que des chiffres concernant les dommages totaux ou partiels aux toitures. En apprenant que 36% des dommages avaient été réparés, il a mis en garde contre le retard, dans une analyse qui n’a pas exclu les problèmes de disponibilité de matériaux ou d'éventuelles causes d’ordre subjectif.
À Pinar del Rio, la province la plus durement touchée par le cyclone, les travaux sur les lignes d’approvisionnement d’eau se sont poursuivis. Sur ses 176 sources d’approvisionnement, 18 sont toujours hors service. Dans l’agriculture, les efforts se poursuivent pour récupérer les installations.
Au sujet de la production de tabac – un produit très prisé et distinctif du territoire – les autorités ont déclaré que 1 847 séchoirs à feuilles de tabac ont été récupérés, tandis que plus de 1 700 sont en cours de réparation. Les travaux se poursuivent pour la reprise de différentes cultures, tandis que 245 écoles (sur les 562 touchées dans la province), 132 établissements de santé et 352 centres commerciaux sont entièrement remis en état.
Le plus grand défi auquel Pinar del Rio est confronté est le logement : le taux de réparation est de l'ordre de 21%. À cet égard, le président s'est enquis des causes. Après une réflexion collective – dans laquelle a été soulignée l’importance de « toucher du doigt » chaque cas –, le président a évoqué trois problèmes :
Tout d'abord, a-t-il dit, il n’y a pas encore tout le matériel dans un scénario qui a subi énormémént de dommages lors du passage de Ian, et il est nécessaire d'analyser comment le flux de ressources sera alimenté. Le deuxième problème concerne les milliers d'habitants qui, disposant de toutes les ressources nécessaires, n'ont pas entrepris les travaux de remise en état de leur maison. Un troisième défi concerne ceux qui ne disposent que d'une partie des ressources nécessaires.
Diaz-Canel Bermudez a eu des échanges avec les ministres et les représentants de l'Économie, de la Construction, de l'Institut national des ressources hydrauliques, de l'Agriculture, de l'Industrie alimentaire, des Communications et de l'Éducation.
Les travaux routiers et les nouveaux équipements de pompage de l'eau manquants ont fait partie des préoccupations discutées lors de la réunion de contrôle. Sur le second point, le président de l'Institut national des ressources hydrauliques, Antonio Rodriguez Rodriguez, a affirmé que, cette année, Pinar del Rio va changer totalement sa situation par rapport aux équipements de pompage.
En ouvrant la discussion sur le pays, le président a déclaré que cette année, avec ce que nous avons contracté à ce jour, en disposant du financement, plus de 40 % des équipements de l'Île pourraient être remplacés. Il s'agit, a-t-il conclu, de l'une des bonnes nouvelles de cette année, qui indique que dans le domaine du pompage de l'eau, nous devrions aller vers plus de stabilité.