
Le 2e colloque international Patria, qui s’est tenu à La Havane, à l'occasion du 131e anniversaire du journal fondé par le héros national cubain, José Marti, s'est achevé le 14 mars, avec l’adoption d'une Déclaration finale et l’avancée vers un consensus sur la nécessité de former des communicateurs opposés à l'hégémonie impériale,
L'événement – qui s'est déroulé pendant deux jours à la Casa de las Américas et dont l'inauguration, le 13 mars, a été présidée par Roberto Morales Ojeda, membre du bureau politique et Secrétaire à l'organisation du Comité central du Parti, et Rogelio Polanco Fuentes, membre du Secrétariat du Comité central et responsable de son Département idéologique – a débouché sur la proposition de créer une école latino-américaine de journalisme pour former des professionnels dotés des modèles de pratiques contre-hégémoniques, capables de concevoir des campagnes collaboratives résultant d'un enseignement fondé sur la praxis, en d'autres termes, formés à la fois à la réflexion et à l'action.
De même, il a été proposé d'articuler un réseau qui pourrait se réunir sur des plateformes virtuelles pour évaluer, au moins une fois par mois, les questions de lutte contre la guerre culturelle.
Les plus de 50 participants étrangers de 14 pays et la centaine de délégués cubains ont adopté la Déclaration finale de l'événement, qui reconnaît les dommages causés au peuple cubain par le criminel blocus économique, commercial et financier, qui le prive des outils d'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, mais qui empêche également les autres peuples du monde de connaître la vérité.
« Briser le blocus est non seulement une nécessité pour Cuba, mais aussi pour le Droit international, l'échange indispensable de tous les pays avec une Île qui, face à une crise mondiale, a fait tout son possible pour sauver son peuple et aider les autres, en envoyant des médecins et des vaccins », peut-on lire dans le texte, qui appelle également au renforcement des réseaux de communication et à la promotion de stratégies d'intervention publique face à la prolifération des campagnes de désinformation.
Il a également été convenu de développer un vaste programme de recherche et d'éducation politique qui permettrait de mieux comprendre la situation complexe des événements mondiaux, étape indispensable dans la lutte contre l'impérialisme et l'ambition des grandes sociétés d'information.
Les participants au Colloque ont proposé de créer des structures qui renforcent et donnent de la visibilité aux jeunes créateurs, authentiquement latino-américains, de dépasser les espaces de diagnostic et de coordonner des processus de production et de réalisation de contenus, de lutter contre l'offensive capitaliste des médias en construisant une base matérielle et en réinventant les codes de communication, de se connecter au niveau mondial avec des processus ignorés par les monopoles de l'information et d'assurer un suivi systématique des propositions qui émergeront lors des prochains événements.
Les débats ont également portés sur de nouvelles stratégies d'agression informationnelle contre Cuba à travers des campagnes de fausses nouvelles et la promotion de la haine sur les réseaux sociaux.
Les délégués ont convenu de créer un front international composé de dirigeants politiques, de gouvernements progressistes et de spécialistes afin de promouvoir un nouvel ordre mondial de l'information dans lequel il n'y aurait pas de place pour les blocus qui entravent le développement technologique et numérique des peuples.
En guise de conclusion, il a été convenu de créer un cours de communication politique aux mois d'avril et de mai, auquel devraient contribuer les organisations présentes à cet événement, telles que l'Union des journalistes de Cuba, l'Institut Patria d'Argentine, l'Institut Lula, du Brésil, et d'autres.
Dans le cadre de la journée de clôture du 2e Colloque international, les participants ont assisté à d'autres activités à l'occasion de la Journée cubaine de la presse, comme la remise des Prix nationaux de journalisme José Marti pour l'œuvre de la vie, qui s'est déroulée à la Bibliothèque nationale.