
Dans tout le pays, les dirigeants de la Révolution cubaine se sont retrouvés, le 26 mars, aux côtés de plus de huit millions de citoyens appelés à exercer l'un des droits constitutionnels les plus sacrés dans le monde.
La journée s'est déroulée dans le calme, sans les promesses électorales frénétiques qui marquent les agendas politiques dans d’autres pays à l'approche des élections nationales, ni les scènes de violence que nous avons l’habitude de voir sur nos écrans à l'annonce d'élections dans des régions très agitées dans le monde.
« Aujourd'hui est un jour de fête, de joie et de confirmation des convictions. Visons plus loin ! Je crois que nous allons remporter de nouveau une victoire révolutionnaire et une victoire du peuple », a déclaré à la presse le Premier Secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, après avoir exercé son droit de vote.
Quelques heures après son arrivée à Cuba, après avoir participé au 28e Sommet ibéro-américain des chefs d'État et de gouvernement, en République dominicaine, le président cubain, candidat à la députation dans le 3e district de Santa Clara, s’est rendu au bureau de vote nº 1, appartenant à la 44e circonscription, où il a été accueilli par les membres de la table électorale, après quoi il a exercé son droit de vote.
En quittant le siège de l'Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), où se trouvait le bureau de vote, le président s'est approché de la presse accréditée pour répondre aux questions et donner son avis sur ces élections et d'autres sujets.
Il a déclaré que, lors des tournées des candidats qui avaient précédé le scrutin, le peuple a démontré son soutien à la Révolution et au vote uni, en plus d'exprimer son exigence d’être représenté à l’Assemblée nationale. Il a préconisé de systématiser ce type de rencontres avec la population et de contrôler systématiquement la solution apportée aux problèmes soulevés par le peuple.
« La nouvelle Assemblée a le grand défi de perfectionner la relation entre les candidats et les députés », a-t-il dit, ajoutant que nous avons vécu un processus qui bouleverse et qui émeut, car nous avons constaté combien le peuple soutient sa Révolution, en dépit des complications découlant d'une situation aussi complexe.
« Lorsque l'on a vécu un processus comme celui-ci, si intense et si émancipateur, qui émeut et bouleverse, on se dit qu'il faut se donner à fond pour ce peuple héroïque et digne qui mérite le plus grand bonheur possible », a-t-il dit.
Le chef de l'État a souligné que, par sa participation, le peuple défend le présent et l'avenir de la Patrie. Avec le vote uni, nous défendons l'unité du pays et de l'avenir, tout en légitimant l'héritage de Fidel, de Raul et de tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur, a-t-il affirmé.
En réponse à une question de la chaîne multinationale TeleSur sur l'émigration, le président a répondu que, bien que l’intention soit de distinguer Cuba, il s'agit d'un phénomène mondial, exacerbé par la pandémie et la crise économique qu'elle a engendrée.
Et d’ajouter qu’en effet il est préoccupé par le départ de femmes en âge de procréer, de jeunes et de travailleurs qualifiés, c’est pourquoi « nous faisons en sorte de les encourager à participer à la construction du pays dont nous rêvons », a-t-il dit.
À propos du nombre de personnes qui pourraient ou non se rendre aux urnes, Diaz-Canel a déclaré qu’« il se peut que certains, en raison de la situation économique que nous connaissons, puissent donner la priorité à leurs intérêts personnels, mais la majorité ira voter. Les gens savent que la seule alternative est d'aller de l'avant par nos propres moyens. Personne ne va venir résoudre nos problèmes à notre place », a-t-il déclaré, ajoutant que, si le pays devait revenir une néocolonie – ce qui n'arrivera jamais –, a-t-il dit les problèmes, loin d'être résolus, s'aggraveraient. « Je suis très confiant. Le peuple dira le dernier mot », a-t-il déclaré.
Interrogé par un journaliste d'un média portoricain sur les déclarations de l'ambassade des États-Unis concernant ces élections, le président cubain a répondu : « Les États-Unis et leur gouvernement ont toujours un discours hostile à l’encontre de Cuba, nous ne pouvons pas nous attendre à autre chose, et nous ne vivons pas en fonction de ce discours hostile, imaginaire, calomnieux, virtuel, provocateur et mensonger.
« Pourquoi installe-t-on les ambassades dans un pays, pourquoi un pays installe-t-il une ambassade dans un autre lieu ? Eh bien, il l’installe pour y représenter ce pays et pour promouvoir l'amitié, pour promouvoir les relations bilatérales.
« L'ambassade des États-Unis fait tout le contraire. Le fait est que Cuba a une particularité : à savoir que dans de nombreux endroits du monde, l’ambassade dicte aux gouvernements ce qu'ils doivent faire, alors que nous, nous ne devons pas compter sur eux le moins du monde. Nous sommes tellement souverains et tellement indépendants, tellement particuliers, que nous n'avons pas à nous soumettre à une opinion de l'ambassade étasunienne, car elle n'a aucune influence sur ce que nous faisons. Nous travaillons pour nos propres convictions.
« Si nous devions le dire en bon cubain : on n'en a rien à cirer des opinions irrespectueuses du gouvernement des États-Unis. Il faudrait voir comment le gouvernement étasunien réagirait si notre ambassade, qui agit de manière éthique aux États-Unis et respecte les relations bilatérales, agissait de la même façon que l'ambassade étasunienne dans notre pays.
« De plus, avec une fausse morale. D'une part, ils ont un discours construit, celui d’une "préoccupation pour le peuple cubain", et d'autre part, ils agissent en brisant ce discours.
« À mon avis, ceux qui devraient s'inquiéter de ce qu'ils disent, de la contradiction entre leur façon d'agir et leur discours, c'est l'ambassade des États-Unis elle-même. »
FIDEL ET L'HÉRITAGE DE L'UNITÉ
« Le processus électoral que nous vivons est décisif, aujourd'hui est un jour de réaffirmation du peuple en soutien de notre système politique », a déclaré Esteban Lazo Hernandez, président de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire (ANPP) et candidat à la députation pour la municipalité d'Arroyo Naranjo.
Exerçant son droit de vote au bureau n° 2, dans la 10e circonscription de la municipalité de Playa, dans la capitale, Lazo Hernandez a qualifié cette journée de « message à ceux qui veulent nous diviser et nous vaincre au prix du sacrifice de notre peuple ».
« Nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés économiques, mais l'idée, ce ne doit pas être la division, mais la résistance, du triomphe, la certitude que nous allons nous en sortir, conscients que nous seuls, les Cubains, serons en mesure de résoudre nos problèmes », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que l'un des plus grands défis auxquels la nouvelle Assemblée sera confrontée est la transformation de la situation économique. « Ce n'est qu'en renforçant l'économie que nous pourrons résoudre les besoins. »
LA SAGESSE POPULAIRE NE SE
TROMPE PAS
Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique et Premier ministre, a qualifié le peuple cubain de « merveilleux et unique », après avoir exercé son droit de vote dans le bureau n°1, de la 7e circonscription, de la municipalité de Gibara.
« Malgré les problèmes objectifs qui affectent son niveau de vie, le peuple a démontré sa confiance en la Révolution, en ses dirigeants et il est convaincu qu'ensemble, nous allons aller de l’avant », a-t-il déclaré.
Tôt dans la matinée, le chef du gouvernement est arrivé sur le territoire d’Holguin, où il a partagé quelques mots avec les personnes qui attendaient de voter, et il les a assurées que nous avons mené à bien ce processus civique et démocratique, conformément à la Constitution de la République, dans des conditions très difficiles et avec le renforcement du blocus.
Il a déclaré qu'en des journées comme celles-ci, nous nous souvenons de « Fidel, et de son concept de Révolution », de son « La Patrie ou la Mort » et aussi de « Raul, avec sa phrase plus que démontrée de : "oui, ce fut possible, c’est possible et ce sera toujours possible" ».
Au sujet du lien croissant avec la population, Marrero Cruz a souligné qu'il fait partie du système de travail récemment approuvé par le gouvernement. Il s'agit, a-t-il dit, d'un gouvernement dans la rue, d'un gouvernement en contact avec les gens. « Cela a été démontré dans ce processus d'échange que nous, candidats à la députation, avons eu avec la population, lequel a été très profond et très important », a-t-il fait remarquer.
Il a réaffirmé que ceux qui seront élus comme députés vont poursuivre ce type de réunions. « Lorsque l’on va dans la communauté, là où se trouve la population, là où sont les problèmes, des solutions émergent. Parfois, 50 % des problèmes sont subjectifs, les gens sont mécontents parce qu'ils ont dû passer par diverses formalités et ils n'obtiennent pas de réponses et ces problèmes, nous devons les éliminer », a déclaré Marrero Cruz.
Il a affirmé que « le peuple ne se trompe pas, le peuple est sage ».
À un autre moment de ses déclarations à la presse, le chef du gouvernement a souligné la nécessité de renforcer le rôle de la municipalité et les responsabilités des autorités. « Il a été démontré que lorsque les dirigeants ne sont pas dans les bureaux, mais dans les rues, dans les communautés, aux côtés du peuple, des solutions émergent et le peuple le reconnait et sait qu’ils travaillent ». •