
Le journaliste Iroel Sanchez Espinosa est décédé à l'âge de 58 ans et le savoir nous bouleverse. Un révolutionnaire complet, qui a brillé sur tous les fronts où il a été placé pour accomplir une tâche, vient de disparaître. C’est ainsi qu’il a dirigé des organisations de jeunesse, la maison d'édition Abril pendant cinq ans, puis l'Institut cubain du livre entre 2000 et 2009, pour ne citer que quelques exemples.
Né à Santa Clara et diplômé en ingénierie informatique, Iroel a démontré, sous tous les aspects possibles, son engagement envers la Révolution et sa loyauté envers Fidel et envers les causes à défendre en faveur des déshérités du monde.
Il a reçu les médailles Pour la défense de Cuito Cuanavale, Combattant internationaliste de première classe, Pour la victoire Cuba-République populaire d'Angola et Service distingué des Forces armées révolutionnaires, pour avoir accompli une mission internationaliste en Angola.
Il fut l'un des fondateurs de la revue culturelle La Jiribilla, fondateur de l’encyclopédie en ligne Ecured et participant actif à la formation du Réseau des intellectuels, des artistes et des combattants sociaux pour la défense de l'Humanité. Des projets tels que La Mesa Redonda, Cubadebate, les émissions Cuadrando la Caja et Con Filo – tous produits par IDEAS Multimedios – furent également fondés par lui.
Au ministère des communications, où il travailla à partir de 2009, il se distingua par son travail dans le programme d'informatisation de la société et la production de contenus pour les réseaux numériques.
Sa passion pour la lecture, l'histoire et les questions politiques, combinée à un engagement insatiable dans les études, le conduisirent à devenir une voix autorisée sur les questions liées au processus révolutionnaire cubain, avec également des contenus de dimensions internationales.
Son blog La pupila insomne, avec une référence manifeste au poète et combattant communiste, le jeune Ruben Martinez Villena – dont il connaissait parfaitement l'œuvre et qu'il considérait comme un phare – fut rapidement connu sur l’espace numérique. Ensuite viendra, sous sa direction, l’émission de télévision La pupila asombrada, une proposition diffusée pour la première fois le 20 décembre 2014, à l'occasion du 115e anniversaire de la naissance de Ruben.
Depuis lors, chaque émission de la Pupila asombrada montra aux téléspectateurs cubains des interviews, des documentaires, de la musique, des interventions qui proposent des événements d'actualité, en relation avec la date à laquelle l'émission a lieu, entre autres éléments, toujours avec une singulière beauté.
Une immense réserve de talent le poussa à oser préparer chaque semaine une émission à l'envergure culturelle de La pupila asombrada, agrémentée d'une dose sans équivoque, claire et nécessaire de définition politique dans son sens le plus large, si bien qu'à la fin de chaque émission, nous nous sentions obligés de le féliciter par des applaudissements serrés pour le traitement professionnel judicieux de chacun des éléments du programme.
On reconnaît les hommes à l'accent de ce qu'ils écrivent, et ce fut en cette période, sur les réseaux sociaux, que l'on retrouva le plus souvent le verbe enflammé d'Iroel, pour combattre les constantes attaques contre la Révolution cubaine.
Soldat infatigable dans la bataille idéologique qui se livre sur les réseaux, Iroel évita de gâcher des munitions, mais celles qu'il utilisa arrivèrent, comme un dard, pour offrir une réponse retentissante à l'insolence impérialiste fabriquée contre Cuba.
Collaborateur de divers médias tels que Granma, TeleSur, Al Mayadeen et Russia Today, et auteur de plusieurs livres, Iroel repose aujourd'hui, la paupière ouverte, persuadé d'avoir suivi, avec la lumière de ses pupilles, la Révolution cubaine et de l'avoir défendue avec toute la force de son cœur.