ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
La Havane accueille le Sommet du G77 plus la Chine les 15 et 16 septembre. Photo: José Manuel Correa

Construire une relation plus juste et un ordre véritablement démocratique et inclusif, qui privilégie la solidarité internationale, est un objectif commun aux pays en développement.

C'est pourquoi le Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, en sa qualité de président pro tempore du G77 plus la Chine, a souligné, lors de la convocation du Sommet de La Havane de ce mécanisme intergouvernemental, qui réunit 80 % de la population mondiale, qu'il était encouragé par « l'esprit d'urgence dans la recherche de la coopération ».

Aujourd’hui, alors que l'événement est devenu une réalité, avec la présence d’un grand nombre de chefs d'État et de gouvernement, de dirigeants d'organisations et d'autres représentants, l'avertissement du dirigeant cubain selon lequel « chaque minute compte dans la recherche de solutions aux problèmes urgents de nos peuples » reste tout aussi d’actualité.

On pourrait l'appeler le Sommet de la survie, car les destinées non seulement des pays du Sud, mais aussi de l'Humanité tout entière, dépendent de l'utilisation équitable et éthique de la science, de la technologie et de l'innovation – les défis actuels du développement étant le thème de la rencontre –, comme la récente pandémie de COVID-19 l'a démontré avec une force cruelle.

« Les diagnostics semblent de plus en plus clairs, le progrès scientifique et technique, qui est essentiel pour parvenir à un développement durable, est cependant inaccessible à la majeure partie de l'Humanité », a déclaré Diaz-Canel dans son message aux États membres.

Et d’ajouter : « Les causes résident dans l'ordre économique international injuste qui a exacerbé la marginalisation socio-économique et scientifico-technique de nombreux pays, et parmi eux, avec de graves conséquences pour les pays du Sud.

C'est pourquoi le Sommet n'entend pas en rester au niveau du protocole diplomatique, mais ouvrir la voie à l’action concrète, en cherchant à « trouver et à concevoir ensemble des solutions possibles aux problèmes les plus graves auxquels notre monde est confronté ».

La réflexion commune, dont une grande partie sera reflétée dans la Déclaration finale, servira à renforcer le groupe de négociations multilatérales, le plus large et le plus diversifié dans la sphère multilatérale, en vue des processus de négociation internationale qui auront lieu prochainement, tels que le Sommet du Futur.

Le président cubain a conclu en ces termes : « L'occasion devra nous permettre de renforcer notre unité et de décider d'actions collectives et pratiques pour faire face efficacement aux défis contemporains. »

En effet, renforcer la cohésion du Groupe en tant que principal espace de négociation et de concertation entre les pays en développement est l'un des principaux objectifs de la présidence cubaine à la tête du bloc.

Le pari général est de travailler collectivement, sans hégémonies ni mécanismes de pression. La force des 134 États, qui représentent les deux tiers des membres de l'ONU, non seulement n’est pas non négligeable, mais elle est décisive et pourrait être profondément transformatrice. Cette force se trouve aujourd'hui à Cuba.