ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Nous sommes inspirés par l’exploit épique qui traverse, comme un signe d'identité immuable, les 155 ans de lutte qui s’étendent de 1868 à nos jours, avec un moment fondamental de connexion dans cette victoire de 1959. Photo: Omara García (AIN)

(Traduction de la version sténographiée de la Présidence de la République)

Cher général d'armée Raul Castro Ruz, leader de la Révolution cubaine,

Héroïnes et Héros de la Patrie,

Héroïque peuple de l'héroïque Santiago de Cuba,

Cher peuple cubain,

 

C'est un honneur d'être ici aujourd'hui, 65 ans après cette nuit que la Révolution a illuminée de son triomphe, comme si le soleil ne s'était pas couché ce jour-là. C'est un immense privilège d'être ici et de partager la célébration en compagnie de protagonistes historiques de cette geste héroïque.

Nous l'avons vu dans les images témoins. Et nous nous sommes souvenus de ce que Fidel a dit face au peuple pris par l’euphorie de la victoire : « Cette fois, heureusement pour Cuba, la Révolution arrivera vraiment au pouvoir [...]. Ni voleurs, ni traîtres, ni interventionnistes. Cette fois, c'est vraiment la Révolution. » Une phrase au sens extraordinaire !

Enfin, nous les Cubains, étions complètement libres ; le rêve frustré des Mambis se réalisait. Désormais, pour toujours, un seul drapeau flotterait sur les bâtiments publics. Aucun autre poète n'aurait à se demander, comme Bonifacio Byrne, pourquoi « deux drapeaux doivent-ils flotter là où un seul est suffisant : le mien ?

Pour ceux d'entre nous qui n'étaient pas encore nés et qui ont appris la transcendance de cette nuit dans les livres quelques années plus tard, cela signifie beaucoup d'être en ce lieu où Fidel s'est adressé au peuple le premier jour de la première année de la Révolution, ce qui allait marquer un avant et un après dans l'histoire de Notre Amérique.

Tout s’avère impressionnant lorsque l’on entre dans l'histoire de Santiago, mais il y a un moment particulier et unique : le 1er Janvier 1959. La façade arborant l'étoile de Ville-Héroïque nous rappelle tout ce que ses fils les plus généreux ont voué à la cause de la liberté. Ville des Maceo, des assaillants de la caserne Moncada, des frères Frank et Josué País, de Vilma, Asela, Hart et de tant d'autres noms que leur énumération serait infinie. Les mères cubaines ont défilé dans ses rues pour que cesse l'assassinat de leurs enfants, et un jour comme aujourd'hui, il y a 65 ans, avec Fidel en tête, les Mambises sont entrés dans Santiago !

Chaque fois que nous visitons cette ville, nous sommes émus de regarder ce balcon d'où, avec Raul, Almeida, Celia et d'autres combattants à ses côtés, Fidel a proclamé la victoire obtenue après plus de deux ans d'une guerre sanglante. Ensuite, il est allé dans le futur et il est revenu pour avertir le peuple des défis colossaux qui nous attendaient, et il a déclaré : « la Révolution ne sera pas une tâche facile, la Révolution sera une entreprise difficile et pleine de dangers. »

Les 65 années qui se sont écoulées confirment son avertissement. Rien n'a été facile pour Cuba. Cela n'a été facile non plus pour les ennemis de la Révolution, qui ont tout tenté et tout raté, parce que la haine se désintègre face à la résistance d'un peuple héroïque et créatif qui a choisi l'amour et la dignité comme formule.

Nous sommes inspirés par l’exploit épique qui traverse, comme un signe d'identité immuable, les 155 ans de lutte qui s’étendent de 1868 à nos jours, avec un moment fondamental de connexion dans cette victoire de 1959.

Fidel et sa Génération du Centenaire, représentée ici par Raul, Ramiro, Guillermo, Machado et tous leurs compagnons vivants ou morts, ont puisé dans les idées de Marti l’incroyable accumulation de valeurs humaines et de principes non négociables qu’auparavant Céspedes, Agramonte, Maceo, Gomez et tant d'autres leaders de l’armée mambise avaient légués aux générations postérieures avec des histoires personnelles dignes d'un poème épique qui reste à écrire.

L'éthique qui traverse l'histoire révolutionnaire cubaine depuis ses origines anticolonialistes – « ce soleil du monde moral », comme l'appela Cintio Vitier – a atteint la possibilité de se réaliser pleinement dans la pratique à partir du triomphe de janvier 1959 avec la Révolution au pouvoir. Son triomphe a signifié liberté, dignité et véritable justice pour tous, dès les premières lois. Et la confiance du peuple na pas été gagnée avec des promesses, mais avec des actes et des réalisations : des œuvres d'une portée sociale profonde et durable qui, en quelques années, ont transformé un pays pauvre et arriéré en une référence mondiale en matière d'éducation, de santé, de sport et de culture.

Cette Révolution est, avant toute chose, un acte de libération à la projection continentale qui a non seulement libéré le pays d'une dictature servile, répressive et corrompue, mais qui, très rapidement, a dénoué les nœuds de la dépendance économique vis-à-vis des transnationales yankees et a liquidé les expressions les plus cruelles de l'exploitation humaine qui s'étaient généralisées au sein de la société cubaine, comme le travail des enfants, la prostitution et le semi-esclavage des immigrés haïtiens.

L'œuvre de 65 ans est immense et il serait aussi difficile de l'ignorer que de la résumer en quelques mots. C'est la Révolution authentique et profonde de la Réforme agraire et de la Réforme urbaine, qui a autonomisé le peuple en nationalisant et en mettant la terre, les usines, les banques, les communications, les grands travaux et les investissements, les transports, le commerce extérieur et intérieur au service des intérêts populaires. Celle qui a éliminé le chômage, en garantissant aux femmes et aux hommes le droit humain au travail. Et c’est elle qui a construit des centaines de milliers d'appartements pour les travailleurs et les paysans, jusque dans les zones les plus reculées du pays.

C'est la Révolution qui, après avoir perdu 3 000 médecins à la suite d'un exode induit politiquement dans les années 1960, a construit l'un des systèmes de santé les plus formidables et les plus prestigieux de notre époque et qui compte aujourd'hui un demi-million de travailleurs à tous ses niveaux, qui garantissent une couverture universelle et des soins gratuits à tous les Cubains.

Parallèlement, au cours de ces six décennies, 600 000 professionnels cubains de la santé ont apporté leur coopération dans 165 pays. Plus récemment, pendant la période de la pandémie de COVID-19, quelque 3 000 membres du contingent Henry Reeve ont offert leurs services dans 40 d'entre eux.

Environ 27 000 jeunes d'une centaine de nations ont été diplômés de l'École latino-américaine des Sciences médicales (ELAM), et plus de 4 millions de personnes à faible revenu de notre région et d'Afrique ont recouvré la vue grâce à l'opération Miracle. C'est cela aussi la Révolution : la cohérence avec l'exemple d'Ernesto Guevara, le Che bien-aimé, la volonté permanente de pratiquer la solidarité et de partager ce que nous avons, avec la conviction profonde que c'est de médecins et non de bombes, de coopération et non de sanctions, dont les peuples ont besoin.

Tout cela a été possible parce que, d’abord, l'éducation a été nationalisée, l'analphabétisme a été éliminé et qu'une profonde révolution dans l'éducation a été mise en œuvre, garantissant un accès universel et gratuit à tous les citoyens.

Grâce au programme cubain d'alphabétisation Yo sí puedo [Moi, oui, je peux ! ], mis en place dans 30 pays, plus de 10 millions de personnes de pratiquement tous les continents ont appris à lire et à écrire. Plus de 70 000 étudiants étrangers ont obtenu leur diplôme à Cuba et plus de 3 000 étudient actuellement sur notre Île.

L'enseignement supérieur, la science, l'innovation, la biotechnologie, la préservation de l'environnement et le développement durable sont d'autres secteurs de premier plan grâce aux recherches et aux contributions des talents nationaux aux efforts visant à surmonter les obstacles imposés par le blocus, notre condition de petit pays et nos propres limitations. C'est sur les potentialités infinies de ces forces combinées que repose le Système de science et d'innovation dans la gestion du gouvernement.

Nous croyons fermement en la capacité révolutionnaire et transformatrice de l'esprit humain pour faire des rêves les plus grands une réalité. C'est l'un des enseignements de Fidel que nous pouvons mettre en pratique dans tous les domaines aujourd'hui, parce qu'auparavant il y a eu une révolution dans l'éducation, dans la science et y compris dans les politiques de développement de la femme, qui représente aujourd'hui une majorité déterminante dans les progrès que nous décrivons.

Bien sûr, c'est aussi la Révolution qui a garanti le droit de tout le peuple au sport, et les conditions sociales radicalement nouvelles dans lesquelles se développent l'éducation physique et l'activité sportive, ainsi que leur caractère massif, ont permis d'obtenir d'importants succès et d'occuper les premières places dans de nombreuses compétitions internationales, en dépit du nombre relativement réduit de la population cubaine.

Notre culture, reconnue internationalement dans ses différentes manifestations, est au service du peuple, en éliminant le caractère élitiste d'autres époques afin de développer pleinement les aspects les plus authentiques de la culture nationale avec les contributions continues de la culture universelle.

Le processus d'industrialisation s'est développé, la production d'électricité a augmenté, le nombre de routes et d'autoroutes construites est supérieur à celui de toute l'histoire antérieure du pays.

C'est la Révolution qui a conquis les libertés démocratiques pour tous les travailleurs en mettant entre leurs mains la propriété des moyens fondamentaux de production, ce qui se traduit par la participation populaire croissante à la gestion économique et à la prise de décision en matière de développement social et économique du pays.

C'est la Révolution qui a mis fin à l'ordre juridique bourgeois pour établir un nouveau droit, fondé sur la légalité socialiste, entériné par la participation active du peuple à l'élaboration et à la discussion des lois. Et qui, au fil des années, a renforcé et perfectionné le nouvel État socialiste et établi ses organes de Pouvoir populaire en fonction des intérêts du peuple travailleur.

Tout ce que j'ai énuméré et bien plus encore est l'œuvre de la Révolution, qui a réussi à survivre à une politique de persécution, de harcèlement et d'usure, de guerre économique qui, auparavant, fut également une guerre militaire, parce qu'elle a développé, sans jamais la négliger, la capacité défensive de ses glorieuses Forces armées révolutionnaires et qu'elle maintient en alerte ses organes de Sécurité de l'État et de l'Ordre intérieur afin d’écraser toute velléité d'agression impérialiste.

C'est la Révolution qui a créé et qui pratique une politique internationale indépendante – ce qui est encore un rêve pour des nations au développement semblable. Une politique internationale indépendante, d'amitié fraternelle, en étroite coopération avec la plupart des pays du monde, conformément aux principes de l'internationalisme socialiste ; l'intégration avec les pays d'Amérique latine et des Caraïbes ; l'amitié étroite avec les peuples d'Asie et la coopération avec tous les pays qui respectent notre souveraineté nationale.

Au cœur de cette politique la relation avec les peuples d'Afrique occupe une place privilégiée. Nombre des meilleurs fils de la Révolution y ont écrit d'innombrables pages d'héroïsme aux côtés de leurs compagnons d'armes africains, qui ont consolidé l'indépendance de l'Angola et d'autres nations africaines et ont joué un rôle décisif dans la fin de l'apartheid.

Si la contre-révolution d'origine cubaine, financée, armée et entraînée par la CIA, n'a pas réussi à vaincre Cuba sur aucun terrain, durant toutes ces années, c'est l’œuvre de la Révolution au sein de ses organismes et organes de renseignement et de défense de la Sécurité de l'État. Et c'est l'une des principales raisons pour lesquelles nous avons vaincu tant de fois le puissant ennemi de la petite Cuba, sur le plan politique, économique, idéologique et militaire, faisant du socialisme cubain un fait historique irréversible.

Avec d’authentiques organisations de masse et toutes les voies possibles ouvertes à la participation au processus révolutionnaire, l'unité sacrée et essentielle des révolutionnaires s'est forgée au sein et autour du Parti communiste de Cuba.

C'est la Révolution, un fait fondamental, parfois indescriptible, qui nous transcende tous à tous les niveaux, mais qui en même temps nous inclut individuellement et collectivement, parce que la Révolution, c’est nous tous, au-delà de tout ce que la Révolution a représenté sur le plan matériel, même si certains l'oublient dans l'intensité des pénuries actuelles.

Il s'agit d'une conscience politique élevée au sein de la majorité du peuple, qui ressent profondément la Révolution, qui la comprend, qui comprend les difficultés et les erreurs et luttent pour les surmonter, qui n'a pas perdu son enthousiasme révolutionnaire et qui est imprégné d'un extraordinaire sentiment internationaliste.

La Révolution ouvre la voie à un homme nouveau et une femme nouvelle lorsqu’elle proclame et garantit les droits de la femme à l'égalité sociale, lorsqu’elle pose les conditions à sa libération totale et définit la politique appropriée pour atteindre pleinement cet objectif, lorsqu’elle vise le développement heureux des enfants et favorise les plus grandes possibilités de croissance matérielle et spirituelle de la jeunesse. En veillant toujours à ce que disparaisse définitivement toutes les expressions concrètes ou sournoises de discrimination ou d'exclusion fondée sur la couleur de la peau, l'orientation sexuelle ou des préjugés incompatibles avec la condition humaine.

Je suis bien conscient qu’avec ces mots je n'épuise pas le bref aperçu de l’œuvre de ces 65 dernières années. Il y a encore beaucoup de batailles à raconter, beaucoup de mérites à souligner, d'innombrables exploits que nous ne connaîtrons peut-être jamais. Dans une Révolution en perpétuel état de siège, le silence est aussi une arme, et la modestie une école.

Les principaux artisans de cette œuvre colossale, ceux qui nous l'ont apportée invaincue, méritent la plus grande reconnaissance, qui sera, sans aucun doute, de veiller à ce que les générations futures restent fidèles à l'histoire.

Lorsque nous faisons le bilan, même minime, des acquis dans des conditions de blocus génocidaire, en résistant toujours et en surmontant les adversités, en grandissant toujours moralement et dignement, mais avec mille rêves en suspens et des aspirations infinies remises à plus tard, une question se pose : l'œuvre ne serait-elle pas bien plus grande sans ce siège atroce qui nous bloque ?

La majorité du peuple cubain sait que seule l'unité autour du Parti et de la Révolution permettra de préserver la nation cubaine et les conquêtes économiques et sociales. Cette certitude et l'avènement de l’année 66 de la Révolution nous donnent la force d'aller de l'avant vers de nouveaux objectifs ambitieux.

Le dévouement absolu des pères fondateurs et de leurs disciples de la Génération du Centenaire à la cause de la liberté des Cubains et de l'indépendance définitive de la Patrie continue d'avoir un effet profond sur la jeunesse cubaine de notre époque, sur les nombreux qui sont ici et sur la majorité de ceux qui partent.

Nos jeunes continuent de résister aux balles de la guerre économique et ils font des choses admirables, convaincus que oui, il est possible de vaincre à la fois l’agression extérieure et les freins intérieurs.

C'est un jour de profonde signification pour la nation, que nous consacrons traditionnellement à célébrer, comme l'aurait fait Camilo Cienfuegos, avec la joie acquise par le sacrifice, la chance de rester unis et fidèles à cet héritage d’une valeur suprême.

Aujourd'hui, nous sommes appelés à sauver la dignité de l'avenir, en évitant les erreurs et résolus à réussir, avec toutes les armes de l'intelligence humaine qui distinguent le Cubains et le maximum d’efforts, qui manquent encore, en recherchant des résultats positifs immédiats, conscients que ce que nous faisons trop tard ne servira plus à rien.

J'ose dire, au nom de tous ceux qui ont la responsabilité d'y parvenir, que nous assumons cet engagement, conscients du risque que suppose de faire face à tout changement ou transformation économique et sociale dans un pays soumis à un blocus cruel et dans un contexte international miné par l'incertitude, l'injustice, les abus et l'indifférence des puissants.

Nous ne nous lasserons pas d'exiger la levée du blocus et la fin de la guerre économique. C'est un droit légitime de nous confronter à l'ordre économique international hostile et arbitraire sur un pied d'égalité avec les autres nations, sans harcèlement ni persécution financière. Et à ceux qui disent que nous nous en servons comme prétexte pour justifier notre inefficacité, nous leur disons une fois de plus : enlevez-nous le prétexte !

Si nous avons les mains et les pieds liés, ce n’est pas juste. Jouez franc jeu, messieurs les impérialistes, et nous verrons qui gagne !

Mais si vous préférez être condamnés par l'histoire pour ce crime contre l'humanité que représente le fait de tenter de réduire un pays par la faim et le besoin, si vous ne levez pas le blocus, Cuba trouvera le moyen de résoudre le problème.

Ce pays a suffisamment de dignité, de talent et de volonté pour s’élever par ses propres moyens au-dessus de la barrière et de la franchir. Cela ne se fera pas en un jour, mais nous le ferons !

L'arrogance impériale, qui a transformé sa politique arbitraire de sanctions unilatérales en une sorte d'épidémie mondiale, sera vaincue tôt ou tard, grâce à l'articulation des forces et des efforts d'autres peuples et de gouvernements injustement et irrationnellement condamnés, comme celui de Cuba, pour ne pas avoir accepté ses impositions et ses desseins.

Contrairement à l'empire étasunien, de plus en plus démoralisé par ses prétentions hégémoniques, Cuba est respectée et admirée dans le monde pour sa volonté permanente de coopération, de solidarité, d'échange équitable, tout ce dont l'humanité a besoin aujourd'hui pour inverser les tendances dangereuses vers sa disparition en tant qu'espèce.

 

Compatriotes,

Il reste beaucoup à dire, mais il reste encore plus à faire. Devant le beau drapeau qui, chaque 1er janvier, nous laisse augurer de ce que sera l'année qui commence, nous nous engageons à travailler sans relâche pour que la volonté de faire mieux continue à ondoyer avec force.

Devant la pierre qui contient les cendres sacrées de Fidel, devant le général d'armée et leader de la Révolution, Raul Castro Ruz, devant la Génération historique qui continue à se tenir à nos côtés, devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés ou ont vaincu en luttant pour l'indépendance définitive de Cuba et qui ont offert à Santiago de Cuba le titre honorifique de Ville-Héroïne, ratifions l'engagement de changer tout ce qui doit être changé, sans renoncer à un seul principe de la Révolution.

 

Cubaines et Cubains,

Les mambises continueront à entrer dans Santiago.

Comme Raul lors du 60e anniversaire, nous pouvons dire aujourd'hui qu'après 65 ans de lutte, de sacrifices et de victoires, nous vivons dans un pays libre, souverain et juste.

 

Vive la Révolution cubaine pour toujours ! (Exclamations : « Vive ! »)

La Patrie ou la mort !

Le socialisme ou la mort !

Nous vaincrons !

(Ovation)