
Consolacion del Sur, Pinar del Rio. – Tirer parti des potentialités qui existent dans de nombreux lieux est l'un des grands défis que doit relever le pays au milieu de la crise économique qui l'affecte actuellement.
C'est dans cette optique de travail que la direction du Parti a repris ce 15 février, dans la province la plus occidentale de Cuba, les tournées entamées en janvier dernier sur l'ensemble du territoire national, afin de visiter les centres de production et de services qui ne réalisent pas leurs plans et dont les résultats sont bien en deçà de leurs potentialités.
Le premier point de l'agenda du Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a été la laiterie de l'Entreprise d’élevage génétique Camilo Cienfuegos, où malgré les potentialités qui ont été démontrées, le « décollage » nécessaire, pour laisser derrière soi les 15 millions de pesos de pertes au terme de l’année 2023, n'a pas encore eu lieu.
Le troupeau est composé de 99 vaches, dont seulement 24 sont en lactation et 20 autres sont des génisses. « La reproduction est l'un des secteurs les plus touchées dans ces zones », a déclaré Denis Sixto Rodriguez, directeur de l'entreprise.
« Nous savons qu'il y a un manque de ressources, mais ici il était possible d’avoir d'autres résultats malgré les pénuries : par exemple, vous avez beaucoup de pâturages qui ne sont pas utilisés pour l'alimentation du bétail », a déclaré le président Diaz-Canel au cours du dialogue, dans lequel il était accompagné par Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et Secrétaire à l'organisation.
[gallery]237[/gallery]a
Sixto Rodriguez a expliqué que l'exploitation laitière a des potentialités d'obtenir six litres de lait par vache et par jour, mais qu'aujourd'hui elle n'en obtient que trois. Selon le chef de l’État, les causes, bien que multiples, sont fondamentalement dues à l'alimentation du bétail et à sa gestion inadéquate.
La plantation de protéagineux, qui sont une alternative pour fournir d'autres aliments que le pays n'arrive pas à acquérir, est insuffisante, a-t-il souligné.
« Que pouvons-nous faire d'autre ? », a demandé le président, avant de réfléchir à des aspects essentiels pour aller de l’avant, tels que des alternatives pour la couverture des hangars, la plantation d'aliments pour l'autoconsommation et la conception de nouveaux projets orientés vers l'exportation.
Pour sa part, le directeur de l'entreprise a parlé d'actions telles que le diagnostic précoce des animaux en gestation, l'utilisation de la vinasse comme complément, la mise en exploitation de davantage de surfaces destinées à des cultures variées et l'augmentation des aires de développement agricole.
Si nous sommes ici avec vous, pour évaluer ce qui n’a pas bien marché, c'est parce que « nous voulons faire avancer le pays, et pour cela, il est essentiel de faire tout ce que nous pouvons par nous-mêmes », a déclaré le président cubain, lors d’un échange avec les directeurs et les travailleurs de la laiterie.
Et pour ce faire, a-t-il ajouté, nous ne pouvons pas continuer à faire preuve d'inertie. Le défi sur cette voie, a-t-il insisté, est de tirer parti de toutes les potentialités qui existent.
UN IMPÉRATIF : FAIRE DAVANTAGE
Plus tard, la direction du Parti s’est rendue à la coopérative de crédit et de services José Hernandez Leon, qui compte 263 membres. Sur ses 1 700 hectares, 1 200 sont consacrés à l'ensemencement de diverses cultures, dont 204 sont menacées.
En 2023, ils n'ont pas rempli leur contrat et les salaires de leurs travailleurs n'atteignent pas 4 000 pesos.
C'est un endroit beau et ordonné, mais avec « une énorme capacité de production qui n’est pas mise à profit, et nous ne pouvons pas nous permettre ce luxe », a déclaré Diaz-Canel.
Il a insisté sur la nécessité de mettre toutes les terres en production, afin de destiner plus de plantations agricoles pour la consommation de la population. « Nous devons faire en sorte que des analyses évaluent les problèmes réels qui empêchent d'obtenir de meilleurs résultats et, en même temps, trouver des moyens de les résoudre », a-t-il déclaré.
« On s’y met ! », a lancé le président Diaz-Canel en prenant congé des personnes présentes, qui doivent relever le défi de transformer ces terres en un important pôle productif de la province. Selon ce qui est ressorti de cet échange, la structure, la superficie des terres et l'expérience en matière de travaux agricoles qui caractérisent cette coopérative sont autant de potentialités dont il faut tirer parti.
MOTIVER POUR CRÉER
La visite s'est poursuivie au Centre polytechnique Martires del Moncada, qui accueille 343 étudiants, avec un taux de couverture des enseignants de 100 %.
En dialoguant avec les enseignants et les élèves, le chef de l'État s'est intéressé à la demande de main-d'œuvre dans la municipalité, aux profils des carrières enseignées et aux principales causes qui affectent la fréquentation scolaire.
Sur ce dernier point, il a souligné l'importance du suivi de tous les jeunes qui, pour une raison ou une autre, abandonnent leurs études. « Nous ne pouvons pas permettre qu’un jeune se retrouve sans lien avec le travail ou les études », a-t-il souligné.
Il a également insisté sur le fait qu’il est essentiel de travailler à donner aux étudiants une formation générale complète, de bonnes compétences linguistiques, afin que chaque étudiant trouve une motivation dans le poste qui lui est attribué à la fin de ses études.
Après la visite, au cours de laquelle le président Diaz-Canel était accompagné des principaux dirigeants du Parti et du gouvernement à Pinar del Rio et dans la municipalité de Consolacion del Sur, la dernière réunion de la journée a eu lieu, avec la participation des principaux cadres dirigeants de la province.
Au cours du dialogue, le Premier secrétaire du Comité central du Parti a réfléchi à la nécessité urgente de marquer un tournant dans la situation complexe que connaît le pays, ce qui ne peut s’obtenir qu'en travaillant.
La production alimentaire, a-t-il rappelé, est une priorité, et dans la mesure où nous parviendrons à produire plus, il y aura plus de satisfaction pour la population. C'est l'une de nos nombreuses urgences, a-t-il dit, et nous ne pouvons pas nous contenter de regarder les problèmes les bras croisés.








