
« Pour ce peuple, nous allons donner jusqu’à la dernière goutte de notre énergie », et défendre cette unité à laquelle Raul nous a appelés dans son discours pour le 65e anniversaire de la Révolution, ce 1er janvier, ici à Santiago de Cuba, a déclaré le Premier secrétaire du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, devant des centaines d’habitants de Songo La Maya, rassemblés à l'intersection des parcs José Marti et 24 de febrero, dans le centre de la municipalité.
Le Président, accompagné par Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et secrétaire à l'Organisation ; Beatriz Johnson Urrutia, Première secrétaire du Comité provincial de Santiago de Cuba, et d'autres dirigeants politiques et administratifs de la municipalité et de la province, sont allés à la rencontre des habitants pour effectuer, sous la forme d'assemblée populaire, de gouvernement qui est le peuple, les conclusions de la visite qu'ils ont réalisée dans la localité.
« L'impérialisme veut nous détruire et nous n'allons pas le permettre », a souligné Diaz-Canel, qui a expliqué à la population la dynamique de ces visites, qui ont lieu tous les mois dans les municipalités du pays.
Le chef de l'État s'est entretenu avec les habitants de Santiago à propos des difficultés qu'ils rencontrent actuellement, comme les problèmes d'électricité et de distribution des produits du panier de la ménagère, mais aussi de tout ce qui est fait pour atténuer ces difficultés, dont la cause est l'intensification du blocus imposé par les États-Unis.
UNE TERRE BONNE ET HÉROÏQUE
Au centre de production La Minerva, près de mille hectares de terres, auparavant consacrées à la canne à sucre et où il ne restait plus que les déchets, sont revenus à la vie, dix mois plus tard, avec des cultures telles que la banane, la patate douce, le manioc, le maïs, les haricots et les légumes, pour couvrir la demande de plus de 62 000 personnes, à raison de 60 livres de produits par habitant et par mois.
Après avoir été reprises par l'entreprise agro-forestière Songo-La Maya, et avec le soutien du Parti et du gouvernement de la province, ces terres sont occupées par 110 usufruitiers et plusieurs dizaines d'ouvriers agricoles qui travaillent sur 100 hectares gérés directement par cette entreprise d'État.
Le salaire moyen des travailleurs est de plus de 6 000 pesos par mois, mais ceux qui sont liés aux zones peuvent gagner plus de 12 000 pesos, selon le directeur de l'entreprise, Orlando Ibonet Pérez.
« C'est un endroit qui inspire », a déclaré Diaz-Canel, qui s'est longuement entretenu avec l'agriculteur Fariñas, un octogénaire heureux de livrer chaque semaine des produits aux centres sociaux et aux personnes en situation précaire. C'est une dette qu'il continue d'honorer, car, dit-il, « je n’ai pu porter des chaussures que lorsque la Révolution a triomphé. »
Arrivés au centre du village de La Maya, Diaz-Canel et Morales Ojeda ont eu des échanges avec les travailleurs, pour la plupart des femmes, de l'entreprise de collecte, de transformation et de roulage du tabac La Maya, filiale du groupe Tabacuba.
Avec 173 travailleurs, dont 81 % de femmes, l'entreprise a atteint 101 % du plan physique et de valeurs en 2023, mais cette année, jusqu'à la fin du mois de février, elle n'a pas encore atteint son objectif, principalement en raison des problèmes d'eau et d'énergie et du manque de main-d'œuvre, un risque auquel elle fait face grâce au recrutement et à la formation de 45 jeunes de la localité.
L'entreprise prévoit un nouveau système de paiement basé sur l'augmentation du prix du tabac. Le salaire moyen est aujourd'hui de 7 600 pesos, mais avec ces changements, l'entreprise espère atteindre une moyenne de 10 000 pesos par mois et par travailleur.
À leur entrée dans la salle du roulage du cigare, Diaz-Canel et Morales Ojeda ont été accueillis par les travailleuses dans le respect de la tradition, applaudis par le bruit des chavetas (lame sans manche pour couper les cigares) retentissant sur les tables.
C'est une terre de femmes révolutionnaires, de Mariana Grajales à Vilma Espin, a déclaré l'une des maîtres rouleuses de cigares, une coutume qui sera également répétée au Combinats 23 de Agosto, dont la marque de fabrique est Confecciones Costa
Les 82 travailleurs de l’entreprise, dont seulement neuf hommes, ont respecté à 100 % le plan de productions physiques en 2023 et 113 % en termes de valeurs, alors que depuis le début de l'année, les choses ne vont pas aussi bien.
Ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs physiques et en termes de valeurs. Ils ont été limités par le manque d'eau et d'électricité, une pénurie de moyens tels que les ciseaux, et aussi par le manque de couturières, ce sur quoi repose le salaire, situé entre 4 600 et 5 100 pesos, selon les qualifications des couturières.
AUX JEUNES DE EL SALVADOR : MERCI D'ÊTRE PRÉSENTS
Le 21 mars, Diaz-Canel et Morales Ojeda se sont également rendus à El Salvador, une municipalité de Guantanamo où, après une visite des centres économiques et sociaux, ils se sont réunis avec des jeunes de la Fédération des élèves de l’enseignement secondaire (FEEM) et de la Fédération des étudiants universitaires (FEU).
Encore ému par les saluts et les dialogues avec la population, Diaz-Canel a fait remarquer aux jeunes : « La presse capitaliste va-t-elle maintenant parler de ces manifestations dans le centre de la municipalité de El Salvador ? Ici, oui, il y avait des gens, et pourquoi la presse capitaliste ne parle-t-elle pas de ces manifestations ?
« Pourquoi ne parle-t-elle pas de ces manifestations authentiques d'un peuple engagé qui, certes, connaît des difficultés, les coupures d'électricité, les pénuries d'aliments dues au blocus, mais qui est prêt à lutter ; ni de vous, les étudiants, qui êtes notre présent et notre avenir et qui êtes également engagés dans ce projet que nous allons parfaire ensemble ? », a-t-il déclaré.
Diaz-Canel a exprimé la gratitude de la Patrie aux étudiants de la province : « Merci beaucoup d'être présents et, surtout, recevez notre reconnaissance pour ce que vous avez fait dimanche et pour ce que vous faites tous les jours. »
À TRAVERS PLAINES ET MONTAGNES
Accompagnés par les autorités du territoire, Diaz-Canel et Morales Ojeda sont arrivés à la mini-usine El Colibri, située à Carrera Larga, et à l'UEB de traitement du café humide et sec El Limon, de l'Entreprise agro-forestière El Salvador.
Au cours de sa visite des grandes aires du séchoir, remplies de sacs de café prêts à être emportés, le président cubain a fait l'éloge du professionnalisme de ses travailleurs et a recommandé d’agir avec précision pour assurer la stabilité de la main-d'œuvre pour la récolte de cette année.
Il a souligné la nécessité d’avoir recours à la science et à l'innovation. C'est grâce à elles, a-t-il dit, que nous pourrons contrer les effets du changement climatique sur les plantations de café.
Il s'agit de l'entité économique qui génère le plus d'emplois dans les montagnes d’El Salvador. Si l'entreprise fonctionne bien, a expliqué le chef de l'État, ses travailleurs se porteront bien, leur salaire sera plus élevé et leur bien-être aussi, et avec eux leurs familles et tous ceux qui vivent dans ces zones.
La troisième visite à l'ordre du jour s’est déroulée au Centre de développement de la montagne, une institution scientifique rattachée au ministère des Sciences, de la Technologie et de l'Environnement, inaugurée par le général d'armée Raul Castro Ruz il y a trois décennies.
C'est un centre qui dispose de résultats scientifiques importants et d'un personnel hautement qualifié, mais il est sous-utilisé : la demande de ses services est très faible ; les autorités municipales n'ont pas été en mesure de l'intégrer dans les stratégies de développement local, a critiqué le Premier secrétaire du Comité provincial du Parti à Guantanamo, Yoel Pérez.
Diaz-Canel a souligné à ce sujet qu'il ne s'agit pas d'un phénomène propre à ce lieu. Il a été démontré que l'interconnexion entre le secteur du savoir et les secteurs de production de biens et de services et l'administration publique reste faible.
La somme de connaissances et de résultats de cette institution doit être mieux exploitée, a-t-il ajouté, et doit être intégrée dans les stratégies de développement local de toutes les municipalités de montagne du pays.
TOUJOURS AVEC LE PEUPLE
Au terme de leur visite à El Salvador, Diaz-Canel et Morales Ojeda sont allés à la rencontre des dizaines de personnes qui les attendaient devant le Comité municipal du Parti.
Après leur avoir expliqué la dynamique des visites mensuelles de la direction du Parti dans différentes municipalités de toutes les provinces, et les avoir informés du travail réalisé dans la matinée, le président a souligné qu'ils avaient vécu des émotions intenses au cours de la journée.
« D'abord, parce qu'ici, où que l'on aille, l'histoire réapparaît en s’exprimant à travers vos engagements, les vôtres, ceux des gens du peuple », a-t-il dit. Ici, tout le monde se réfère à l'empreinte de Raul et du Deuxième Front, à celle des Maceo et d'autres Héros de Cuba et ceci « est un sentiment très pur, enraciné dans vos valeurs », a-t-il conclu.