
La présence du virus Oropouche à Cuba a été détectée en mai dernier et, à ce jour, 506 cas de la maladie ont été confirmés, a déclaré le Dr Francisco Duran Garcia, directeur national du service d’épidémiologie au ministère de la Santé publique, lors d'une conférence de presse.
Le Dr Duran Garcia a précisé qu'à l'heure actuelle, aucun cas critique ou décès n'était à déplorer, même s'il a reconnu qu'il y avait eu des cas de complications de la méningite, mais qu'ils avaient tous évolué favorablement.
Il a ajouté qu'il y avait une transmission dans 172 aires de santé de 99 municipalités dans les 15 provinces du pays.
Le directeur national du service d'épidémiologie a expliqué que, contrairement aux mois précédents, de nouvelles expériences ont été vécues, en particulier au Brésil, où l'on a enregistré des événements graves, dont deux décès. C'est également le pays qui compte le plus grand nombre de cas.
Il a cité en exemple l'existence dans ce territoire amazonien de morts fœtales, de quatre nouveau-nés atteints de microcéphalie, de transmission verticale (de la mère à l'enfant), de fausses couches, d'encéphalites et de méningites, des complications qui ont conduit Cuba à rester vigilante quant à la transmission de la maladie et à la surveillance des cas suspects.
L'épidémiologiste a souligné qu'il n'existe aucun vaccin ou traitement antiviral pour lutter contre la maladie, et que les indications de médicaments sont basées sur les symptômes spécifiques de chaque patient.
Il a rappelé que tout symptôme tel que maux de tête, douleurs articulaires, vomissements, diarrhée et fièvre doit être traité par un médecin, car un diagnostic approprié est nécessaire de toute urgence, étant donné qu'il existe une co-circulation de plusieurs arbovirus tels que la dengue, qui développe des symptômes cliniques graves et peut mettre en danger la vie du patient.
En ce qui concerne la co-infection, le directeur national en charge de l'épidémiologie a souligné que des cas d'infection au virus d’Oropouche et de dengue en même temps ont été observés dans d'autres pays, mais que ce type d'infection n'a pas été enregistré à Cuba.
En ce qui concerne l'information qui a circulé récemment selon laquelle Cuba serait un exportateur du virus ou de sa matrice, le Dr Duran Garcia a expliqué qu'il s'agit d'un virus qui circule dans la région depuis les années précédentes et qui, cette année, est arrivé à Cuba.
Il a précisé que Cuba n'est pas l'un de ceux où le nombre de cas confirmés est le plus élevé, mais qu'en raison de la transmission due à l'existence des vecteurs qui propagent la maladie, il existe une possibilité de contagion pour toutes les personnes se trouvant sur le territoire national.