ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Jose M. Correa

Le réveil sonne tôt, il est un peu difficile de se lever, après des semaines où le sommeil s'est prolongé bien après le lever du soleil. Mais ce matin a une magie particulière, une émotion qui allège et déplace l'étreinte des draps pour laisser place à une autre, beaucoup plus chaude et gratifiante, qui enveloppe tout Cuba : le premier jour d'école.
Si les familles ont été occupées par la préparation des livres et des uniformes, l'agitation dans les écoles a également commencé beaucoup plus tôt, car rien ne peut ternir ces retrouvailles, ce jour de joie et d'émotions partagées, de nouvelles expériences après des mois d’efforts.
Derrière les bureaux prêts, les salles de classe ouvertes, les écoles en attente, il y a beaucoup d'efforts. Tout est le reflet du souci d'un pays pour l'avenir de ses enfants, de la volonté de rendre plus droits les chemins de la connaissance, des valeurs et de l'éthique, qui sont aussi les chemins de la culture et de la pleine liberté.
Les sacs à dos sont porteurs de rêves, certains encore portés par les parents, d'autres gravissant d'un pas plus assuré les marches de l'Alma Mater de l’Université. Ils ont la possibilité de grandir, de forger leurs désirs les plus profonds avec tous les efforts, parce que la Patrie veille sur eux, parce que l'éducation est un principe inaliénable de notre travail.
Le mois de septembre nous rappelle toujours la valeur de tout ce que nous avons construit, la justification qui s'est produite un jour pour ceux qui, autrement, n'auraient jamais eu accès à ce droit suprême qu'est l'éducation.
Aujourd'hui est un beau jour, un jour qui nous rend fiers et qui remplit nos cœurs, parce que la joie engendre la joie, et tandis que nous marchons dans les rues et que l'agitation nous envahit, nous comprenons qu'il y a des choses qui méritent, qui doivent être préservées ; des choses qui méritent tous les sacrifices, parce qu'elles procurent après la joie la plus immense, celle qui n'émane que du bien commun, de ce qui se construit lorsque toutes les mains s'unissent.
Chaque début d'année scolaire est un jour férié, non pas en raison d'une célébration expressément prévue pour ce jour, mais parce que les raisons qui animent un pays à l'occasion de cette ouverture sont plus que suffisantes pour la déclarer jour férié.
La première date de ce nouveau trimestre scolaire est déjà inscrite au tableau. Après elle, d'autres suivront, et chaque jour sera à la fois un accomplissement et un défi. Il n'y a pas de travail plus exigeant et plus méticuleux que l'éducation, car seules la patience et l'amour infini font le miracle de façonner le caractère, de modeler l'homme et la femme nouveaux. Aujourd'hui, les écoles sont Cuba. Aujourd'hui, Cuba, tout entière, est une école.