Transformer les mentalités, et le faire le plus rapidement possible, est l’une des clés du succès. C’est ce qui a été démontré dans les sites visités où le travail est accompli correctement dans l’intérêt de Cuba. Tôt dans la matinée du 11 octobre, le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a partagé cette réflexion lors du Plenum du Comité provincial du Parti communiste de Ciego de Avila.
Il l'a fait sur la question cruciale de la production alimentaire. « Je suis convaincu que vous pouvez être l'une des provinces qui démontrent qu'il est possible d'avoir une souveraineté alimentaire », a déclaré le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste cubain aux habitants de Ciego de Avila, à propos des résultats obtenus.
Au cours de cette halte sur le chemin qui vise à atteindre la fin de l'année 2024 dans de meilleures conditions, le chef de l'État a parlé de la valeur de bannir la philosophie de la plainte face à ce que l’on n’a pas, et de mettre en avant la question de savoir ce que l’on peut faire en dépit de ce qui manque.
Durant le plénum, également présidé par Humberto Camilo Hernandez Suarez, chef du Département de la politique des cadres du Comité central, il a été question de la vie de la province, qui connaît des succès palpables, notamment dans des aspects aussi importants que la vie du militantisme et dans le domaine de la production alimentaire.
Ciego de Avila a mis en place cette année un système de travail intégré qui a permis d'accorder une attention différenciée au Parti, à l’Union des jeunes communistes et aux autres organisations de la société. En même temps, comme l'a expliqué Julio Heriberto Gomez Casanova, Premier secrétaire du Comité provincial du Parti, lors de la réunion, une attention particulière a été accordée au processus de reddition de compte du délégué – qui se déroule bien –, ainsi qu'à l'assainissement de l'environnement et à l'échange avec les producteurs agricoles au niveau de la base.
La situation du militantisme et l'importance de la croissance des effectifs, la participation active aux réseaux sociaux, les indicateurs de santé, l'économie et ses indicateurs, le processus de bancarisation et la criminalité – qui a généralement diminué – ont été quelques-uns des thèmes abordés. Julio Heriberto Gomez a donné des détails sur ces aspects et, en référence à une question aussi vitale que la production alimentaire, il a affirmé : « La nourriture de Ciego de Avila se trouve dans nos champs ».
Des dirigeants du territoire ont joint leurs voix pour donner des détails sur des expériences et des méthodes de travail, et pour ratifier, entre autres idées, que la politique des cadres est une chose sur laquelle il faut travailler tous les jours et affirmer que le plus important, ce sont les gens, cet univers dont il faut rapprocher toutes les offres et tous les services possibles.
Un point de départ intéressant pour la journée d'analyse a été ce qui s'est passé positivement dans l'Entreprise agricole La Cuba, dans la municipalité de Baragua. Les échanges incessants avec les producteurs ont permis, entre autres, une augmentation notable de la production. À cet égard, le président Diaz-Canel a déclaré : « Aujourd'hui, avec moins de ressources, nous récupérons certaines choses. C’est une question de travail, d'intelligence, de participation collective, d'utilisation de la science. Il s'agit également d'une question de direction. »
Dans la province, de janvier à septembre, la production agricole a été multipliée par cinq. Et dans ce progrès, l'utilisation de l'agroécologie a été essentielle, mais il a d'abord fallu changer nos façons de penser, car entre autres limitations, comme l'a expliqué le chef de l'État : « La mentalité de l'importation a fermé nos horizons ».
Concernant la campagne sucrière, dont le plan n’est pas respecté, le président a expliqué qu'il était important que, plutôt qu’un simple programme de canne à sucre, ce soit un programme de canne à sucre et de ses dérivés. De cette manière, a-t-il dit, les usines tourneraient en permanence.
Vers la fin de la journée, qui comprenait également l’analyse des actions possibles pour réduire le déficit fiscal, Diaz-Canel est revenu sur un concept qu'il avait partagé lors de la dernière session de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire : « Le moment est extrêmement complexe, mais pas insurmontable : il peut être surmonté, nous allons le surmonter ».
Et cela doit se faire en recherchant l’efficience, en travaillant intelligemment, en agissant avec une attitude d'engagement et d'optimisme.
Militantisme exemplaire comme pierre angulaire d'un travail efficace du Parti, participation comme formule de consolidation de l'unité, formation des dirigeants dont Cuba a besoin, structures du Parti renforcées, prise en charge des nouvelles générations – cible principale de la stratégie de colonisation culturelle de l'empire –, économie ordonnée, culture du détail, ont été les questions soulevées par le président, qui par ailleurs a souligné qu'« une chose est le manque de ressources, une autre est le manque d'ordre ».
Le président a également fait remarquer que, selon les indicateurs et les expériences présentés lors de la réunion, les habitants de Ciego de Avila travaillent avec un sens des responsabilités et une façon de faire qui leur est propre.
VISITE À SANCTI SPIRITUS
Le deuxième point à l'ordre du jour du président cubain était la visite de plusieurs lieux d'intérêt économique dans la municipalité de La Sierpe, dans la province de Sancti Spiritus. Le premier site visité a été Pastoreo Cuatro, appartenant à l'Entreprise agroindustrielle de grains Sur del Jibaro.
Il ne s'agit pas d'une entreprise quelconque, mais d'un acteur majeur de la production nationale de riz. Pour de multiples raisons – manque de carburant, d'engrais ou d'autres ressources, déficiences dans l’organisation ou modes de travail – cette structure récolte actuellement 20 % de ses rendements historiques.
À son arrivée à Pastoreo Cuatro, le chef de l'État a souligné l'importance de diversifier ses productions, comme c'est le cas ici, en se lançant également dans la production de viande et d'aliments.
Le président s'est intéressé aux salaires des travailleurs, à l'influence bénéfique de la science, ainsi qu'à la possibilité que les bénéfices permettent d'améliorer les conditions de vie des travailleurs.
La deuxième visite à La Sierpe a été la Station expérimentale de céréales du ministère de l'Agriculture.
Au cours de son histoire, cette institution scientifique, de 90 hectares, a produit plus de 60 variétés de riz, ainsi que des semences de maïs, de sorgho, de haricots et de pois chiches.
Diaz-Canel a demandé si les travailleurs avaient le sentiment que la recherche et ses résultats étaient appliqués de manière optimale dans l'ensemble du pays et, après avoir pris connaissance que toutes ces contributions n'étaient pas récompensées financièrement, il a souligné l'importance de rechercher des systèmes de financement équitables.
L'Unité d’entreprise de base (UEB) Españoles, une usine de traitement du riz humide provenant des champs et dépendant de Sur del Jibaro, a été la dernière visite de la journée à La Sierpe.
Dans cette usine, qui a une capacité de traitement de 300 tonnes par jour, Diaz-Canel s’est intéressé aux salaires des travailleurs, s'ils réalisaient des bénéfices et si l'autoconsommation était possible. Dans cette usine, qui est en excellent état grâce à l'esprit d'innovation de ses travailleurs, le chef de l'État a souligné l'importance de ne pas négliger l'aspect de la consommation d'énergie dans tout ce qui se fait aujourd'hui.
