Tôt dans la matinée du 21 octobre, alors que la région de l’est du pays était encore sous l’influence des pluies et des rafales de vent causées par la tempête tropicale Oscar, le président du Conseil national de défense, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a dirigé une réunion de contrôle afin d’évaluer la situation dans ces provinces.
C’est dans la province de Guantanamo, a expliqué le premier colonel Luis Angel Macareño, deuxième chef de l’état-major national de la Défense civile, que se concentrent en ce moment les principaux dégâts.
À ce sujet, la gouverneure Alis Azahares Torreblanca a expliqué que dans certains villages de la province, comme la municipalité d’Imias, certaines zones n’avaient jamais été inondées auparavant et le sont maintenant, les eaux atteignant même un mètre de hauteur.
Sur ce point, Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique et Premier ministre, a insisté sur l’importance de travailler en priorité dans ces zones pour évacuer les personnes dès que possible, car le plus important, a-t-il dit, c’est de « préserver les vies humaines ».
Dans ce sens, la Gouverneure a précisé qu’avant l’entrée sur le territoire du phénomène climatologique, environ 9 000 personnes avaient été évacuées à Imias et 6000 autres à San Antonio del Sur.
Elle a expliqué, en outre, à titre préliminaire, que les dommages les plus graves se concentrent dans les municipalités de Baracoa et de Maisi. Dans la première, 743 maisons ont eu des dégâts de toiture et 51 autres se sont effondrées partiellement ; dans la seconde, 340 logements ont perdu totalement leur toit et 667 autres ont subi un effondrement partiel. Dans les deux communes, a-t-elle assuré, on constate également des dommages aux installations de l’État telles que les entrepôts, les épiceries, les pharmacies, les écoles et autres.
Quant à l’agriculture, le café est la culture la plus touchée.
À propos de la reprise du service électrique, elle a fait remarquer que seuls dix circuits sont connectés, neuf d’entre eux dans le chef-lieu et un dans la municipalité de El Salvador.
Les autorités des autres provinces concernées ont également fait savoir lors de la réunion qu’à Holguin, par exemple, 48,6 millimètres de pluie s’étaient accumulés au cours des 12 dernières heures et que les réservoirs se trouvaient remplis à 73,3 %. Quant à la situation électrique, seuls trois microsystèmes produisaient de l’énergie.
Dans le cas de la province de Granma, les pluies sont tombées principalement dans les municipalités montagneuses qui sont sous surveillance permanente. Sur les 113 circuits électriques dont dispose la province, 49 étaient désormais desservis, ce qui représente 51 % des usagers.
À Las Tunas, environ 14 000 habitants avaient été mis à l’abri avant le passage d’Oscar. Quinze circuits sont en fonctionnement, 12 d’entre eux dans le chef-lieu et les trois autres à Puerto Padre, Jesus Menéndez et Manati.
Dans le cas de Santiago de Cuba, la présidente du Conseil provincial de défense, Beatriz Johnson Urrutia, a déclaré que l’incidence principale sur l’économie est la maturation du café, si bien que l’on a commencé à stocker environ 32 000 boîtes de grains pour éviter qu’elles ne se perdent en raison de l’humidité.
Au moment de la réunion, cinq municipalités de la province n’avaient pas reçu d’électricité durant les dernières 72 heures.
Dans le cadre de la réunion de travail, le directeur général de l’Institut national de météorologie (INSMET), Celso Pazos Alberdi, a expliqué qu’après avoir touché terre dans l’est de Cuba, l’ouragan Oscar a commencé à s’affaiblir et est redevenu une tempête tropicale.
Son déplacement est resté très lent et on a signalé des accumulations de pluie entre 100 et 200 millimètres en plusieurs endroits, Guantanamo et Holguin étant les provinces où les précipitations ont été les plus fortes.
Les modèles de prévision indiquent, a-t-il souligné, que la tempête tropicale devrait commencer à quitter le territoire national vers la fin de la journée, le 21 octobre, même si les effets des pluies et des rafales de vent continueront à se faire sentir.
Compte tenu de la situation qui se manifeste dans la région de l’est de Cuba, le président Diaz-Canel a insisté sur la nécessité de donner en ce moment la priorité à l’évacuation des personnes et, dans la mesure du possible, de procéder à un recensement plus détaillé des dégâts afin de pouvoir agir le plus rapidement possible.
