ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Le travail des monteurs de lignes ne connaît pas de répit Photo: Ricardo López Hevia

« Nous sommes allés à Guantanamo, une situation très difficile, mais en 15 jours nous avons rétabli l'électricité. Nous sommes arrivés chez nous le 6 novembre et le lendemain nous sommes revenu ici », a déclaré Orlando Fonseca Cedeño, chef de la brigade des monteurs de lignes de Buey Arriba, à Granma, alors qu'il attendait l'autorisation de réparer une panne dans le quartier du Vedado, à La Havane.
Avec 38 ans d'expérience, forgé dans les défis de sept cyclones, et même avec le mérite d'avoir accompli une mission solidaire en Angola en 2014, il a reconnu la motivation de tant d'efforts quotidiens : « nous devons aider nos frères qui ont été affectés par le cyclone ».
Soulagé de l'attention portée par les autorités de sa province à sa famille et à celles de ses collègues, il se réveille à leurs côtés, jour après jour, à quatre heures du matin, et il ne termine jamais avant neuf heures du soir.
Cinq brigades sont arrivées de Granma, dépêchées dans les municipalités de Place de la Révolution et du Cerro, et quatre autres sont en cours d'acheminement. Fonseca Cedeño nous parle des gens de sa province : « Plusieurs nous appellent, nous demandant pourquoi nous les avons laissés ».
Ernesto Diaz Palacios, chef d'une autre brigade, de la zone de Plaza-Cerro, a souligné la cordialité des voisins, qui offrent de l'eau et du café. « Nous sommes venus pour travailler, pour mettre le courant, hier encore je n'en avais pas chez moi. Qu’est-ce que l’on va faire ? La première chose est de terminer ici ; quand ils nous diront  Artemisa, nous partirons à Artemisa ».
Le directeur de l'unité d’entreprise de base Plaza-Cerro, Dorian Linares, s’est félicité de l'aide apportée par la population dans des travaux tels que l'élagage et le ramassage des déchets, en respectant les mesures de sécurité, un comportement qui caractérise les Cubains. Il a également exprimé sa gratitude pour le soutien de l’Entreprise d'électricité de la ville, qui a mis à disposition des moyens de travail et de la nourriture.
Actuellement, le plus grand défi dans la capitale est de rétablir, avant le 11 novembre au soir, la totalité de la distribution primaire, les lignes qui alimentent les transformateurs. Cela a déjà été fait dans les municipalités de Diez de Octubre, San Miguel del Padron, Centro Habana, La Habana Vieja, Guanabacoa, Regla et Habana del Este, a déclaré Yusmel Gomez Ramirez, directeur de l’Entreprise d'électricité de la ville.
Sur les 43 hôpitaux, 36 étaient en service et les autres ont maintenu leur activité grâce à des générateurs. Quant aux sources d'approvisionnement, sept sur douze avaient de l'électricité, dont certaines très importantes comme celles de Paso Seco, Los Benignos et Palatino, a-t-il ajouté.
Cinq organisations électriques de base étaient pleinement opérationnelles, bien que, a-t-il dit, il restait encore 56 poteaux à réparer et 47 trous, en particulier dans les municipalités de Playa et Boyeros, où se trouvaient les trois quarts d'entre eux.
Les brigades du ministère de la Construction et de l'Agriculture ont permis de réduire de moitié le temps de rétablissement, en épargnant beaucoup de travail aux forces spécialisées : 70 % du temps est consacré à l'ouverture des trous, a-t-il dit.
La capitale compte 291 monteurs de lignes, 38 élagueurs et 15 brigades lourdes et comme matériel, 19 camions bennes et 45 de service. En outre, environ 450 professionnels de différents contingents leur ont prêté main forte. Les forces de Granma travaillent dans les municipalités de Plaza et Cerro ; de Sancti Spiritus et Santiago de Cuba à Playa ; de Las Tunas à Arroyo Naranjo ; d’Holguin à Marianao ; de Matanzas au Cotorro et de Camagüey à Boyeros, a précisé Gomez Ramirez.
Le rétablissement de l’électricité à La Havane nécessite des efforts importants, car la ville consomme un quart de l'énergie totale du pays, avec 860 808 usagers. « 99,9 % des monteurs de lignes sont des personnes dévouées, qui redoublent d'efforts dans des événements comme celui-ci. Comme le dit notre devise : Il n’y a ni nuit, ni repos, ni fatigue », a-t-il conclu.