(Traduction de la version sténographique de la Présidence de la République)
Chères compañeras et chers compañeros qui laissez votre sueur comme des semences du travail dans les champs de Cuba,
Paysannes et paysans, dignes représentants de notre Révolution,
Chers amis,
Tout d'abord, je voudrais vous féliciter à l’occasion de la Journée nationale du paysan et pour l'excellent et fructueux débat qui s'est déroulé lors de ce Congrès de l’ANAP.
Nous félicitons les compañeras et les compañeros élus membres du Comité national de l'ANAP, de son Bureau national et le compañero Félix en tant que président national de l'organisation. Nous félicitons également les provinces qui se sont distinguées et la province lauréate de l'émulation.
Je ne viens pas ici pour raconter une histoire dont vous avez tous été et continuez d'être une partie fondamentale, mais il n'est pas possible de faire face au présent sans jeter un regard profond sur le passé.
Les images que nous avons vues au début de cette session de travail nous révèlent qu'il y a beaucoup d'histoire à défendre, un énorme héritage de la pensée de Fidel que nous devons interpréter de manière créative et qu'il nous reste encore beaucoup à faire.
Ce Congrès ne sera pas historique en raison de la richesse de ses débats, mais parce qu’à partir de celui-ci nous pourrons définitivement produire les aliments que notre peuple héroïque réclame et nous éloigner de cette mentalité importatrice d'aliments qui a freiné notre développement productif au cours de ces dernières années.
Avant la Révolution, les paysans cubains vivaient enchaînés à l'exploitation et à la pauvreté. 85 % d'entre eux payaient des loyers abusifs, la grande majorité était soumise au métayage et à l'exploitation semi-féodale, car le latifundio étranger dévorait les terres, et la misère était le sort de ceux qui nourrissaient le pays. La terre, qui aurait dû être source de vie, s’avérait un bien inaccessible à la majorité.Et c’est alors que la Révolution est arrivée comme un ouragan de justice et d'espoir. Dans les montagnes de la Sierra Maestra, le paysan n’a plus été un spectateur passif, mais un acteur central des combats. De même que ses ancêtres l'ont fait avec les Mambises, ils ont fourni un abri, de la nourriture, des informations, et beaucoup ont rejoint les rangs de l'Armée rebelle. Comme l'a souligné le Che : « Les paysans des montagnes ne nous ont pas seulement donné de la nourriture, ils nous ont aussi enseigné à vaincre. »
Dans cet esprit de lutte et de justice, Fidel, avec sa vision claire et son amour profond pour le peuple, signa la Loi de réforme agraire en 1959 et remit la terre à ceux qui la travaillaient, rendant à plus de 100 000 familles paysannes la dignité bafouée pendant des siècles.
Lors du Congrès historique des paysans en armes, qui s'est tenu sur le Deuxième Front oriental en septembre 1958, le commandant de l'époque, Raul Castro Ruz, avertit que sans réforme agraire, il n'y aurait pas de Révolution et il appela à une alliance indestructible entre les paysans et les révolutionnaires.
Il sera toujours indispensable de regarder avec fierté le chemin parcouru, car la Révolution est venue pour briser ces chaînes, et elle l'a fait, en tout premier lieu, avec la Loi de réforme agraire signée par Fidel dans la Sierra Maestra, pour remettre la terre à ceux qui la travaillaient, si bien que la nation est devenue maîtresse de son destin pour la première fois de son histoire.
Le général d'armée Raul Castro Ruz a dit plus d'une fois qu'avec cet acte souverain, la Révolution a franchi le Rubicon, c'est-à-dire qu'elle a atteint un point de non-retour dans sa volonté de justice. L'importance et la radicalité de ce processus de profonde justice sociale, qui s’acquittait d’une dette historique, a changé à jamais le paysage de la campagne cubaine. Il a éveillé la colère des injustes. La guerre économique contre Cuba, qui n'a pas cessé depuis lors, est due, entre autres, à la déclaration de la Réforme agraire.
La Loi a également consolidé l'alliance entre les paysans et les ouvriers agricoles, base sociale fondamentale de la Révolution, et en affrontant directement les intérêts impérialistes qui s'opposaient à la transformation agraire, elle a provoqué des réactions telles que l'invasion mercenaire de Playa Giron et le blocus économique des États-Unis qui n’a cessé de se renforcer jusqu'à aujourd'hui.
Mais la Réforme agraire ne s'est pas arrêtée, au contraire, elle s'est approfondie, elle a donné sa dignité au paysan cubain, a transformé les relations de propriété dans les campagnes, a promu la justice sociale et a jeté les bases du développement économique et de la souveraineté agricole du pays.
L'ANAP, fondée le 17 mai 1961 en vertu de la 1ère Loi de Réforme agraire de 1959, est également née comme un acte de justice sociale et de souveraineté alimentaire. La proclamation selon laquelle « la terre appartient à celui qui la travaille » a jeté les bases d'un modèle coopératif qui a donné sa dignité au paysan et redistribué le pouvoir économique. Aujourd'hui, cet héritage se traduit par plus de404 806 membres et 3 198 organisations de base, des chiffres qui reflètent la force d'un mouvement qui a résisté aux blocus et aux adversités de toutes sortes.
En tant que voix de la paysannerie cubaine, l'ANAP est plus qu'une organisation : c'est la famille qui unit, l'espace où sont partagés des rêves, des luttes et des espoirs. Et ses membres sont responsables de la production de 70% de la nourriture qui arrive sur les tables du peuple cubain.
Compañeros et compañeras, nous ne pouvons ignorer l'extrême complexité des temps que nous vivons. L'économie mondiale qui nous frappe, le blocus impérialiste qui tente de nous étouffer et les difficultés internes nous demandent d'être plus créatifs, organisés et disciplinés que jamais.
Face à ces défis, les paysans cubains, qui sont des combattants nés, des hommes et des femmes qui savent qu'avec du travail, de l'unité et de l'engagement, tout est possible, nous donnent chaque jour des leçons de dévouement dans les champs de Cuba.
L'urgence aujourd'hui est de produire plus, d'être plus efficients, de prendre soin de chaque hectare comme d'un trésor.
Nous vivons des moments complexes, marqués par des difficultés économiques et des pressions extérieures qui ont atteint des niveaux franchement insupportables, mais aussi par de grandes opportunités de tester la capacité de résilience et de créativité qui nous caractérise en tant que peuple.
Dans ce contexte plus que difficile, l'ANAP a la responsabilité historique de représenter et de guider la paysannerie, d'être une lumière sur le chemin de l'efficience, de l'organisation et de la justice sociale. Nous devons redoubler d'efforts pour que chaque parcelle produise, pour que chaque coopérative soit un exemple de travail et d'engagement.
Au cours de ces journées, ont été abordées avec profondeur et passion les questions qui définissent le présent et l'avenir de l'organisation et de ses membres, ce qui signifie sans aucun doute le présent et l'avenir de notre nation.
Du fait de leur importance, je vais en commenter certaines qui me semblent fondamentales et qui constituent des priorités pour le travail de l'ANAP en vue de renforcer les systèmes productifs que demande la Stratégie de développement local et territorial dans chaque municipalité et province du pays :
- Le perfectionnement du fonctionnement interne de l'organisation, qui comprend : la défense de l'unité à partir de la participation de la paysannerie au Programme de gouvernement visant à corriger des distorsions et relancer l'économie ; le rôle des structures de direction ; l’exécution des fonctions ; la politique des cadres ; le système de travail ; la croissance du nombre d’adhérents ; le travail politique et idéologique et le travail avec les femmes et les jeunes, entre autres questions.
Il s'agit de la base fondamentale pour progresser dans la stratégie et les objectifs de travail qui ont été approuvés ici.
- L’efficience dans l'utilisation de la terre : la terre est une ressource sacrée, un héritage dont on ne prend vraiment soin que lorsqu'on l'utilise au maximum.
Optimiser l'usufruit de la terre et faire en sorte que chaque parcelle produise au maximum sans dilapider les ressources, sans gaspillage ni négligence, en généralisant les meilleures expériences.
La terre improductive ou mal utilisée va à l'encontre des intérêts de l'ensemble de la nation. La productivité est un acte d'amour de la Patrie et un devoir révolutionnaire.
Nous devons réduire la dépendance à l'égard des importations d'aliments et d'intrants et augmenter la production nationale avec des ressources endogènes ; renforcer l'agriculture urbaine, suburbaine et familiale, qui s'est avérée être un pilier de l'auto-approvisionnement local et de la diversification des cultures.
- La production, la passation de contrat et la commercialisation des produits : il est nécessaire de renforcer l'intégration des acteurs impliqués, d'élever les exigences et le contrôle, de toucher tous les adhérents opportunément, avec honnêteté et transparence, afin d’engager et de respecter ; de développer une gestion de gouvernement local forte, avec des commissions et des acteurs organisés qui gèrent intégralement la production, la transformation, la commercialisation et la consommation des aliments ; de réduire les pertes et les déchets alimentaires et de promouvoir l'éducation alimentaire et nutritionnelle afin de garantir une alimentation saine et adéquate à toute la population.
- La défense et la protection des bases productives : il a été réaffirmé ici que la sécurité dans les campagnes est la sécurité de la Révolution. Combattre le vol, la corruption et l'indiscipline est la tâche de tous, mais les responsables de ce tout ont des noms et des prénoms, et il est essentiel de contrôler. La vigilance collective et la discipline révolutionnaire sont les armes les plus efficaces pour protéger ce qui exige tant de travail et de sacrifices de la part de la paysannerie. Il ne peut et ne doit pas y avoir d'impunité, et dans les conditions de grave pénurie auxquelles le pays fait face aujourd'hui, nous sommes dans l’obligation de durcir l'application des lois et de les appliquer avec la plus grande rigueur. Protéger les bases productives en luttant contre le vol, la corruption et tout acte qui affaiblit la force collective est une mission fondamentale.
- Il convient de renforcer le coopérativisme et l'autonomie paysanne : tout en respectant le libre arbitre de chaque paysan, nous devons être clairs sur le fait que l'organisation collective est fondamentale pour améliorer la production, partager des expériences et affronter ensemble les énormes défis que la réalité nous impose.
- À propos de l'intégration des jeunes agriculteurs, la relève générationnelle est une question centrale.
Nous avons discuté de stratégies visant à motiver les jeunes à rester à la campagne, à se former, à innover et à prendre des responsabilités, car l'avenir de l'agriculture cubaine dépend d'eux. Ces dernières années, nous avons constaté une tendance positive au rajeunissement dans plusieurs provinces, ce qu'il convient d'entretenir en encourageant les initiatives et en créant des conditions attrayantes pour les jeunes intéressés par le travail de la terre. Promouvoir la participation active des jeunes paysans, afin qu'ils héritent non seulement de la terre, mais ausside l'engagement révolutionnaire.
- Au sujet de la durabilité et du respect de l'environnement : l'agroécologie, la méthode de l'agriculteur à l'agriculteur et les pratiques durables ont été reconnues comme des outils essentiels pour produire des aliments sains et prendre soin de notre terre, en garantissant un développement qui préserve les ressources pour les générations futures. Ces pratiques doivent être étendues et approfondies.
Renforcer l'agroécologie en adoptant la méthode « d'agriculteur à agriculteur », où les connaissances sont partagées d'égal à égal, car personne ne sait mieux que vous ce dont la campagne cubaine a besoin ; partager des expériences, apprendre et progresser ensemble ; innover avec des technologies accessibles, sans dépendre d'intrants coûteux et en donnant la priorité aux semences indigènes ; incorporer des technologies accessibles et durables qui respectent la terre et nous permettent de produire plus avec des intrants moins coûteux, et renforcer les relations et les accords avec les centres de recherche et les universités.
Nous sommes tous confrontés à des défis historiques dans lesquels la paysannerie joue un rôle décisif. Il s'agit de réduire les importations, d'augmenter les rendements et la production, de lutter contre le délit.
Aujourd'hui, la consigne est de produire plus avec moins, de briser la mentalité importatrice, d'être efficace et de maintenir l'éthique révolutionnaire vivante dans chaque sillon, face aux mesures coercitives unilatérales et à la pénurie d'intrants qui frappe tout le monde dans tous les domaines de l'économie.À ces tâches s'en ajoutent d'autres, issues de certaines critiques que le Congrès n'a pas éludées, telles que :
- La dégradation des sols, aggravée par le manque d'engrais et de carburants, et conséquence directe du changement climatique.
- L'augmentation des vols, des agressions et des délits d'abattage illégal de bétail, qui découragent la production agricole.
- Le non-paiement chronique des entreprises étatiques, qui compromet gravement le rendement des cultures et décourage les producteurs.
- La nécessité de modernisation, avec des systèmes d'irrigation efficaces et l'adoption de l'agroécologie pour soutenir la sécurité alimentaire.
Face à ces problèmes qui pèsent sur les producteurs, l'importance de l'activation des détachements de vigilance paysanne et de la coopération communautaire a été ratifiée, ainsi que l’exigence de transparence dans les paiements et le travail intégré avec les paysans de toutes les institutions de l'État.
Les propositions que vous avez formulées au cours de ce Congrès ont mis l'accent sur la nécessité de renforcer les coopératives, en garantissant leur autonomie et leurs liens avec les entreprises étatiques, ainsi que la gestion de la science et de l'innovation dans les processus de production ; de promouvoir l'agroécologie avec plus de 250 initiatives novatrices déjà systématisées à Cuba, dont certaines sont soutenues par la FAO et l'Union européenne ; accroître le rôle de la femme paysanne, non seulement dans les tâches productives, mais aussi dans la prise de décision, et reconnaître sa contribution dans des mouvements tels que Femmes créatrices ; le travail des coopératives orientées vers les communautés paysannes,en soutenant le Programme de la ruralité, afin d’améliorer les conditions de vie, l'environnement et l'habitat et étendre la protection sociale, en élargissant le système de Sécurité sociale pour couvrir davantage de travailleurs agricoles.
La mise en œuvre de ces propositions doit être orientée vers le social et conçue pour améliorer les conditions de travail et de vie de la paysannerie cubaine. Fidel, dans sa vision intégratrice, a affirmé que sans le paysan, il n'y a pas de Révolution. Ce Congrès a honoré cette maxime en réaffirmant que l'ANAP est un pilier de l'économie et de l'identité nationale.
Que manque-t-il donc pour que toutes les coopératives fonctionnent bien ? La réponse réside, comme vous l'avez donnée, dans l'unité, l'innovation et l'attachement à un héritage qui, comme la terre, nourrit les racines de Cuba.
Il appartiendra à l'organisation d'assumer avec courage et clarté les tâches visant à résoudre les problèmes identifiés.
Pour notre part, au moment de clore ce Congrès, nous prenons des engagements clairs de la part du Parti et du gouvernement : Renforcer la coopération entre les producteurs et les institutions de l'État ; mettre en œuvre avec plus d’efficience les politiques qui garantissent l'accès aux intrants et à la technologie ; donner la priorité à la formation et à l'échange de savoirs pour accroître la productivité ; continuer à promouvoir la participation active des jeunes et des femmes dans le secteur agricole ; renforcer la production agricole avec responsabilité, afin d’optimiser les ressources et veiller à ce que chaque hectare produise ce qui est nécessaire à l'alimentation de la nation ; garantir la distribution équitable des intrants et faire en sorte que nos agriculteurs disposent de ce dont ils ont besoin pour travailler efficacement ; promouvoir la coopération et le savoir, en vue de transmettre les meilleures pratiques de génération en génération ; mobiliser nos jeunes et nos femmes, car c'est entre leurs mains que se trouve l'avenir des campagnes et de la Révolution et défendre fermement nos principes et affronter tout obstacle sans crainte, avec la fierté de savoir que notre travail est un acte de résistance et de victoire.
Au terme de ce Congrès, nous réaffirmons le serment prêté dans la Sierra Maestra : La terre appartient à celui qui la travaille ! L'ANAP n'est pas une simple association, c'est le poing levé de ceux qui défendent la Révolution.
Ce Congrès n'a pas été un simple bilan, mais un serment collectif : continuer à cultiver des espérances au milieu des tempêtes ! Comme l'a écrit José Marti : « L'agriculture est la seule source constante, certaine et entièrement pure de richesse », et dans chaque sillon, le paysan cubain sème aussi la Patrie.
Pour atteindre la souveraineté alimentaire à Cuba, il est essentiel de mettre en œuvre une approche globale qui combine politiques publiques, innovation technologique et renforcement des systèmes alimentaires locaux, la paysannerie étant irremplaçable pour y parvenir. Selon la Loi sur la souveraineté alimentaire et la Sécurité alimentaire et nutritionnelle adoptée dans notre pays, un cadre juridique est établi pour garantir une production alimentaire durable, la mobilisation des ressources locales et l'organisation des acteurs au sein de systèmes alimentaires souverains et durables.
En outre, le Plan national cubain pour la souveraineté alimentaire et l'éducation nutritionnelle articule ces actions autour d'une approche intersectorielle, participative et durable, alignée avec les objectifs du Plan national de développement économique et social à l'horizon 2030.

La souveraineté alimentaire à Cuba s’obtient en combinant la loi et les politiques publiques avec l'innovation ; avec votre participation active et dans les communautés, pour atteindre la diversification de la production et la gestion locale intégrée des systèmes alimentaires, le tout avec pour principe de produire des aliments suffisants, nutritifs et culturellement appropriés dans le respect de l'environnement et de la souveraineté nationale.
Aujourd'hui, nous concluons un Congrès qui n'a pas seulement été un espace de débat, mais aussi une réaffirmation de l'engagement et de la volonté de nos petits agriculteurs dans le développement de notre nation. Tout au long de ces journées, nous avons échangé des idées, discuté de solutions et renforcé la voie vers une production agricole plus efficiente, durable et bénéfique pour le peuple cubain.
Les interventions ont mis en évidence les efforts quotidiens des femmes et des hommes du monde rural, leur capacité de résistance face aux défis et, surtout, leur vocation inébranlable à contribuer au bien-être du pays. Nous pouvons affirmer avec fierté que l'ANAP demeure un pilier fondamental dans la construction d'une économie solide, capable d’assurer l’approvisionnement de la population avec des aliments sains, cultivés avec effort et amour de la terre.
Ce Congrès a démontré qu'ensemble nous devons être invincibles. Que la force de la paysannerie cubaine réside dans son unité, dans son amour de la terre et dans son engagement envers la Révolution.
Aujourd'hui plus que jamais, la Révolution vous fait confiance et compte sur vous tous ! Vous êtes l'espoir qui germe dans chaque sillon, la force qui soutient la souveraineté alimentaire, l'exemple vivant qu'un autre monde meilleur est possible !
Il n'est pas de tâche plus noble que de nourrir notre peuple. Il n'est pas de sacrifice plus juste que celui du paysan qui, à force de sueur et d'efforts, récolte l'espoir de la Patrie. Nous sommes les héritiers d'une histoire de lutte et nous avons la responsabilité de l'honorer chaque jour.
La tâche qui nous attend est immense, mais nous savons que la paysannerie cubaine a toujours démontré sa capacité à surmonter toute adversité. Avec unité, travail et discipline, nous pouvons avancer sur la voie de la souveraineté alimentaire et du développement durable que notre peuple mérite.
Aujourd'hui, ce n'est pas une journée de travail qui s’achève, mais le début d'une nouvelle étape d'engagements et d'actions concrètes. Faisons de nos champs la source inépuisable de prospérité et de dignité !
Aujourd'hui, nous ne clôturons pas un Congrès. Aujourd'hui, nous ouvrons un chemin.
Que chaque mot que nous avons partagé ici se traduise en action ! Que chaque engagement soit respecté avec honneur ! Que chaque paysan ressente la fierté de savoir que son travail est la base de l'indépendance du peuple cubain !
Sœurs et frères de la terre, levons nos mains et nos cœurs dans un engagement solennel : défendre la Révolution, produire avec amour et discipline, et honorer la mémoire de ceux qui nous ont donné la terre et la liberté.
Que ce Congrès soit le point de départ pour redoubler d'efforts, pour semer non seulement de la nourriture, mais aussi des rêves, de la justice et de l'avenir.
Que chacun d'entre vous retourne sur sa terre avec la conviction que vous êtes tous indispensables, que votre travail est sacré et que la Patrie a plus que jamais besoin de vous.
Que l'esprit de ces paysans qui ont combattu dans la Sierra Maestra, qui ont tout donné pour un pays juste et souverain, nous inspire pour aller de l'avant, la tête haute et les mains dans cette terre que nos pères ont gagnée pour nous, debout.
Vive les paysans cubains (Exclamations : « Vive ! »)
Vive l'ANAP, force et âme de la campagne ! (Exclamations : « Vive ! »)
Vive Fidel et Raul (Exclamations : « Vive ! ») !
Vive la Révolution cubaine (Exclamations « Vive ! ») !
Hasta la Victoria Siempre (Exclamations : « Siempre ! »)
La Patrie ou la mort !
Nous vaincrons !
(Ovation.)








