ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Luis Ramirez Lopez s'est multiplié dans des centaines de jeunes qui, depuis la même tranchée où il est tombé, restent vigilants, face à l'ennemi. Photo: Jorge Luis Merencio

Guantanamo. – Luis Ramirez Lopez est mort ici, au pied du mur, le 21 mai 1966, en fin d’après-midi. Le jeune homme n'avait peut-être pas imaginé l'issue, même si le contexte la laissait présager.

À 22 ans, plus que tout, on pense à donner corps à ces utopies qui défilent sous nos yeux. Mais si le motif est sacré, on peut mettre ses propres rêves entre parenthèses pour défendre ceux d'une nation.

Passant devant Luis, de l’autre côté, sur la base occupée par les troupes étasuniennes, la relève de la garde. Le jeune soldat, comme à d'autres occasions, était en danger.

On dit qu'il est resté calme, sans provocation, mais vigilant et ferme, comme le moment exigeait.

C'est ce que Fidel avait demandé six ans plus tôt, lorsqu'il avait félicité nos soldats pour leur courage à la frontière et les avait encouragés à adopter « uneattitude très droite et une position très patriotique ». C'est ce qu’ils faisaient.

Ni les provocations des gringos cherchant à justifier une agression contre l'Île n'ont pu les entraîner, et ils n'ont pas permis non plus à l'usurpateur répugnant de souiller la terre libre de Cuba. Cette position, façonnée par la sagesse de Fidel, était très claire pour Luis.

Comme d'habitude, ce soir du 21 mai, il était arrivé ponctuellement à son tour de garde. Peu après, le coup de feu, la blessure mortelle....

Un assassinat qui ébranla le monde.

Ce soir-là, poussé par la haine, le doigt pressa la gâchette, avec ses conséquences dramatiques pour nos familles. Ainsi se répétait le crime qui, deux ans plus tôt, avait tué un autre jeune garde-frontière.

« Une argutie grossière, cynique, abjecte, répugnante, avec laquelle on prétend couvrir une simple démarche d'agression basée sur les mensonges les plus impudents », dénonça Fidel à l'époque.

On raconte que sur une feuille volante de la carte de membre des Forces armées révolutionnaires (FAR), de Ramirez Lopez était écrite une phrase du livre Héros de la Forteresse de Brest, peut-être avec cette même détermination de Cuba : « nous nous battrons jusqu'au bout ».