ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Défendre l'unité est la priorité, car l'existence même de la Révolution en dépend. Photo: Estudios Revolución

(Traduction de la version sténographique de la présidence de la République)

Chers membres du Bureau politique,
Chers camarades membres du Comité central de notre Parti,
Chers invités,
Nous sommes réunis à l’occasion de ce Plénum et des millions de compatriotes sont attentifs à son résultat. Nous avons eu des discussions critiques et approfondies sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés, mais cela ne suffit pas pour les résoudre.
Ce que le peuple attend de nous, ses principaux représentants et serviteurs publics, ce sont des actions concrètes et immédiates qui contribueront à surmonter la profonde crise économique qui cause tant de dommages au tissu spirituel de notre nation.
Aujourd'hui plus que jamais, il est clair que ces solutions dépendent entièrement de nous, dans un contexte extrêmement difficile et menaçant.
Nous sommes un pays en guerre. Cuba vit et résiste depuis plus de 60 ans dans des conditions de guerre. Chaque jour, les bombes de la guerre économique qui bloque, entrave, freine ou ralentit tous les efforts, ainsi que les bombes de désinformation, de distorsion et de haine qui les accompagnent, tombent autour de nous.
Cette combinaison machiavélique n'a pas seulement pour objectif de détruire les maigresressources d'un petit pays encerclé par un empire en ces temps désespérants que vit
l'Humanité tout entière. Son but le plus pervers est de fracturer la nation et de faire en
sorte que la victime finisse par se blâmer elle-même et non pas son bourreau. Les effets
de ces bombes se voient et se ressentent dans la difficile réalité cubaine du quotidien.

Le Plénum a approuvé le programme commémoratif pour le centenaire de la naissance du commandant en chef Fidel Castro Ruz. Photo: Granma Archive

Les vifs débats de ce Plénum et ceux, encore plus vifs, qui ont lieu chaque jour dans les
rues, les centres d'études et les lieux de travail – et que nous ne négligeons pas – nous
obligent à repenser continuellement les scénarios d'action et les tactiques de résistance
sans compromettre la stratégie.
Une fois de plus, l'empire mise sur une crise politique et sociale qui débouchera sur une
explosion pendant l'été. C'est pourquoi il annonce constamment des mesures et des
menaces à propos des difficultés actuelles, ce qui augmente leur poids incontestable sur
les conditions de vie de la majorité du peuple, sur lequel il déferle avec tous les moyens
pour le subvertir, le désorienter et le déconcerter.
Le tout nouveau mémorandum présidentiel sur la Sécurité nationale contre Cuba, une
réplique de celui de Mallory, confirme publiquement que la stratégie de l'actuelle
administration étasunienne n'a pas changé, qu’elle continue à durcir la guerre
économique. C'est le vieux plan dans un nouvel emballage : le style impérial actuel, si
enclin au langage arrogant et lapidaire qui vise à affaiblir le moral des citoyens.

Le gouvernement des États-Unis a décidé de maintenir et de renforcer la pression de cette
façon, de couper presque tous les contacts diplomatiques bilatéraux avec Cuba et de
renforcer sa campagne de discrédit contre le pays et d'intimidation envers des tiers,
principalement latino-américains et européens, ainsi que caribéens.
C'est dans ce contexte, semé de menaces et de difficultés, que le Parti doit travailler, afin
de renforcer l'unité, de perfectionner le travail idéologique, notamment en ce qui concerne
la formation patriotique et révolutionnaire des nouvelles générations, d'assurer
politiquement la mise en œuvre du Programme gouvernemental afin d’éliminer les
distorsions et de relancer l'économie, tout en luttant contre les tendances négatives
présentes au sein de la société.
Défendre l'unité est la priorité, car l'existence même de la Révolution en dépend. C'est une
leçon de l'Histoire qui nous précède, l'héritage de Marti que Fidel a transformé en principe
et l’essence de l'appel que le général d'armée [Raul Castro] nous a lancé lors du 65e
anniversaire de la victoire révolutionnaire.
Cependant, nous devons veiller à ne pas le réduire à un simple slogan. Il nous faut
défendre l'unité par des actions, en encourageant la participation du peuple et en
particulier des jeunes à tous les processus décisifs pour le maintien et le développement
de la société dans tous les domaines, principalement l'idéologie et l'économie.
Ces actions comprennent la création d’espaces d’analyse et de débat révolutionnaires qui
apportent des idées, des solutions, des mesures pour enrichir la difficile prise de décision.
Le travail unitaire est complété par l’effort et le travail, avec des actions et des
programmes construits collectivement et avec le contrôle populaire indispensable qui
garantit la participation du peuple à la supervision, au contrôle et à la décision.
À Cuba, ce mécanisme est soutenu par la loi 132, qui régit le fonctionnement des
assemblées municipales du Pouvoir populaire.
Concernant le perfectionnement indispensable et permanent du travail idéologique, il est
nécessaire de prendre en charge et de suivre de près le fonctionnement et la vie interne
des organisations de base, en concrétisant les accords du 8e Congrès sur la formation, la
préparation, la sélection, le parcours, le développement et la contribution des dirigeants
politiques, étatiques, gouvernementaux, des organisations de masse, des entrepreneurs,
des administrateurs et des directeurs d'institutions.
Au cours de nombreuses analyses systématiques, nous avons abordé les défis et les
enjeux auxquels le travail idéologique est confronté dans les conditions actuelles, et nous
avons reconnu des déficiences, des tendances négatives, des comportements non
conformes aux principes de la construction socialiste, des comportements égoïstes,
individualistes, consuméristes, qui s'opposent à l'idéal solidaire, collectif, inclusif,
émancipateur et de justice sociale qui est à la base du projet politique de la Révolution.
Camarades,
Avec des épisodes et des précédents extrêmement menaçants, qui présentent des
risques spécifiques pour notre pays, le scénario international est devenu particulièrement
dangereux.
Au cours des dernières semaines, nous avons été témoins de l'impunité alarmante avec
laquelle les gouvernements des États-Unis et d'Israël ont agressé militairement l'Iran, sans
rencontrer la moindre réaction politique vigoureuse de la part de la communauté
internationale et de ses institutions.
Pire encore, tous les jours au cours des deux dernières années, nous avons été informés
par les médias internationaux des détails du génocide perpétré par Israël contre le peuple
palestinien, entassé dans la bande de Gaza. Il commet, avec préméditation, perfidie,
systématicité et en toute impunité, le crime le plus scandaleux du 21e siècle.
Cela se passe au vu et au su de tous, avec la complicité explicite des États-Unis et
d'autres pays de l'OTAN, qui répètent sans les remettre en question les prétextes
sionistes, tandis que les Nations unies affichent l'impuissance de leur structure

antidémocratique et que la réaction de dénonciation et de rejet qui parcourt le monde avec
des manifestations gigantesques s'avère insuffisante pour mettre fin au génocide.
Pourtant, ces arguments ont suffi aux États-Unis et à Israël pour se livrer à des agressions
militaires contre un pays souverain, enfreindre les règles les plus élémentaires du droit
international et de la Charte des Nations unies, causer des pertes et des dommages
matériels considérables, et mettre en péril la paix régionale et internationale.
À l’avant-garde de ce scénario honteux, apparaît le rôle complice des grandes
multinationales de la communication et de l'information, où s’élabore le discours des
agresseurs. C'est un scénario dans lequel le travail politique et idéologique prend de
nouvelles dimensions.
Nous sommes également tenus d'informer, d'éduquer et de mieux orienter le peuple sur
ces réalités de manière convaincante, impartiale et créative. Il est temps de renforcer la
conscience, la culture et l'esprit anti-impérialiste qui sont au cœur de notre lutte et de la
défense de la souveraineté nationale et du socialisme.
Dans ce contexte, le sujet très discuté de la communication politique, institutionnelle et
sociale, jour un rôle déterminant. Il s’agit d’une tâche en suspens, qui exige plus de
qualité, d'articulation, de force, de clarté, de cohérence et de modes plus attrayants pour
exposer, argumenter, informer, clarifier et défendre une mesure nécessaire, ou pour faire
face à la calomnie, à l'apathie et à la haine qui abondent tellement sur les réseaux
numériques et dans le discours colonisateur, hégémonique, interventionniste et sordide
des porte-parole de l'empire, des néolibéraux, des néofascistes, des mercenaires, des
soumis et des lâches.
Il est nécessaire d'évaluer avec acuité les problèmes idéologiques et de reconnaître à
temps les lacunes dans l'exercice de la communication politique. Pour cela, il est
indispensable de promouvoir le débat et le dialogue avec les jeunes.
Cuba a une histoire capable de faire vibrer le cœur le plus froid. De sa connaissance
jaillissent naturellement les valeurs patriotiques et humanistes qui favorisent les attitudes
révolutionnaires. Que celui qui en doute écoute ou lise le témoignage d'un attaquant de la
Moncada ou d'un expéditionnaire du Granma. La Génération du centenaire, comme l'a
déclaré Fidel lors du procès de la Moncada, portait dans son cœur les doctrines du Maître.
Le Maître, c'est Marti, et Marti est la synthèse de la puissante histoire de Cuba en un
homme exemplaire.
Au milieu des conditions économiques critiques que traverse le pays, il nous appartient de
faciliter et d'assurer les rencontres des jeunes avec l'Histoire et les expéditions, qu’ils
débattent de questions urgentes et d'intérêt pour le peuple. Et, comme je l'ai répété plus
d'une fois, il appartient aux militants révolutionnaires de défendre Cuba tous les jours. Sur
les réseaux sociaux et dans les rues, partout où la haine ou l'ignorance tentent de
dénigrer, d'humilier, d'attaquer Cuba, il nous appartient de faire face aux haineux et aux
ignorants pour défendre la Patrie comme nous défendrions nos mères. Car, c’est cela la
Patrie : la mère de tous !
En accord avec ces idées, le Plénum a approuvé le programme commémoratif po ur le
Centenaire de la naissance du commandant en chef Fidel Castro Ruz.
Ce programme vise à transcender la nostalgie logique envers le Leader historique,
physiquement disparu, afin d'exalter son héritage en tant que symbole vivant de la
Révolution, en le reliant aux luttes actuelles et à venir.
Pour commémorer le centenaire de Fidel dans une perspective stratégique de
communication sociale et politique, il est essentiel de concevoir des actions qui non
seulement honorent son héritage historique, mais renforcent également les valeurs
socialistes, établissent un lien avec les nouvelles générations et projettent sa pensée face
aux défis actuels.
Il ne s'agit pas de se souvenir de Fidel, mais de le ramener à notre époque, de nous
imprégner de sa doctrine révolutionnaire pour relever les défis colossaux de notre temps.

Nous réaffirmons ici que la tâche la plus importante à accomplir par le Parti est de garantir
le Programme du gouvernement visant à éliminer les distorsions et de relancer l'économie.
Il est indispensable de faire connaître plus largement son contenu, ses objectifs, ses
actions, afin qu'il soit transposé au contexte de chaque centre de production et de
services, de chaque cellule, de chaque collectif, et que nous évaluions ensemble, de
manière rigoureuse et systématique, ses indicateurs, que nous fassions des propositions
d'amélioration et, surtout, que nous obtenions les résultats dont le pays a besoin et que le
peuple demande et mérite.
Le programme du gouvernement doit, et c'est d'ailleurs ce que nous faisons actuellement,
intégrer les propositions et les idées qui ont émergé du débat qui a eu lieu lors du récent
Congrès de l'Association nationale des économistes de Cuba.

Il est impératif de stabiliser le système électro-électrique national en mettant en œuvre les mesures du Programme gouvernemental et de surmonter la crise énergétique qui nous affecte tant dans tous les secteurs Photo: José Manuel Correa

La tâche principale dans l'économie cubaine à l'heure actuelle est d'augmenter la
production de biens et la prestation de services de manière efficace. Nous devons libérer
les entreprises étatiques et non étatiques des obstacles bureaucratiques qui existent
encore et qui les empêchent de déployer tout leur potentiel dans le développement des
forces productives du pays.
Dans l'immédiat, il est indispensable d'augmenter par tous les moyens les recettes en
devises possibles et, plus important encore, d'utiliser de manière efficiente les maigres
recettes disponibles.
L'agriculture et l'industrie alimentaire doivent se voir accorder la plus grande priorité. Il est
clair que des programmes de crédit aux producteurs locaux, l'accès aux intrants et des
prix équitables pour les récoltes indispensables stimuleraient la production, ce qui réduirait
la dépendance vis-à-vis des importations qui consomment un pourcentage élevé des
devises. La souveraineté alimentaire est essentielle.
Il est impératif de stabiliser le système électro-énergétique national en mettant en œuvre
les actions du Programme de gouvernement et de surmonter la crise énergétique qui nous
affecte tant dans tous les secteurs.
Nous devons veiller à ce que le modèle de développement économique et social
maintienne un équilibre adéquat entre centralisation et décentralisation. La clé, c’est
équilibrer la stabilité macroéconomique avec l’innovation, en intégrant les acteurs
économiques dans une relation adéquate, en attirant les investissements étrangers directs
et en donnant la priorité à la production nationale.
Pour stimuler l'activité économique, il est également nécessaire d'exercer un contrôle
rigoureux sur les accords et leur mise en œuvre, afin d'évaluer les résultats, de corriger les
déviations et de maintenir l'objectif de croissance économique accompagnée de
développement social.
Ce contrôle efficace est complété par l'implication de la population dans la prise de
décision par le biais de mécanismes tels que les consultations populaires, les audiences
publiques et les plateformes numériques, le tout, associé à une formation idéologique
approfondissant les valeurs du socialisme et le rôle de l'individu en tant qu'agent actif dans
la société, peut contribuer à générer un sentiment plus fort d'appartenance et
d'engagement envers le projet national, le Projet Pays.
Dans la lutte contre les tendances négatives existantes dans la société, il faut reconnaître
que nous n'avons pas réussi à agir avec toute la force que requiert cette priorité
nécessaire.
Des problèmes et des comportements qui nuisent à la construction socialiste s'accumulent
dangereusement, et certains atteignent des proportions et des niveaux désormais
inadmissibles.
La cause fondamentale en est le manque de contrôle des mesures adoptées, ce qui
conduit à une mise en œuvre déformée des politiques, des lois, des décrets et autres
normes juridiques.

Le Commandant en chef a toujours souligné l'importance de la morale et de l'éthique dans
la construction du socialisme, soulignant l'incompatibilité de la corruption et de
l'indiscipline sociale avec les valeurs révolutionnaires. Et le Général d'armée a toujours
insisté sur la nécessité de renforcer l’institutionnalité et la discipline en tant que piliers
fondamentaux du développement du pays.
Des deux, nous avons appris, parmi leurs leçons fondamentales, que l’on ne peut pas
négliger la participation populaire et le contrôle en tant que mécanismes essentiels pour
garantir la transparence et la justice sociale.
La lutte contre la corruption, le délit, les illégalités et l'indiscipline sociale à Cuba a toujours
été menée selon une approche multiforme combinant éducation, renforcement
institutionnel, transparence, participation populaire et justice sociale, le tout dans le cadre
des principes du socialisme et de la Révolution cubaine. Ce principe ne peut être négligé
sous aucun prétexte, car il est l'essence même de notre projet de nation indépendante,
souveraine, socialiste, prospère et durable.
Les exercices complets de lutte contre le délit nous apportent des enseignements très
précieux sur tout ce que nous ne pouvons pas négliger. Tout d'abord, nous devons
maintenir l'intensité des actions intégrées, donner la priorité au caractère préventif avec la
mise en œuvre sans délai du contrôle populaire et institutionnel.

Il faut libérer les entreprises étatiques et non étatiques des obstacles bureaucratiques qui existent encore et les empêchent de déployer tout leur potentiel dans le développement des forces productives du pays.

Notre peuple réclame plus d’action et une meilleure information sur les interventions
menées contre le délit, les illégalités et la corruption ; une rigueur intransigeante dans les
cas de corruption, drogues, actes violents et vandalisme ; une lutte active contre les
manifestations de favoritisme, népotisme, l’individualisme, l’égoïsme, le travail bâclé, la
négligence, l’insouciance, le manque de contrôle, la tricherie et les mensonges. Ils
exigent, bien sûr, de traiter les affaires jusqu’au bout avec une information publique et
exemplaire et une plus grande prise en charge et un suivi des dénonciations de la
population, une tâche qui distingue comme peu, le lien indispensable avec le peuple,
depuis les années fondatrices de notre Révolution.
Nous devons notamment mener une lutte permanente et intense contre les délits associés
à la vente et à l’usage des drogues.
La société cubaine doit être sauvée à temps de ce mal qui détruit des foyers, des familles,
des êtres humains et est devenue un cancer incurable de cette époque dans pratiquement
le monde entier. Tout simplement, non ! À Cuba nous n’allons pas accepter les bras
croisés que l’on vole le corps et l’âme de nos enfants.
Après avoir abordé les contenus fondamentaux sur les priorités du travail du Parti, je
souhaite confirmer un groupe d’idées, que j’ai exprimé à d’autres moments, sur ce sujet:
« Le plus révolutionnaire au sein de la Révolution est et doit toujours être le Parti, tout
comme le Parti doit être la force qui révolutionne la Révolution.
L’interprétation et l’application constante du concept de Révolution du Commandant en
chef est notre guide.
La défense de l’unité doit prévaloir en tant que tâche numéro un.
La reconnaissance et la défense des essences : l’indépendance, la souveraineté, la
démocratie socialiste, la paix, l’efficience économique, la sécurité et les conquêtes
sociales, c’est cela le socialisme !
Consolider l’autorité acquise grâce aux mérites de la Génération historique et préserver le
leadership et l’autorité morale de l’organisation.
Renforcer les dynamiques de fonctionnement du Parti et la proactivité de ses militants
face aux problèmes les plus pressants de la société.
Renforcer la vie interne du Parti pour avoir davantage de vie externe. Se projeter dans son
domaine avec de véritables préoccupations pour le fonctionnement de la société, et avec
un pouvoir de convocation et de mobilisation qui déjouera tout plan des ennemis de la
nation cubaine.

Faire de la croissance des rangs du Parti un processus qui suscite un intérêt authentique,
avec une répercussion sociale; générer des méthodes de travail plus attrayantes, allant de
la reddition de compte du militant aux dynamiques quotidiennes du travail politique dans
les municipalités et les provinces.
Nous ne pouvons pas nous laisser vaincre par le poids des difficultés. Il convient de
donner une nouvelle vitalité à la mobilisation populaire, dont les initiatives nous renforcent.
Unissons-nous à la lutte pour une prospérité qui aille de l’alimentation jusqu’aux loisirs, qui
inclut le développement scientifique, une richesse spirituelle supérieure, le bien-être, et qui
renforce la conception du fonctionnel et du beau.
Abordons avec clarté et transparence les batailles pour élever la qualité de vie des
Cubains et invitons les jeunes à participer avec leur enthousiasme naturel à toutes les
tâches cruciales du pays, ainsi nous réactiverons les essences de la Révolution et du
Parti.
La recherche constante d’alternatives émancipatrices ont également besoin d’un bain de
science et de technologie, qui doit faire partie de ce processus.
Construire une économie socialiste basée sur le savoir, une société de plus en plus
fondée sur le savoir. Un horizon prometteur pour les nouvelles générations.
Être à l’avant-garde de la lutte contre la corruption, les comportements malhonnêtes,
l’abus de pouvoir, le favoritisme et la double morale.
La démocratie est d'autant plus socialiste qu'elle est plus participative. Il nous appartient
d'encourager la participation populaire en créant des espaces et des procédures, afin de
prendre en charge, d'évaluer et de mettre en œuvre les demandes et les propositions qui
la rendent effective.
Dans notre volonté d'affronter et de transformer le contexte, nous ne devons pas renoncer
au prestige, à la décence, aux droits, à l'efficience, à la qualité, à la culture du détail, à la
beauté, à la vertu, à l'honneur, à la dignité et à la vérité dans tout ce que nous nous
proposons et ce que nous faisons.
Il nous faut progresser dans la réorganisation, la relance, la pondération et le
renforcement des valeurs éthiques et morales qui nous ont amenés jusqu'ici, ébranlés
sans doute au cours des dernières décennies par les adversités et les circonstances
successives difficiles que nous imposent l'ordre mondial injuste, le blocus criminel et nos
propres limites.
Un exercice systématique dans lequel nous répondons aux questions suivantes : Que
faisons-nous pour encourager la prise en charge des militants et la croissance du Parti
dans toutes les situations ? Dans quelle mesure le mécanisme des évaluations
périodiques des cadres et des militants a-t-il une incidence effective sur les méthodes
utilisées dans le travail politique de chacun ? Quelle est l'efficacité des procédures
d'évaluation et de reddition de comptes dans l'action ? Que fait-on dans chaque
environnement partisan pour garantir la participation réelle des masses à la prise de
décision ? Que discutons-nous et comment dans les cellules ? Que fait-on pour
perfectionner le travail des organisations de masse ? Quelle est la qualité des accords
conclus et que résolvent-ils ? Quelle est la qualité du suivi de la mise en œuvre des
accords ?
Nous devons assurer une réflexion quotidienne approfondie sur la manière dont nous
remplissons nos fonctions en tant qu'organisation partisane.
Lorsque les problèmes concrets des hommes et des êtres de chair et d'os qui nous
entourent s'aggravent, nous pouvons faire appel à Marti. Aspirer à ce que chaque Cubain
soit martinien. Marti est capable de faire de chaque Cubain un patriote car il nous inspire
une protection éthique, un amour profond pour la Patrie, une résistance face à l'adversité
et une vie intègre.
Pourquoi n'enseignons-nous pas ces choses tous les jours et avec ses mots dans les
écoles ? Pourquoi n'écrivons-nous pas chaque matin au tableau des phrases de Marti

telles que celle-ci : « Les hommes doivent vivre dans la jouissance pacifique, naturelle et
inévitable de la liberté, comme ils vivent dans la jouissance de l'air et de la lumière, afin
que les enfants, les adolescents et les jeunes les interprètent dans un dialogue ouvert » ?
Pourquoi ne discutons-nous pas largement avec les élèves plus âgés de l'article de Marti
dans [ le journal] Patria sur Le remède annexionniste, ou La défense de Cuba ?
Chers membres du Comité central,
Dans le contexte mondial décrit, totalement défavorable à ceux qui défendent le
multilatéralisme, la paix, la justice sociale, la solidarité, les idées humanistes et la
construction socialiste, dans ce contexte plein d'incertitude et d'insécurité, il est certain
que des forces alternatives à la domination unipolaire de l'impérialisme étasunien ont
émergé et continuent de se consolider, lesquelles se matérialisent dans des pays
spécifiques et dans des organismes ou des groupements de pays tels que les BRICS, qui
recherchent une plus grande indépendance et veulent briser le joug exclusif de la finance,
de la technologie et des règles du jeu dépendantes de l'économie et de la puissance des
États-Unis.
Nous sommes déterminés à élargir les relations avec les BRICS, et à tirer parti de leur
potentiel. Il ne fait pas de doute qu’il s’agit d'une alternative novatrice que nous devons
soutenir.
Dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes, et conformément au calendrier
électoral de divers pays, l’équilibre politique devrait devenir plus défavorable que le
scénario connu au cours de ces dernières années.
Dans ce contexte, les liens fraternels avec le Venezuela, la relation importante et
chaleureuse qui s'est renforcée avec le Mexique ces dernières années, les liens avec le
Nicaragua et le Honduras, et la position commune de la CARICOM sont des piliers que
nous devons protéger.
Les liens politiques et économiques avec la Chine et le Vietnam ont continué à se
consolider, et ces deux pays jouent un rôle croissant et important dans les grands défis
économiques qui nous attendent. La relation politique avec la Russie se renforce. Nous
continuerons à promouvoir la participation de Cuba en tant que pays observateur au sein
de l'Union économique eurasienne.
D'une manière générale, malgré les difficultés et la campagne féroce menée par les États-
Unis, Cuba conserve une influence politique importante dans la région et au niveau
mondial. Il s'agit d'une autorité bien méritée par nos dirigeants historiques et respectée
dans le monde entier, car elle repose sur des principes et une tradition de solidarité sans
égal. C'est une autorité qui nous donne une voix écoutée et influente lors d'événements
internationaux importants.
Camarades,
Il est capital d’avoir approuvé la convocation au 9e Congrès du Parti et les idées
générales pour sa réalisation.
Ce sera le Congrès d'un quinquennat où le progrès consiste à avoir résisté, à lutter et à
construire le socialisme en faisant face, avec un héroïsme et une dignité sans pareils, à la
politique honteuse et génocidaire de l'empire, accroché à son plan, jamais abandonné, de
nous faire disparaître.
Il appartient au 9e Congrès de présenter une stratégie de perfectionnement du travail du
Parti, idéologique et socio-économique, qui éclairera, perfectionnera ce dont nous
disposons et apportera des réponses aux problèmes.
Ce sera un Congrès de la continuité de la Révolution au milieu d'une situation mondiale et
nationale défavorable.

Ce doit être un Congrès critique, mais qui proposera et approuvera également des voies
pour surmonter la situation actuelle dans des conditions de blocus, y compris plus
sévères.

Il faut défendre l'unité par des actions, en encourageant la participation du peuple et en particulier des jeunes à tous les processus décisifs pour le maintien et le développement de la société dans tous les domaines, principalement l'idéologie et l'économie. Photo: José Manuel Correa

Je tiens à insister sur la nécessité d'une consultation aussi large que possible des
documents du Congrès avant sa tenue : avec les militants, et les non-militants, lors de
réunions par secteurs, avec des spécialistes par thème, au sein des conseils de direction
et des structures fondamentales des organismes de l'administration centrale de l'État, du
système d’entreprises, du système budgétaire, avec les jeunes. Ce n'est qu'à partir de ces
consultations que nous devrons définitivement travailler sur les propositions.
Après le Congrès, il faudra mener le débat correspondant et organiser une consultation
populaire pour sceller ses accords avec la volonté de notre peuple.
Quant à la signification de ce processus, qui n'est jamais achevé tant que le peuple ne se
l'est pas approprié, je tiens à rappeler les paroles éclairantes du camarade Raul. Ce sont
des paroles qui nous alertent sur la valeur des engagements que nous prenons à chaque
réunion du Parti, nous qui avons la haute responsabilité de le représenter devant le reste
des militants et devant tout le peuple.
Le Général d'armée déclarait en 2011 : « [...] le plus grand obstacle auquel nous sommes
confrontés dans l'application des accords du 6e Congrès est la barrière psychologique
formée par l'inertie, l'immobilisme, la simulation ou la double morale, l'indifférence et
l'insensibilité, que nous sommes obligés de surmonter avec constance et fermeté, en
premier lieu, les dirigeants du Parti, de l'État et du gouvernement. [...] Nous ferons preuve
de patience et de persévérance face aux résistances au changement, qu'elles soient
conscientes ou inconscientes. J’alerte sur le fait que toute résistance bureaucratique à la
stricte application des accords du Congrès, massivement soutenus par le peuple, sera
vaine. »
Chers participants au Plénum,
Ferme, sans se vanter de ses propres actes d'héroïsme, avec une dignité qui échappe à
toute négociation possible, le peuple cubain vit des jours extrêmement difficiles. Et il le fait
en mettant à l'épreuve tout son savoir, en laissant libre cours y compris à son imagination
sur ce chemin complexe, terrestre, exigeant en inventivité et en adaptabilité, un chemin
que les Cubains et les Cubaines connaissent très bien : celui de la résistance intelligente,
qui ne signifie pas supporter avec rigidité, mais en cherchant, contre vents et marées,
comment surmonter les obstacles, comment aller de l'avant et, plus encore, vaincre.
Ce sont les crises qui génèrent des idées, déclara le commandant en chef Fidel Castro
Ruz dans un discours prononcé en juin 1985 et adressé spécialement à un auditoire de
Notre Amérique. À cette occasion, fidèle à sa conviction qu'il est possible de lutter et de
vaincre, il déclara que les crises génèrent de la conscience, génèrent de l'unité, génèrent
des programmes de lutte. Et le 10 octobre 1991, lors de l'inauguration du 4e Congrès du
Parti communiste cubain, qui eut lieu au théâtre Heredia de la province héroïque de
Santiago de Cuba, Fidel expliqua en détail pourquoi le pays traversait une période
exceptionnelle. Rappelons-nous alors que le monde était en pleine reconfiguration et que
le fait que nous ne bénéficierions plus de l'accompagnement et du soutien du camp
socialiste était déjà une réalité.
Aujourd'hui, dans toute son ampleur et sa beauté, émerge la grande tâche qui incombe à
tous les révolutionnaires et patriotes cubains : sauver la Patrie, la Révolution et le
socialisme, un effort dans lequel – et nous le savons depuis longtemps – toute main qui se
tend, toute bonne idée s’avère indispensable, précieuse, sacrée dans cette force inclusive
que nous appelons résistance.

Ces temps-ci, le mot « crise » revient sans cesse, car il est le reflet d’une réalité de plus
en plus complexe et accablante. Le monde est frappé par de multiples crises, en premier
lieu la crise humanitaire, et nous, au milieu des turbulences planétaires, méprisés et punis
par l'ennemi le plus puissant de l'Histoire, confrontés à de nombreux problèmes internes,
nous avons pour nous l'expérience de six décennies passées à chercher jusqu'à trouver
les solutions toujours possibles dans des situations exceptionnelles, dans des contextes
extrêmes.
Nous avons les possibilités dont parlait Fidel, parce que nous sommes un peuple qui sait
se battre ; parce que nous avons la fibre des cimarrones et des mambises – si audacieux
et intelligents – ; parce que nous sommes les héritiers de femmes et d'hommes qui ont
défié toute logique à maintes reprises et ont su vaincre ; parce que nous sommes les
enfants d'une Révolution faite à force d'intelligence et de courage.
Les visites du Parti que nous avons effectuées dans tout Cuba depuis le début de l'année
2024 nous ont permis de voir, dans les endroits les plus divers, qu’il existe des collectifs
de travailleurs qui, au lieu de rester les bras croisés face à une situation difficile, au lieu de
se lamenter, ont mis leur intelligence au service du changement. Ceux-là mêmes, qui ont
su briser l'inertie, ceux qui ont eu une pensée transformatrice, ceux qui ont fait preuve
d'adaptabilité, d'imagination et d'audace, récoltent aujourd'hui le fruit de leur réussite. Face
à une crise, ils ont préféré aller au-delà de son analyse et se sont concentrés sur la
manière de la surmonter, de la dépasser. Ils sont source d'inspiration et modèles.
Audacieux par nature, vifs dans l'action, enfants d'une Révolution qui a défendu le savoir,
nous, les Cubains, saurons toujours découvrir de multiples portes là où se présentera une
crise qui pourrait signifier pour d'autres l'annonce de l'impossible.
Cela explique pourquoi nous sommes ici, parce que les crises successives nous ont
toujours propulsés vers de nouvelles réussites ; parce que nous aimons nous dépasser ;
parce que nous n'aimons pas perdre et, encore moins, nous rendre et parce que l'attitude
de lutte fait partie de notre identité comme un code indélébile de notre séquence
génétique.
Allons de l'avant ! Combien sommes-nous ? Nous sommes nombreux ! Si à d'autres
moments cruciaux, quelques-uns ont accompli le miracle d'une graine gigantesque qui a
donné naissance à l'histoire, aujourd'hui, nous sommes des millions capables d'unir nos
intelligences, capables d'être également ce torrent de sentiments, comme Haydée
Santamaria a si bien défini la Révolution ; capables de maintenir la condition de dignité
humaine à laquelle nous avons tous pu accéder un jour grâce à l'œuvre et à l'amour de la
Révolution, et d’où rien ni personne ne nous fera descendre.
C'est avec cette conviction que nous commémorerons, le 26 juillet prochain, l'anniversaire
rassembleur de l'assaut des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, dans la
province combative de Ciego de Avila.
Ici, dans tout Cuba, nous sommes toujours le 26 !
La Patrie ou la mort !
Nous vaincrons !
(Ovation.)