
Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique du Parti et Premier ministre, a présenté l'analyse de la mise en œuvre et de l'impact des mesures du Programme de gouvernement visant à corriger les distorsions et à relancer l'économie, dans son intervention lors de la première journée de la 5e Période ordinaire de sessions du Parlement cubain dans sa 10e législature.
En présence du général d'armée Raul Castro Ruz, leader de la Révolution cubaine, et du Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, le Premier ministre a précisé que cette ligne de travail, présentée en décembre sous forme de projection, s'est aujourd'hui consolidée en un Programme de gouvernement, structuré par des objectifs et des buts concrets.
À propos du premier objectif, à savoir progresser dans la mise en œuvre du programme de stabilisation macroéconomique, il a fait référence à la politique fiscale, dans laquelle « au cours des quatre premiers mois, alors qu’un déficit budgétaire était prévu, nous avons obtenu un excédent », a-t-il souligné.
Le Budget de l'État a enregistré un excédent tous les mois, s'élevant à 27 905 millions ; les recettes brutes ont été dépassées, notamment les recettes fiscales de 6 %. En outre, 21 513 millions de pesos ont été collectés grâce à des ajustements fiscaux.
Concernant les mesures de contrôle et de discipline fiscale et budgétaire, il a indiqué que les dettes déterminées s'élèvent à 4, 484 milliards de pesos, et que les mesures de recouvrement permettent d'en couvrir 62 %.
96,4 % des contribuables possèdent des comptes bancaires fiscaux, ce qui représente une avancée, étant donné qu'en décembre 2024, ce chiffre était d'environ 80 %. Toutefois, sur les 496 373 comptes ouverts, 26 % ont un solde nul, a-t-il déclaré.
« Des mesures plus strictes seront prises pour éradiquer les violations dans l'utilisation de ces comptes », a-t-il assuré.
Il a détaillé d'autres mesures liées à ce sujet :
- Renforcement du fonctionnement du groupe interinstitutionnel pour le développement de la surveillance fiscale.
- Mise en place du nouveau système de paiement des travailleurs de l'ONAT, des inspecteurs et des gestionnaires des amendes.
- La campagne de déclaration sur l'honneur a atteint 99,7 %, soit un taux supérieur à celui de 2024 (98,9 %). Dans 13 provinces et 158 municipalités, le taux a atteint 100 %.
Marrero Cruz a indiqué que l'inflation annuelle a été de 14,75 %, contre 30 % prévu. Bien que la tendance soit à la décélération, elle reste élevée. Il a souligné que les gouvernements territoriaux ont le pouvoir de fixer les prix, mais que les effets escomptés ne sont pas toujours atteints.
Au sujet du contrôle des prix, il a indiqué que 1 066 435 inspections ont été effectuées, soit environ 450 000 de plus qu'au second semestre 2024, et que les résultats suivants ont été obtenus :
- infractions détectées : 675 783
- amendes infligées : 661 653
- recouvrement au titre des amendes : + 2 177 millions
- fermetures d'établissements : 8 430
- saisies : 2 432
- plaintes reçues et traitées :12 693
En matière de Politique monétaire et de change, il a souligné les progrès réalisés dans la mise en œuvre et le contrôle de la dollarisation partielle, et parmi les mesures déployées :
- Approbation de 29 programmes d'autofinancement en devises.
- Mise en place de l'utilisation de la carte prépayée pour les personnes morales et le paiement en dollars aux entités étrangères.
- Acceptation des espèces en devises dans certains secteurs et activités.
- Paiement aux producteurs en devises pour les biens exportables et aux producteurs agricoles qui remplacent les importations.
- Mise en place des conditions nécessaires à la mise en œuvre du nouveau mécanisme de gestion, de contrôle et d'attribution des devises.
- Mise à disposition de la stratégie politique et communicationnelle et du calendrier de formation des différents acteurs.
Il a déclaré que la quantité d'argent en circulation dans l'économie continue de ralentir, même si les niveaux restent élevés par rapport aux niveaux recommandés. La croissance interannuelle a été de 13,9 %, contre une augmentation de 21,6 % à la fin de l'année précédente.
La masse monétaire en circulation a également augmenté, ce qui s'explique, selon lui, par la faible offre en monnaie nationale, la rétention de masses monétaires importantes, la préférence pour l'utilisation des espèces et la dynamique de l'utilisation du dollar dans l'activité commerciale des formes de gestion non étatiques (FGNE).
Concernant la stabilité du système financier et la bancarisation, le Premier ministre a déclaré que le plan d'action visant à renforcer la stabilité financière du système bancaire était mis en œuvre et que les montants et les opérations via les canaux de paiement électroniques étaient en augmentation.
À ce sujet, il a souligné que plus de six millions de personnes utilisent au moins l'une des passerelles nationales, même si les paiements en ligne n'atteignent pas les niveaux prévus. En outre, des mesures sont prises pour encourager les opérations en ligne des formes de gestion non étatiques.
AUGMENTER ET DIVERSIFIER LES RECETTES EXTÉRIEURES DU PAYS
À propos de cet objectif, le Premier ministre a précisé que les devises constituent une source fondamentale pour la réalisation du Plan de l’économique nationale.
À cet égard, il a souligné que des mesures et des actions visant à dynamiser les investissements étrangers ont été approuvées et sont en cours de mise en œuvre, telles que la simplification, l'assouplissement et la dynamisation des processus d'évaluation et d'approbation des projets et des affaires.
Il a précisé que des efforts sont en cours pour mettre en place des mécanismes financiers différenciés, accorder des droits réels afin de stimuler la production agricole et encourager précisément les investissements dans ce secteur.
Il a souligné un autre sujet dont se plaignent beaucoup les investisseurs : le processus bureaucratique et le manque de souplesse, d'efficacité et d'efficience des organismes employeurs, « les agences dites employeuses », pour lesquels des mesures seront également mises en œuvre afin de flexibiliser l'accès à l'emploi.
D'autres mesures portent sur :
- Autoriser le paiement des primes en devises.
- Classer comme entreprises à capitaux entièrement étrangers celles qui signent des contrats de location d'installations touristiques.
- Introduire des avantages fiscaux spéciaux pour les investissements dans certains secteurs d'intérêt pour le pays ayant un impact sur la production et également dans certaines provinces.
Quant aux nouvelles modalités d’affaires entre les entreprises étatiques et les formes de gestion non étatiques, il a souligné qu'il existe déjà huit contrats signés, dans de nombreux cas avec des sociétés de commercialisation, des formes de gestion et des micro, petites et moyennes entreprises qui fournissent des services conjoints.
Il a indiqué que des progrès ont été réalisés dans la réglementation des opérations du Commerce extérieur destinées aux formes de gestion non étatiques, et que leur volumes d’importations dans le pays ont augmenté.
Des propositions de politiques ont été élaborées pour encourager les exportations de services informatiques et des entités du secteur de la connaissance, « qui sont aujourd'hui très puissantes, cette intelligence collective, cette capacité de nos professionnels constituant l'une des grandes réussites de la Révolution ».
Il a souligné que les exportations et les recettes en devises n'ont pas connu une évolution favorable au cours du premier semestre, et que les mesures mises en œuvre doivent donc contribuer à inverser cette tendance.
Marrero Cruz a indiqué que les difficultés financières ont affecté les infrastructures et la qualité des services de télécommunications, avec des pertes de plus de 500 millions de dollars par an au cours des trois dernières années.
Le chef du gouvernement a déclaré que « les erreurs connues de tous concernant la manière dont ont été menées la mise en œuvre et la stratégie politique et communicationnelle des nouvelles mesures adoptées par l'Entreprise de télécommunications de Cuba (Etecsa) ont provoqué des mécontentements légitimes qui ont été pris en compte ».
En 46 jours, a-t-il souligné, ces mesures ont permis d’encaisser 24 839 000 dollars, soit environ 540 000 dollars par jour, ce qui contraste avec les 10 000 dollars qui étaient perçus quotidiennement auparavant.
Il a souligné que ces recettes sont destinées à la remise en état progressive des infrastructures de télécommunications du pays, à de nouvelles contributions et à l'élargissement et au développement de ses services grâce aux nouvelles technologies.
Par ailleurs, il a précisé que les exportations de services de télécommunications, qui étaient en baisse considérable, ont clôturé l'année avec une croissance de 3,5 % grâce à ces mesures.
Concernant le financement extérieur, il a ajouté que le montant de la dette reste élevé, ce qui constitue l'un des principaux obstacles aux processus de négociation.
« La renégociation de la dette est une priorité, nous avons été très sérieux à ce sujet. Les relations avec les pays stratégiques et amis, ainsi qu'avec les organismes multilatéraux, se sont intensifiées. Nous avons essayé de trouver des financements pour l'activité productive et exportatrice, mais nous n’avons pas avancé suffisamment », a-t-il précisé.
AUGMENTER LA PRODUCTION NATIONALE EN INSISTANT SUR L'ALIMENTATION
À cet égard, il a assuré que la plupart des productions agricoles et les plans étaient respectés. Cependant, les résultats, bien que supérieurs, sont loin du potentiel et de la demande de la population.
Il a également souligné que les indicateurs du programme d'agriculture urbaine, suburbaine et familiale sont en hausse, avec 20 000 tonnes supplémentaires de légumes et d'épices au cours du premier semestre, et que 12 000 jardins potagers et parcelles familiales ont été intégrés à la production, ce qui favorise le recours à l'agroécologie.
Il a ajouté que l'autoapprovisionnement des différentes institutions étatiques augmente également, bien qu'elle reste insuffisante. « Ces modules agricoles doivent inciter toutes les institutions publiques à produire également des denrées alimentaires ».
Il a précisé que les passations de contrat avec les différentes formes de production ont été respectées et que des contrats ont été passés avec plus de 60 000 producteurs par rapport à l'année précédente, mais des irrégularités persistent. La première phase de l'exercice d'utilisation et de possession des terres s’est achevée, et au cours de la deuxième phase, 81 % de ces irrégularités ont été résolues. Dans le cas du gros bétail et de son enregistrement, 100 % des propriétaires ont été contrôlés et toutes les irrégularités ont été résolues également.
Le Premier ministre a précisé qu'il avait été décidé de contrôler chaque mois les propriétaires fonciers et a souligné que les bilans alimentaires municipaux n'avaient pas progressé comme prévu, citant comme exemple le cas de 22 municipalités qui pourraient s'approvisionner en riz.
Lors de la récolte sucrière, le plan sucrier n'a pas été respecté, tout comme les niveaux de production industrielle prévus, en raison des contraintes liées au besoin de devises pour acheter des matières premières, mais un changement s'est produit.
Il a donné l'exemple des progrès réalisés dans les enchaînements productifs entre les secteurs d’entreprisesé et les formesde gestion de l'État.
En résumé, il a souligné que, bien que la campagne d’ensemencement progresse, la demande alimentaire de la population n'est pas satisfaite.
REDIMENSIONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENTREPRISE D'ÉTAT SOCIALISTE ET DES AUTRES ACTEURS ÉCONOMIQUES
À propos de l'objectif 4, qui vise à promouvoir la redimensionnement et le développement de l'entreprise d’État socialiste et des autres acteurs économiques et leur rôle complémentaire, Marrero Cruz a indiqué qu'à la fin du mois de février, 316 entreprises affichaient des pertes s'élevant à plus de 1,2 milliard de pesos. Il a également indiqué que des vérifications avaient été effectuées et avaient permis de constater l'existence de plans de mesures visant à réduire progressivement ces pertes.

Dans le cadre du renforcement de l'entreprise d’État socialiste, la proposition de créer l'Institut national des actifs des entreprises étatiques a été approuvée, et il a souligné l'existence de 115 moyennes, petites et micro-entreprises (MPME) étatiques.
Quant aux acteurs économiques non étatiques, il est apparu qu'environ 496 000 personnes travaillent dans ce secteur complémentaire, que plus de 16 000 MPME et coopératives non agricoles (CNA) opèrent déjà dans le pays et que des progrès sont réalisés dans les mécanismes de communication.
Il s’avère important d'élaborer les conditions fixant les relations contractuelles entre les formes de gestion étatiques et non étatiques, la proposition de principes pour la conclusion d'accords commerciaux entre les deux parties, ainsi que les conditions de constitution d'entreprises mixtes.
Au cours de cette période, 33 municipalités se sont ajoutées aux 16 qui approuvaient déjà, à ce niveau, les formes de gestion non étatiques, conformément aux dispositions du décret-loi n° 88 de 2024. « L'objectif est que cela se fasse dans toutes les municipalités », a souligné le chef du gouvernement.
Des progrès ont été réalisés dans la réorganisation des objets sociaux et la cohérence entre les activités secondaires et principales déclarées par les acteurs économiques non étatiques.
Afin d'améliorer le transport de passagers, dont le fonctionnement est complexe en raison du manque de pièces de rechange, de carburant et de l'état du parc automobile, le pays continuera à produire des tricycles électriques et à intégrer les nouveaux moyens qui ont été acquis ou loués à l'étranger. Il convient de souligner que le fonds pour le développement des transports permettra une amélioration progressive de la technique.
Par ailleurs, les entreprises de transport n'utilisent pas pleinement leurs capacités de diversification et d'augmentation de leurs revenus. La politique de commercialisation des véhicules a eu des effets positifs.
Concernant les entreprises commerciales et gastronomiques, il a signalé que la plupart d'entre elles présentent des performances économiques et financières médiocres. On observe un manque d'attention de la part des groupes d'entreprises et les actions des unités d'entreprise de base (UEB) constituées dans le cadre du Perfectionnement sont freinées, a-t-il ajouté. Une situation similaire se produit dans le Système de l’agriculture, où certains dirigeants continuent de compliquer la gestion des UEB.
Au sujet de l'approvisionnement en eau, Marrero Cruz a déclaré que des difficultés persistent et a indiqué qu'une stratégie est mise en œuvre à cet égard. « Bien que des résultats tangibles n'aient pas été obtenus, les conditions ont été créées pour que des progrès soient réalisés au cours du second semestre de l'année », a-t-il affirmé.
AVANCER DANS LA GESTION STRATÉGIQUE DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL
En abordant l'objectif général N° 5 du programme, Marrero Cruz a souligné que les processus suivants sont en cours :
- Perfectionnement des organes municipaux du Pouvoir populaire.
- Consolidation des compétences décentralisées.
- Insertion de nouveaux acteurs économiques dans le tissu productif, en habilitant les municipalités à les approuver.
- Perfectionnement des structures et des effectifs.
- Création et consolidation des systèmes productifs locaux pour changer la matrice productive municipale.
- Publication de l'instruction sur les prémisses pour renforcer et organiser le fonctionnement du gouvernement provincial.
À propos de la gestion des ressources communales, il a indiqué que cette compétence a été transférée au ministère des Industries, qui procède actuellement à la réorganisation des structures et des procédures, compte tenu de la situation complexe à laquelle cette activité est confrontée dans le pays.
Il a souligné l'inclusion des investissements internationaux dans cette gestion, compte tenu du lien qu'elle entretient avec la récupération des matières premières.
Il a déclaré que les stratégies de développement, tant au niveau provincial que municipal, sont en cours de certification, avec la participation des universités et des centres de recherche. « Six provinces ont perfectionné leurs stratégies et les autres les auront finalisées avant la fin de l'année, y compris La Havane, qui ne disposait pas de stratégie de développement », a-t-il précisé.
Parmi les principaux résultats au niveau local, le Premier ministre a indiqué que 2 261 projets de développement local ont été approuvés, dont 82 % sont de nature économique et productive.
- Le Conseil exécutif du Conseil des ministres a examiné la proposition de politique visant à mettre à jour les normes juridiques qui régissent la gestion stratégique du développement territorial.
- Dans le cadre de la coopération internationale, 288 projets sont mis en œuvre dans 113 municipalités, conformément aux lignes directrices et aux programmes de développement des provinces.
- Des progrès ont été réalisés en matière de gestion et de contrôle des budgets locaux. Toutes les provinces dépassent les objectifs du plan de recettes cédées.
Il a toutefois souligné la nécessité de poursuivre les actions visant à aligner les stratégies de développement, tant au niveau municipal que provincial, et les projets de développement local sur la mise en œuvre du Programme de gouvernement.
Il a déclaré que la contribution territoriale au développement local (CTDL) reste une source importante de financement pour les provinces. À cette fin, des ajustements ont été approuvés pour l'utilisation de ces ressources financières, notamment l'augmentation de la retenue de la CTDL aux municipalités qui, à la fin du mois d'avril, auraient besoin de financement pour ces projets de développement.
En outre, il a été décidé d'autoriser les municipalités qui ont dépassé leurs plans de recettes cédées à la fin de l'année 2024 à conserver une partie de ce résultat, ainsi que de mettre à jour le cadre réglementaire relatif à l'utilisation de la CTDL et de réviser les dispositions relatives aux limites de son utilisation.
TRAVAILLER AU PERFECTIONNEMENT DE LA GESTION DU GOUVERNEMENT
À cet égard, Marrero Cruz a indiqué que des incitations salariales ont été approuvées pour les unités budgétisées bénéficiant d'un traitement spécial et les organisations autonomes et autofinancées.
Il a déclaré que, dans le cadre du système de travail du gouvernement, une politique visant à améliorer le contrôle du respect des lois et autres dispositions, ainsi qu'à renforcer le conseil politique, a été approuvée.
Il a précisé que des visites gouvernementales complètes ont été effectuées dans plusieurs municipalités et provinces, mais « il faut mieux mesurer les résultats de ces visites, qui ne doivent pas se limiter à un aspect ponctuel, mais évaluer réellement tous les programmes ».
Le chef du gouvernement a déclaré que les visites de l'Organisme d'administration centrale de l'État et des entités rattachées et subordonnées au gouvernement central se poursuivent et que 91 % des questions de la population et des électeurs ont reçu une réponse.
Compte tenu des contraintes existantes, a-t-il dit, « nous recherchons des alternatives viables pour obtenir de meilleurs niveaux de réponse, mais aussi de solutions, car répondre, ce n'est pas résoudre ».
Marrero Cruz a précisé que dans le contexte actuel de guerre économique, nous avons besoin de travailleurs « prêts à se chercher des problèmes, exigeants, fermes, qui soient des exemples, dotés de leadership et prêts à écouter et à s'associer aux collectifs dans la recherche de solutions aux problèmes ».
Il a affirmé que dans le cadre de cet objectif N° 6, un travail est également mené en vue de la préparation du 9e Congrès du Parti, dirigé par le Premier secrétaire et dans lequel le gouvernement préside la Commission économique et sociale, qui travaillera au cours du second semestre sur le rapport de mise en œuvre des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution, ainsi que sur l'évaluation et la mise à jour du Plan national de développement économique et social 2030, avec une mise à jour jusqu'en 2035.
LES POLITIQUES SOCIALES GARANTISSENT LA PROTECTION DES PERSONNES, DES FAMILLES, DES FOYERS ET DES COMMUNAUTÉS EN SITUATION DE VULNÉRABILITÉ
À propos de l'élaboration des politiques sociales, il a déclaré que la Commission nationale chargée des politiques sociales était en cours de constitution et qu'elle traiterait en priorité les questions de prévention sociale.
Dans le but d'améliorer les services, des plans d'action visant à renforcer le Système national de santé et d'éducation ont été approuvés. Même si les problèmes sont évidents, tels que le manque de certains équipements et médicaments dans le secteur de la santé, trois nouveaux vaccins ont pu être introduits pour la protection des mineurs.
Par rapport au secteur culturel, il a déclaré que des efforts intensifs étaient déployés dans les communautés pour développer l'enseignement artistique et perfectionner le système.
Le Programme national contre la colonisation culturelle est l’un des aspects importants, pour lequel des actions concrètes sont menées, telles que le programme « Sembrar Ideas, Sembrar Conciencia » (Semer des idées, semer de la conscience), a-t-il précisé.
Par ailleurs, a-t-il précisé, le sport permet de systématiser l’activité physique dans les quartiers et les communautés, tout en assurant le suivi de la préparation du cycle olympique.
Abordant la dynamique démographique du pays, le Premier ministre a déclaré que, conscient que la population est une ressource fondamentale, il est indispensable d'intégrer cette question dans les stratégies de développement local, municipal et provincial.
« Nous ne pouvons pas planifier sans savoir de quelles ressources humaines nous disposons. Nous devons prendre conscience que si le nombre de naissances diminue, si le nombre de départs du pays augmente, si la population vieillit, il y a davantage de personnes qui ne sont plus actives sur le marché du travail », si bien qu’avec une faible fécondité, il y a moins de personnes qui entrent à l'école primaire ou secondaire, moins qui arrivent à l'université, et donc moins de professionnels disponibles pour le pays.
C'est pourquoi, a-t-il souligné, cette dynamique nous suggère qu'il faut mettre en place des structures plus concrètes, les mettre à jour et atteindre l'objectif fixé.
De même, il a expliqué que la réglementation relative au traitement de la discrimination fondée sur la couleur de la peau dans les domaines professionnel et civil est en cours d'actualisation, que les mécanismes d'identification, de prévention et d'information ont été renforcés, ainsi que la prise en charge des cas de violence fondée sur le genre, qui fait également l'objet d'une réglementation.
À propos des personnes en situation de vulnérabilité, il a souligné que la question des personnes errantes est un problème réel, « il existe et il faut réfléchir à sa solution, non pas le confronter, mais le prendre en charge et le résoudre ».
À cette fin, il existe une politique d'aide aux personnes ayant des comportements errants, approuvée par le Conseil des ministres, qui reconnaît ce phénomène et ses multiples causes. Des personnes qui sont prises en charge dans les centres de protection sociale, en plus de la réinsertion sociale qui est l'objectif final. « Car il est de la responsabilité du gouvernement de n’abandonner personne», a-t-il ajouté.
Quant à la transformation des communautés et l'aide sociale, il a déclaré que le travail se concentrait en priorité sur la transformation sociale de 1 252 communautés, mais qu'il convenait de l'étendre à d'autres territoires et travailler en collaboration avec les formes non étatiques.
De même, il a été approuvé, a-t-il dit, une augmentation des pensions de retraite à partir du mois de septembre, laquelle bénéficiera à 1 324 599 personnes, soit 79 % des bénéficiaires. Parmi eux, les 82 % qui perçoivent jusqu'à 2 472 pesos verront leur pension augmenter de 1 528 pesos. Cela signifie que les 438 572 retraités (33,1 %) qui perçoivent la pension minimale (1 528 pesos) verront leur pension doubler.
Les 18 % de retraités restants, a-t-il précisé, recevront une augmentation correspondant à la différence entre le montant actuel de leur pension et 4 000 pesos.
Il s'agit d'une augmentation partielle des pensions, car la situation financière actuelle ne permet pas d'envisager une réforme globale, a-t-il souligné.
LUTTE CONTRE LA TENDANCE À L'AUGMENTATION DES DÉLITS
Au cours de cette période, la mise en œuvre des directives générales conçues pour prévenir et lutter contre les délits, la corruption, les illégalités et le trafic et la consommation de drogues, dans le cadre de l'objectif N° 8 du programme gouvernemental, s'est consolidée au niveau interinstitutionnel.
Dans tout le pays, les actions de prévention et de lutte se sont intensifiées, et on observe une « maîtrise de la tendance à la criminalité » qui, selon Marrero Cruz, est l'un des principaux résultats des exercices nationaux de lutte menés périodiquement.
Il faut donc « réduire les causes et les conditions, renforcer le contrôle interne dans les lieux où se trouvent les ressources, principalement les entrepôts, les bodegas (épicerie de l’État) et les centres de transformation ». La prévention et la lutte contre les manifestations de corruption administrative, selon le principe qu'« il faut agir avec toute l'énergie nécessaire, quel que soit le responsable », et informer des résultats constituent un principe fondamental.
Concernant le trafic et la consommation de drogues, des exercices de lutte sont menés et « la politique de tolérance zéro que la Révolution a toujours soutenue face à ce fléau est confirmée », a-t-il précisé dans un contexte où sont unis le Parti, le gouvernement et les organes de contrôle et de surveillance.
RENFORCER LE PROGRAMME DE GOUVERNEMENT POUR LA RÉMISE EN ÉTAT DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE NATIONAL
À propos de la mise en œuvre du Programme de gouvernement pour la remise en état du Système électrique national, le chef du gouvernement a déclaré que, depuis l'adoption du programme en novembre 2024, le gouvernement a alloué, par différents moyens, un financement de 1,15 milliard de dollars et près de 15 milliards en monnaie nationale à la remise en état du réseau.
Il a ajouté que, comme prévu dans le programme, à la fin du mois de juin, 22 parcs solaires photovoltaïques de 21,8 MW ont été mis en service et cinq autres le seront ce mois-ci, ce qui permettra de disposer de 590 MW provenant de ce macroprogramme d'installation.
« Il est vrai que des progrès ont été réalisés dans la récupération de la production thermique, des investissements importants ont été réalisés, mais il y a aussi beaucoup de problèmes accumulés, en plus des pannes et des défaillances », dont la population est parfaitement informée, a-t-il précisé.
Et d’ajouter qu'une projection avait même été réalisée pour voir comment nous pouvions améliorer la situation cet été. « Le mois de juillet a déjà commencé sans que nous ayons pu atteindre les résultats escomptés, mais des mesures continuent d'être mises en œuvre pour améliorer le reste de l'été ».
LES PILIERS DE LA GESTION DU GOUVERNEMENT
au sujet de cet objectif, Marrero Cruz a souligné que :
- La première version du projet de loi sur la science et l'innovation est disponible et le processus de consultation avec la communauté scientifique a commencé.
- 15 entreprises de haute technologie, trois parcs scientifiques et technologiques, dix entreprises d'interface et une Fondation ont été approuvés.
- Du fait de son importance, des travaux sont en cours pour collecter des informations afin de déterminer la contribution de la science et de l'innovation au Produit intérieur brut.
- Des mesures ont été prises au cours de la période pour mettre en œuvre la Politique de transformation numérique et l'utilisation de l'Intelligence artificielle.
- Entrée en vigueur du décret 125, qui crée le Centre de gouvernement numérique et lance le lancement de la plateforme « Soberania ».
Il a déclaré qu'une évaluation de l'état des 23 sites institutionnels avait été réalisée et a affirmé qu'« aujourd'hui, nous avons besoin que tous ceux qui ont un site le mettent à jour, avec clarté et transparence ».
Marrero Cruz a ajouté que moins de 50 % des entités ont intégré efficacement la marque « Pays » dans la gestion de la communication.
« Dans ce contexte de guerre médiatique, nous voulons également reconnaître le travail effectué par tous les professionnels de la communication dans différents secteurs pour défendre notre Révolution », a-t-il déclaré.
PROJECTIONS DE TRAVAIL POUR LE SECOND SEMESTRE
- Mise en œuvre du nouveau mécanisme de gestion, de contrôle et d'allocation des devises.
- Transformation du marché officiel des changes.
- Pleine fonctionnalité du fonctionnement et de la protection des systèmes de financement au cours du second semestre de l'année.
- Perfectionnement et meilleur contrôle des mécanismes de prix élevés.
- Nouvelles mesures pour stimuler les investissements étrangers.
- Mise en place du taux de fonctionnement des envois d’argent dans le pays et des mesures visant à faciliter l'augmentation de ces envois.
- Politiques visant à stimuler les exportations de services informatiques, ainsi que le secteur du savoir.
- Mise en œuvre de la réglementation, déjà approuvée, du commerce électronique avec paiement depuis l'étranger.
- Augmentation des plans et de la production d’aliments en fonction des potentialités productives.
- Développement des processus de passation de marché avec les formes de production d'ici 2026.
- Finalisation des bilans alimentaires au niveau municipal.
- Augmentation de la plantation de canne à sucre, tout en assurant la préparation de la prochaine récolte.
- Augmentation des contrats coopératifs de production visant l'utilisation des capacités disponibles.
- Soumettre à l'approbation du Conseil d'État et créer l'Institut national des actifs des entreprises d'État.
- Mise en œuvre des transformations prévues visant le perfectionnement du Système d’entreprises d'État.
En conclusion de ce point, le Premier ministre a affirmé que des progrès ont été réalisés dans le traitement des questions les plus stratégiques telles que le marché des changes, la définition des incitations à l'exportation et à l'investissement étranger, les nouveaux modèles d'entreprise et d'autres questions dans lesquelles sont impliqués des experts, des universitaires et des hommes d'affaires, car il s'agit d'une construction collective qui peut être améliorée.
Et le Premier ministre d’affirmer : « il y a de l'insatisfaction parce que nous n'avons pas atteint les résultats escomptés ; mais dans un scénario de guerre économique intensifiée, nous sommes déterminés à continuer à construire une société avec tous et pour le bien de tous ».
C'est dans l'action coordonnée des institutions, des cadres plus proches de la base et dans le renforcement de l'unité que se trouve la base pour être cohérent avec la pensée de Fidel et les indications du général d'armée RaUl Castro Ruz d'en prendre soin comme de la prunelle de nos yeux, car « c'est notre principale arme stratégique ».