ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Abel Rojas

Je vous remercie sincèrement de votre présence. Je vous prie de m’excuser pour cette convocation dans des délais très courts, mais nous souhaitons partager avec notre peuple et la communauté internationale des informations d’intérêt concernant les sessions de l'Assemblée générale des Nations unies des 28 et 29 octobre, lesquelles examineront la question et la Résolution intitulée « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d'Amérique contre Cuba ».

 Ce sera l'occasion d'approuver une fois de plus, au sein de l'organe le plus représentatif et le plus démocratique des Nations Unies et de la communauté internationale, un appel soutenu majoritairement, quasi unanime, de la communauté internationale à mettre fin au blocus contre Cuba. Cette session se déroulera dans un contexte international caractérisé par le renforcement de l'agression économique contre Cuba, laquelle a été rejetée par l'Assemblée pendant des décennies, année après année, et par l’application par le gouvernement des États-Unis d'une politique extérieure extrêmement agressive et intimidatrice, y compris contre ses partenaires ou alliés les plus proches.

 Nous disposons d'informations fiables sur des pressions, intimidatrices et trompeuses exercées par le gouvernement des États-Unis sur plusieurs pays, notamment en Amérique latine et en Europe, dans le but de les contraindre, de les obliger à modifier la position traditionnelle et historique qu'ils ont adoptée et qu'ils maintiennent en faveur de la Résolution contre le blocus.

 Le gouvernement des États-Unis associe cette politique de pression extrême, de déploiement extraordinaire, totalement inhabituel, voire sans précédent sur cette question dans tous les pays, avec une campagne calomnieuse, mensongère, d’intoxication informative, visant non seulement à déformer l'image de Cuba, mais aussi à exercer des pressions sur des pays tiers précisément en raison de leur position sur le blocus contre notre Patrie. Il s'agit de créer un climat de désinformation, de désarroi, de tenter de provoquer du désespoir, de la démoralisation, d'essayer de susciter chez les États membres des Nations unies un sentiment d'insécurité ou de crainte.

 Je vais vous présenter des preuves irréfutables de cette campagne qui se déroule avec une intensité extraordinaire en ce moment et qui remonte aux deux dernières semaines. Vous vous souviendrez de la dépêche de presse de l'agence Reuters qui, s'appuyant sur des documents du Département d'État auxquels elle avait eu accès d'une manière ou d'une autre, avait exposé la stratégie active du Département d'État visant à contraindre plusieurs gouvernements à modifier leur déclaration ou leur vote à l'Assemblée générale. Ce fut une révélation opportune qui comprenait des extraits de la communication du Département d'État aux gouvernements.

 J’ignore si Reuters a eu accès au texte complet. Je l'ai ici entre les mains. Il s'agit du texte de la communication mensongère, calomnieuse, irrespectueuse envers la souveraineté des États dans le monde, des États indépendants, envers les gouvernements, qui comprend des pressions et des menaces grossières si ceux-ci maintiennent leur vote en faveur de Cuba.

 Sa structure est très curieuse : il a une approche frauduleuse, mensongère, sans scrupule, dans laquelle il tente de démontrer, et c'est l'un des sous-titres, que : « le régime cubain ne mérite pas votre soutien ». Le texte est adressé aux gouvernements qui, de manière constante et catégorique, ont voté pendant des décennies, certains depuis plus de 30 ans, en faveur de la levée du blocus, du rétablissement de la primauté du Droit international, de la cessation d'un crime de génocide tel que défini dans la convention correspondante. Une position qui rassemble une majorité écrasante des États membres des Nations unies, qui reflète également la pensée et la position largement majoritaire des citoyens étasuniens, ceux-là même qui rémunèrent les émissaires, les diplomates étasuniens impliqués dans ces pratiques, qui reflète également l'opinion majoritaire des Cubains résidant aux États-Unis, qui sont tous victimes à leur tour de cette politique d'agression, d'hostilité et de blocus.

 Une deuxième approche est ce langage maladroit, issu de la guerre froide, qui reflète l'ignorance. Ils ne ressentent pas le besoin d'argumenter avec sérieux face aux gouvernements. Ils semblent penser que la pression brutale et les actes de menace sont suffisants. Je lis le document et je me rends compte qu'ils ne cherchent pas sérieusement à convaincre qui que ce soit, mais plutôt à intimider, à faire pression.

 Ils affirment : « Le blocus n'est pas la cause des problèmes de l'économie cubaine ». J'ai démontré de manière irréfutable, avec des données, et je suis prêt à le refaire. Nous sommes prêts à débattre de cette question ; des spécialistes cubains, spécialistes de notre économie, sont prêts à le faire pour démontrer que oui, le blocus est la cause principale des problèmes de notre économie et le principal obstacle à notre développement.

 Troisièmement, « les violations des droits de l'Homme à Cuba sont plus importantes que jamais ». C’est ce qu’affirme le pays qui est désormais pratiquement l'auteur, plus que le complice, du génocide en Palestine, d'atroces violations des droits humains dans d'autres pays, qui a son propre modèle de violations massives, flagrantes et systématiques des droits humains, notamment ceux des personnes à faibles revenus, des minorités, comme on l'a vu lors des grandes manifestations.

 Le pays dont le gouvernement est paralysé, dont le gouvernement est fermé, entre autres, en raison des protestations contre les coupes dans les politiques sociales, dans la santé, par exemple. C’est ce qu’affirme le pays qui mène aujourd'hui une politique brutalement anti-immigrés, répressive et raciste. Ou bien le pays qui procède aujourd'hui à des exécutions extrajudiciaires de manière systématique et répétée, dans le cadre de son déploiement militaire qui menace le Venezuela et toute Notre Amérique.

 Mais le plus ridicule et le plus mensonger dans ce document, c'est le dernier chapitre. Il dit : « Cuba est une menace pour la paix et la sécurité internationales ». Cela ressemble à une blague, cela ressemble à une blague.

 Si notre ministère des Relations extérieures recevait un document de ce type pour nous demander quelque chose, il se sentirait offensé. Nous dirions : respectez notre intelligence, respectez notre sérieux. Ce sont des messages honteusement mensongers et calomnieux.

 La déclaration du ministère des Relations extérieures du 11 octobre dernier était claire et précise, et je réitère ici chacune de ses affirmations et chacun de ses mots. Accuser Cuba, dont la capitale a été le lieu où a été signée la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix par les chefs d'État et de gouvernement de toute Notre Amérique, accuser Cuba, qui est un pays pacifique, accuser Cuba, qui est un pays agressé, qui a subi des agressions, y compris directes, de la part des États-Unis, relève d'un cynisme extraordinaire.

 Ce que font le Département d'État, son secrétaire d'État et certains sous-secrétaires, ce n'est pas de la diplomatie. Ce n'est pas de la diplomatie.

 Il s'agit d'une pression exercée avec des arguments auxquels personne ne croit et auxquels personne ne croira, afin de tenter de perturber le débat qui aura lieu le 28 toute la matinée et une partie de la matinée du 29. Détourner l’attention du sujet, en en accusant certains, en faisant pression sur d’autres, détourner l’attention du sujet principal, à savoir l’abus commis par le gouvernement des États-Unis, une grande superpuissance, contre un petit peuple noble, travailleur, solidaire et pacifique. Empêcher que la communauté internationale ne se concentre sur les graves violations des droits humains des Cubains et des Cubaines que constitue le blocus.

 Tenter de détourner l'attention du crime qui est commis et qui provoque aujourd'hui à notre peuple des privations, des souffrances, des difficultés, des pénuries, telles que celles que vous partagez avec nous chaque jour. Tenter d'empêcher notre peuple de continuer à dénoncer le fait que derrière les coupures d'électricité et la fragilité de notre système électrique national se cache la traque étasunienne des approvisionnements en combustible, l'interdiction faite à des pays tiers.

 Il y a quelques semaines, comme je l'ai déjà dit, une société internationale et le gouvernement d'un pays qui entretient des relations favorables avec Cuba ont refusé de fournir des pièces de rechange ou une assistance technique pour réparer l'une de nos trois plus grandes centrales thermoélectriques. Ou encore la traque des compagnies maritimes qui transportent les approvisionnements en carburant, des assureurs ou des réassureurs.

 Derrière ces écrans de fumée auxquels personne ne peut croire, ils tentent d'empêcher la communauté internationale de se prononcer à nouveau sur les conséquences et les dommages humanitaires extraordinaires causés par le durcissement extrême, délibérément mis en place dans le but de faire souffrir les familles cubaines.

 Ce document a été distribué par le gouvernement des États-Unis dans de nombreuses capitales. Son objectif est de déformer la réalité, de fabriquer un prétexte, mais surtout, je le répète, d'intimider. Or, le document qu'ils ont diffusé le 8 octobre ne leur a pas suffi. Cela ne leur a pas semblé suffisant, je suppose, cela n’a pas donné de résultat, il semble que personne n'y ait cru, que personne n’a eu peur, si bien que le 17 octobre, ils ont dû remettre une dose de document. Celui du 8 octobre contient des phrases brutales. Par exemple, il dit que « Cuba utilise ce débat et cette résolution comme une arme ».

 Qu'est-ce que cela signifie ? Eh bien, les Nations unies adoptent des centaines de résolutions et personne ne pense de cette manière. Le gouvernement des États-Unis insiste beaucoup et travaille dur, généralement avec peu de succès, pour que ses politiques soient soutenues par des résolutions de l'Assemblée générale.

 Le document prétend que le gouvernement des États-Unis dispose de preuves que « le régime bénéficie du soutien de la communauté internationale ». Quelle découverte ! Mais cette reconnaissance ne manque pas d'attirer l'attention. Cela me rappelle M. Mallory lorsqu'il disait que le gouvernement [cubain] bénéficiait du soutien de la majorité des Cubains. Eh bien, ici, les yankees disent : « eh bien, nous reconnaissons le fait que vous, presque tous, soutenez la levée du blocus ».

 Dans la « dose » du 17 octobre, c'est-à-dire près d'une semaine plus tard, 9 jours plus tard, j'ai ici l'autre document. Reuters est-il présent ? L'avez-vous ? Très bien. Eh bien, si vous l'aviez, vous auriez pu le publier, n'est-ce pas ? Comme vous l'avez fait en temps opportun avec celui-là.

 Eh bien, j'ai l'autre ici. Il faut reconnaître qu'il est plus concis, mais plus mensonger et plus menaçant. Ce document se permet de mentionner des pays souverains, par exemple. Il est inhabituel qu'il mentionne des pays d'Amérique latine.

  Ce manque de respect de faire circuler un document dans le monde dans ce sens, en donnant des chiffres ridicules pour tenter d'étayer ses mensonges. Il dit, par exemple, et je cite, je traduis de l'anglais : « Pour parler clairement, il n’existe aucun blocus contre Cuba ». C'est ce qu'il dit.

 Voici le document, celui que je viens de montrer. « Il n’existe aucun blocus contre Cuba ». Mais ensuite, il dit : « Rien n'interdit à Cuba d'établir des interactions économiques avec des pays tiers ». [Que dire alors de ] de loi Helms-Burton, du Titre 3 ; de la loi Torricelli ; des politiques d'intimidation, de pression, ldes poursuites devant les tribunaux étasuniens contre des entreprises ou des personnes de n'importe quel pays, étendant arbitrairement la compétence des tribunaux étasuniens et leurs lois de manière extraterritoriale. En d'autres termes, ce mensonge est vraiment éhonté.

 Et ensuite, il demande : « où est le blocus ? » C'est ce qui est écrit sur le papier. Et il revient au même sujet, celui de tenter d'empêcher, de faire pression sur le vote concernant le blocus contre Cuba, sous prétexte que Cuba est une menace pour les États-Unis. Ce qui est une absurdité, mais une absurdité très dangereuse, car c'est ainsi que commencent les actions agressives qui peuvent avoir des conséquences incalculables, comme on l'a vu dans le passé avec de nombreux pays de différentes régions ou comme cela se produit actuellement dans le sud des Caraïbes avec ce déploiement extraordinaire et inhabituel qui menace tout le monde. 

Il dit textuellement, je traduis : « Sur le plan international, Cuba sape activement la paix et la sécurité ». Une affirmation qui ne peut pas être prise au sérieux. Et, comme le précédent, il contient également des phrases de menace directe : « Nous vous exhortons à rejeter cette résolution ».

 Cela n’était pas seulement les fonctionnaires rémunérés par les contribuables étasuniens,  leur secrétaire d'État et d'autres, mais aussi les plateformes toxiques, les membres du Congrès anticubains. C'est comme si ceux qui rédigent ces documents n'avaient pas lu le mémorandum de Mallory, comme si le secrétaire d'État n'était pas la réincarnation de Mallory.

 C'est comme si le blocus n'avait rien à voir avec les infrastructures électriques, les transports, les communications, l'approvisionnement en eau, la production alimentaire et la production de médicaments à Cuba. Mais les membres du Congrès étasunien, dont certains sont très anticubains, notamment ceux de Floride, au lieu de se concentrer sur la question qui devrait être leur priorité, au lieu de travailler à ce pour quoi ils sont généreusement rémunérés par le contribuable étasunien, c’est-à-dire de tenter d'ouvrir le gouvernement des États-Unis, qui est fermé, des dizaines de milliers d'employés du gouvernement étasunien ne recevant pas leur salaire, leur rémunération, au lieu de s'occuper, d'essayer de trouver des solutions aux questions qui intéressent le plus le peuple étasunien, comme on l'a vu lors de récentes manifestations, à savoir par exemple l'accès, le droit à la santé, au lieu de tenter de voter une fois pour toutes et d'ouvrir le gouvernement, ils se consacrent à la question du blocus contre Cuba.

 Au lieu de se consacrer à la question de la traque féroce contre leurs électeurs migrants, ou contre les familles de leurs électeurs et des migrants cubains, latino-américains, caribéens et d'autres pays, qu'ils ont aidés à venir grâce à leurs politiques ; au lieu de s'occuper des Cubains qui sont allés y résider de manière permanente ou temporaire, attirés par les privilèges qu'ils offraient, leurs encouragements à le faire, en utilisant les flux migratoires comme un élément à caractère politique ; au lieu de s'occuper d'eux, qui sont traqués dans les hôpitaux, dans les écoles lorsqu'ils accompagnent leurs enfants, dans les marchés lorsqu'ils vont faire leurs courses, qui sont expulsés en masse, et bien non, ils s'occupent de la question du blocus contre Cuba.

 Ils ont également envoyé des lettres à de nombreux pays, menaçantes, liant même le vote de ces pays avec cette Résolution, avec des questions qui n'ont rien à voir avec cela, concernant les liens entre ces pays et les États-Unis, entre leurs entreprises privées et l'économie étasunienne, entre leurs intérêts en matière de politique extérieure, entre leurs intérêts en matière de paix, de sécurité, de stabilité nationale ou régionale par rapport aux États-Unis, aux opérations des Nations unies, dans une position de chantage, concernant les tarifs commerciaux, les sanctions de privation de visas. En d'autres termes, ce sont des lettres vraiment insultantes. Bien, j’en ai apporté une et je vais en lire quelques extraits, que je traduirai également de l'anglais.

 Le grand mensonge de la soi-disant implication de Cuba dans le conflit en Europe, dans la guerre en Ukraine. Il est écrit : « jusqu'à 20 000 citoyens cubains ont été recrutés ». Tout le monde sait que c'est un mensonge.

 Il est affirmé que ceux qui réitèrent leurs positions dans leur discours vont légitimer la propagande de Cuba et vont porter atteinte, nuire aux alliés démocratiques des États-Unis dans l'hémisphère occidental et ils vont nuire aux États-Unis eux-mêmes. Cela semble avoir été écrit en 1962 ou 1963. Il est écrit : « ils vont légitimer l'un des alliés militaires les plus proches de Moscou. »

 Mais il affirme que le vote sape leur autorité morale, celle de la région, celle des États-Unis, et conclut en disant : « Je vais être très clair, être l'allié des États-Unis signifie soutenir les États-Unis contre les forces qui nuisent, affaiblissent et érodent la liberté et la sécurité nationale dans l'hémisphère occidental ». En d'autres termes, être allié signifie que vous devez soutenir les États-Unis.

 Il ajoute : « Si vous ne le faites pas, vous deviendrez un facilitateur à l'échelle régionale de l'agression autoritaire depuis Moscou et Caracas, ou vous deviendrez également complice de la facilitation des actes de réseaux illicites qui menacent la stabilité sur tout le continent américain ». De quoi parle-t-il ? Du terrorisme, du trafic de drogue. C’est-à-dire, du même mensonge sur lequel se construit la menace militaire contre la région, en associant et en mélangeant le terrorisme, le trafic de drogue avec un déploiement militaire offensif.

 Plus loin, il dit « justifier » ; il ne s’agit même plus désormais de le défendre, mais de justifier ou de défendre ce comportement, c'est-à-dire le fait de voter aux Nations unies, etc., qui est « contraire aux intérêts communs en matière de sécurité ». Ainsi, cette lettre a été adressée à un président, c'est-à-dire qu'elle n'a pas été envoyée à une organisation d'une autre nature, elle est adressée à des ministres des Affaires étrangères, à des présidents, à des ambassadeurs. Autrement dit, c’est un manque de respect considérable.

 Il poursuit en disant : « mon gouvernement a toujours soutenu ses partenaires démocratiques ». Et puis vient la menace : « j'exhorte votre gouvernement » – le mot « exhorter » en anglais a un sens beaucoup plus fort qu'en espagnol – « J'exhorte votre gouvernement à faire preuve de la même clarté et de la même conviction dans ses objectifs et son éthique en s'opposant résolument à cette résolution ».

 Et il termine alors par la menace la plus directe que j'ai vue dans cette campagne brutale : « J'espère que vous accorderez toute l'attention nécessaire à cette lettre, qui aborde cette question de la plus haute importance, mais qui le fait conformément aux statuts, règlements et autorités légales applicables ». Que signifie cette phrase ? Elle signifie que si vous ne faites pas ce que je vous demande instamment de faire dans cette lettre, vous ferez l'objet de sanctions. C'est ce que signifie cette dernière phrase. Veuillez lire la lettre et prenez-la au sérieux, car derrière cette lettre se cachent des actions protégées par les statuts, les règlements et les autorités légales applicables.

 Le secrétaire d'État, certains sous-secrétaires et de nombreux ambassadeurs des États-Unis sont actuellement engagés dans des démarches diplomatiques intenses et agressives, tant au siège des Nations unies qu'à Washington, ainsi que dans les capitales de nombreux pays. Les pressions qu'ils exercent, notamment en Europe et en Amérique latine, sont brutales et d'un manque de respect extraordinaire. Il est même question de certains émissaires.

 Il est surprenant que le secrétaire d'État, au lieu de se concentrer sur ses priorités, par exemple empêcher les bombardements israéliens après l'accord de paix à Gaza, qui causent des dommages civils, ou l'interdiction d'entrée, la restriction de l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza ; au lieu de consacrer plus de temps à la question du travail pour la paix, qui est travailler pour le Nobel, supposément du président Trump ; au lieu de présenter d'autres candidats, comme il l'a fait par le passé ; au lieu de s'occuper des questions fondamentales de la politique extérieure étasunienne en ce moment crucial, ils s'occupent de cette question.

 Nous avons estimé qu'il était important que ces faits soient connus de notre peuple et de la communauté internationale.

 Je me demande : cette inquiétude inhabituelle du Département d'État, du gouvernement des États-Unis, peut-elle s'expliquer autrement que par la conviction que le blocus les place dans un isolement total et jette un profond discrédit quant à leur politique étrangère, et qu'ils vont à nouveau subir la sanction de l'isolement absolu, de la singularisation, de la critique et de l'appel direct des gouvernements du monde entier à la levée du blocus ?Cette inquiétude reflète le fait que le gouvernement des États-Unis comprend que la communauté internationale croit et soutient dans sa grande majorité la nécessité de mettre fin au blocus. Je suis absolument persuadé que cela se produira le 29, ou plutôt le 28 lors du débat et le 29 à partir de la mi-matinée ou de midi lors de ce vote.

 Je suis convaincu que ce sera une victoire pour les peuples, pour le Droit international, pour les peuples du Sud. Je suis sûr que la grande majorité des États membres votera une fois de plus pour la vérité et avec la vérité, pour la justice et avec la justice, elle votera pour réclamer, exiger la fin du blocus. Je suis persuadé que la vérité prévaudra sur la pression, le chantage et la calomnie. Je suis convaincu que le résultat sera l'Humanité contre la politique du gouvernement des États-Unis.

 La communauté internationale, la puissante Assemblée générale des Nations unies contre le blocus du gouvernement des États-Unis. Je suis sûr que le gouvernement des États-Unis se retrouvera isolé, à l'exception peut-être de quelques sous-fifres, et que ce sera une grande victoire pour la Révolution cubaine, une victoire pour Cuba, d'autant plus méritoire dans les circonstances difficiles que traverse la vie internationale.

 Je vous remercie,

Le blocus génocidaire est le plus grand préjudice subi par Cuba. Photo: Juvenal Balán