ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Il est indispensable de poursuivre les actions de lutte contre les vecteurs. Photo: Yaimí Ravelo

La situation actuelle des arboviroses a de nouveau été au centre de la réunion de cette semaine entre le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, et des spécialistes et des scientifiques en matière de santé, au cours de laquelle il a été fait état d'une diminution de 2,4 % des cas de syndrome fébrile non spécifique à l'échelle nationale, bien qu'avec un ralentissement par rapport à la semaine dernière.

Malgré la diminution générale du nombre de cas signalés, sept provinces ont enregistré une augmentation, à savoir Las Tunas, Holguin, Pinar del Rio, Mayabeque, Granma, Pinar del Rio et Sancti Spiritus, principalement dans les trois premières, a indiqué la Dre Carilda Peña Garcia, vice-ministre de la Santé publique.

Durant la réunion, modérée par le ministre de la Santé publique, le docteur José Angel Portal Miranda, le docteur en sciences Raul Guinovart Diaz, spécialiste en mathématiques et directeur des Sciences et techniques à l'université de La Havane, a souligné que, selon l'analyse prévisionnelle par région et par pays, l'évolution des arboviroses au cours des prochaines semaines sera défavorable.

Dans un entretien avec la presse, Guinovart Diaz a expliqué qu'en plus des mesures de contrôle des vecteurs mises en œuvre, cette période de l'année, avec une baisse des températures, est propice à la réduction de l'infestation par l'Aedes aegypti.

Il a toutefois averti que le moustique allait désormais se réfugier dans des endroits plus chauds, notamment à l'intérieur des maisons, et qu'il était donc essentiel que la population renforce les mesures préventives chez eux, en particulier l'élimination des gîtes larvaires potentiels.

Auparavant, la docteure Carilda Peña Garcia avait indiqué que la transmission de la dengue restait au même niveau que la semaine précédente. Elle est présente dans 14 provinces, 43 municipalités et 51 zones sanitaires.

Quant au chikungunya, au cours des trois dernières semaines, on a constaté une diminution, avec une baisse de 25,9 % à la fin de la période, alors que sur 5 716 nouveaux cas fébriles, 5 409 ont été signalés comme suspects et 307 ont été confirmés, a-t-elle déclaré.

Il est indispensable de poursuivre les actions de lutte contre les vecteurs. Photo: Yaimí Ravelo

À ce jour, 38 342 cas de chikungunya ont été recensés, dont 37 101 suspects et 1 241 confirmés. Ils sont signalés dans les 15 provinces du pays et se concentrent dans 113 municipalités et 199 zones sanitaires. En ce qui concerne l'Oropouche, elle a indiqué qu'aucun cas n'avait été signalé au cours de la semaine dernière, le dernier ayant été confirmé le 26 septembre.

À propos de la situation des infections respiratoires aiguës (IRA), la vice-ministre de la Santé a indiqué qu'une diminution avait été observée au cours des cinq dernières semaines.

Au cours de la semaine qui vient de s'achever, a-t-elle déclaré, on constate également une diminution de 2,4 % par rapport à la semaine précédente, avec moins de 893 consultations médicales pour cette cause. Toutefois, a-t-elle précisé, une période d'augmentation des IRA devrait commencer.

« Ce corridor endémique n'est pas en zone d'épidémie, a-t-elle dit, mais il y a un groupe de virus qui circule et des cas qui doivent nous maintenir en alerte ».

La spécialiste a fourni de nouvelles données sur la surveillance du Covid-19. Elle a indiqué qu'en octobre, seuls 13 cas avaient été diagnostiqués. Au cours de l'année, 3 407 tests ont été effectués pour le Covid-19, dont 1 896 tests PCR et 1 511 tests antigéniques. La surveillance s'est poursuivie, les ressources nécessaires sont disponibles et il n'y a pas eu de variation de la souche Omicron et des sous-variants qui ont circulé.

Commentant les données présentées par les autorités du Minsap, Diaz-Canel a insisté sur la nécessité de continuer à fournir à la population toutes les informations, de le faire en toute transparence et de manière exhaustive, et de le faire quotidiennement.

Au sujet de l'utilisation des nouvelles technologies pour le contrôle des vecteurs, en particulier le moustique Aedes aegypti, les spécialistes de l'IPK ont abondamment évoqué des techniques telles que celle de l'insecte stérile, par irradiation, la modification génétique de ceux-ci (transgéniques) et l'utilisation de bactéries qui infectent le moustique, toutes dans le but de réduire ou d'éliminer leur population.

Ces techniques sont validées et promues par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et ont connu un développement important dans plus de 20 pays, le Brésil étant en tête dans la région Amérique latine et Caraïbes.