
Une fois de plus, l'équipe masculine cubaine de boxe a montré sa force sur la scène internationale en remportant la 21e édition du Championnat du monde aiba 2021, qui s'est tenue à Belgrade, en Serbie.
Notre équipe nationale a participé à une compétition qui comptait pour la première fois 13 catégories (48, 51, 54, 57, 57, 60, 63,5, 67, 71, 75, 80, 86, 92 et +92 kilogrammes). Bien que pouvant disposer d’un effectif complet, le groupe dirigé par l’entraîneur en chef Rolando Acebal ne comptait que huit boxeurs, nos représentants chez les 48, 51, 54 et +92 kg ayant contracté la covid-19 quelques jours avant le coup d’envoi, tandis qu'Arlen Lopez, champion olympique et principale figure dans la catégorie des 80 kg, ne s'est pas présenté car il n'était pas dans sa meilleure forme, a déclaré à la presse Alberto Puig de la Barca, commissaire national de ce sport.
Dans ce contexte, l'objectif de récupérer la première place du classement par pays, perdue à Ekaterinbourg-2019, semblait plus difficile. Cependant, la boxe cubaine a toujours compté sur la qualité de ses représentants pour confirmer son prestige et gagner le respect de ses adversaires.
Plusieurs médias, dont ce journal, ont souvent loué à quel point la sélection cubaine était complète et équilibrée, si l’on sait qu’auparavant lorsque le programme ne comptait que dix catégories, il y avait des boxeurs d’un niveau similaire dans plusieurs catégories.
L'ouverture de dix à treize catégories a profité à Cuba, loin de l'affaiblir. Une puissance de la boxe comme la nôtre aura toujours intérêt à augmenter le nombre de concurrents plutôt que de réduire les catégories, comme cela s'est produit aux Jeux olympiques de Tokyo-2020 (huit).
En Serbie, Cuba a aligné quatre débutants en championnats du monde, avec très peu d'expérience internationale. Mais ce quatuor a grandi et a remporté une médaille d'or et deux de bronze, tandis que Kevin Brown (67 kg) a atteint les quarts de finale. Ils ont réalisé une excellente performance, et s'ils n’avaient pas répondu présent, nous ne serions pas en train de célébrer le titre de champion du monde par pays.
La question de savoir si les trois autres recrues (Billy Rodriguez 48 kg, Damian Arce 51 et Dainier Pero +92) auraient obtenu les mêmes résultats s'ils s'étaient présentés, reste une question de spéculation, même s'il est fort probable qu'au moins deux d'entre eux seraient allés loin dans la Stark Arena de Belgrade.
Même si plusieurs jeunes prometteurs ne font pas partie de la présélection nationale aujourd'hui, la boxe, considérée comme le fleuron du sport cubain, maintient son niveau grâce au flux constant de talents qui parviennent aux mains des entraîneurs de l'équipe senior.
Il faut également applaudir les formateurs à la base, qui, avec leur travail dévoué, sans disposer de tous les moyens technologiques, parviennent à former des adolescents et des jeunes ayant les qualités pour évoluer sur les scènes les plus exigeantes.
Guantanamo, Pinar del Rio et Sancti Spiritus sont des provinces qui travaillent dur au niveau scolaire. D'autres régions du pays fournissent deux ou trois boxeurs qui réussissent à gravir les échelons de la pyramide sportive.
Un paragraphe à part pour Camagüey, reine incontestée à Cuba, détentrice depuis 2011 de neuf titres aux championnats nationaux Playa Giron et vainqueur des dernières séries d'équipes nationales. Dans cette province, la boxe est synonyme d'excellence et les autorités sportives n'ont pas négligé l'épanouissement de leurs jeunes les plus prometteurs.
Avec ce panorama, la boxe cubaine devrait confortablement intégrer le cycle olympique Paris-2024. Il est essentiel de ne pas se reposer sur les lauriers du succès et de se concentrer sur le maintien de la force des gants cubains.





