
« Pour parler d'un travail politique et idéologique, nous devons nous inscrire dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui », a déclaré Rolando Charro, qui a ajouté que sa conception « doit partir de cette réalité : l'époque des politiques néolibérales, de la mondialisation, du transfert très rapide d'informations, de l'utilisation de la technologie, de la guerre technologique, et face à cela, nous sommes accablés par un bureaucratisme qui ne reflète nullement ce que nous devons faire ».
Son intervention lors de la réunion du bilan de travail de l'Institut national du sport, de l'éducation physique et des loisirs (Inder), qui s'est tenue en présence du vice-Premier ministre Jorge Luis Perdomo Di-Lella, du président de l'organisation sportive, Osvaldo Vento Montiller, et de Liudmila Alamo, vice-présidente du Département d'attention au secteur social du Comité central, a été au centre du débat et, en même temps, un reflet de de la démarche proposée par le mouvement sportif face à ses principaux défis.
Charro a jugé la stratégie large et cohérente, estimant toutefois que cette stratégie « devrait aller plus loin, notamment vers une plus grande implication de la famille, qui demeure la cellule la plus importante de la société, alors que parfois nous l'excluons d'un groupe d'éléments qui doivent être abordés dans la formation de l'enfant en tant qu'individu, et plus tard en tant que sportif ».
Le directeur des sports de la province de Guantanamo a souligné que « nous devons continuer à parler aux jeunes, dans le cadre de cette formation politique et idéologique, du travail sur les réseaux sociaux. Nous nous demandons pourquoi parfois nos jeunes restent silencieux face à l'ignominie de l'ennemi, face à la trahison de certains de leurs camarades qui ont étudié avec nous. Pourquoi ne réagissent-ils pas ? N'ont-ils pas suffisamment d’éléments de jugement ? Nous devons revoir les raisons pour lesquelles nos dirigeants étudiants, à savoir les sportifs, n'adoptent pas une attitude ferme, verticale et frontale. »
Charro a précisé qu'à cette fin, il existe un système de travail, mais il faut en analyser l'efficacité, ainsi que le travail réalisé dans chaque institution, dans les écoles, « d'autant plus que nos sportifs sont des ambassadeurs du système révolutionnaire cubain aux yeux du monde ».
En ce qui concerne les cours d'éducation physique, José Cedeño, responsable du Département d'éducation physique et du programme Le sport pour tous, a signalé qu'il n'y a actuellement aucune pénurie d'enseignants, il faut donc à présent rechercher la qualité de ce domaine en tant que pilier pour le recrutement de talents, et l'embryon de notre système et des grands résultats dans les événements les plus importants. Il a affirmé que cet objectif est atteint lorsque l'enseignant de cette matière est respecté, lorsqu'il sait bien gérer son temps de classe et lorsque les espaces sportifs de son école disposent des conditions pour motiver ses élèves et mener efficacement son activité.
À cet égard, Perdomo Di-Lella a insisté sur le fait que l'évaluation d'une école ne peut pas être bonne si ses aires de sport sont non conformes ou en mauvais état, et précisant qu'une enquête récente a révélé que plus de 50% d'entre elles ont mérité cette qualification. S'adressant à la structure de gestion de l'Inder, il a également souligné que cet organisme ne peut pas continuer à être totalement budgétisé, car il dispose de réserves susceptibles d’être exploitées à partir de la durabilité économique, sur la base de ses propres structures, et de la participation de tous les acteurs économiques de la société pour gérer et générer des revenus.
Pour sa part, Raul Fornés, Premier vice-président de l'Inder, a fait référence aux alliances qui ont été conclues avec le groupe d’entreprises BioCubaFarma, pour la production de produits de récupération de qualité pour nos sportifs et pour l'exportation ; avec l’Institut cubain de la radio et de la télévision (icrt), sur les questions de droits de diffusion ; ainsi qu'avec le ministère du Tourisme, pour promouvoir l’organisation d’événements générateurs de revenus.
À partir d'autres interventions, Perdomo Di-Lella a souligné qu'il est essentiel de travailler avec l'Université du sport. Les étudiants doivent inclure dans leur formation, et, par la suite, au milieu de leur processus universitaire, la participation aux structures de l'Inder, pour apporter leurs connaissances et identifier les travaux à mener afin d’apporter des solutions aux problèmes. Cet organisme doit travailler avec les jeunes, car ils constituent son noyau fondamental, a-t-il souligné, avant de rappeler la grande responsabilité qui lui incombe dans le domaine des loisirs sains pour la population, ce à quoi José Cedeño avait également fait référence, en décrivant le caractère mobilisateur de l'activité sportive.
Le vice-Premier ministre a salué le travail accompli en 2021 dans le domaine de la science, de la technologie et de l'innovation, qui a donné les résultats tant appréciés par la population lors des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et des Jeux panaméricains de la jeunesse à Cali, fruit des efforts d'un groupe multidisciplinaire qui a non seulement vaincu la pandémie et le blocus intensifié, mais aussi les changements de dates de ces événements sportifs.
« On ne parlera pas du sport cubain pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il va faire », devait déclarer le Commandant en chef lorsqu'il a accueilli la délégation olympique à Athènes en 2004. C'est dans cette optique que le mouvement sportif se doit de relever le défi de l'avenir.





