
Toujours à ses côtés. À l’accompagner et à prendre soin d'elle. Tissant une histoire de succès et de modestie. Savourant chacune de ses victoires – qui sont aussi les siennes – de la première goutte de sueur versée à l'entraînement, à la seconde palpitante où ils franchissent la ligne d'arrivée en vainqueurs…
Voici Yuniol Kindelan, depuis 2015 le guide de la sensation cubaine du sprint Omara Durand. Tous deux profitent d'une année de repos bien méritée, après les épuisantes journées victorieuses des Jeux paralympiques de Tokyo 2020, temps qu'ils ont consacré à leur famille, en particulier à leurs enfants.
– Mateo, votre médaille la plus précieuse est née cette année...
– Comme vous l'avez dit, c'est ma médaille la plus précieuse. Je fais comme Omara, qui profite de sa petite Ericka. J'ai profité de la pause pour passer le plus de temps possible avec mon fils Mateo, car lorsque nous reprendrons les entraînements en septembre prochain et ensuite pendant les compétitions, il sera plus difficile pour nous d'être ensemble.
– Actuellement, vous avez pris du poids...
– Je suis bien au-dessus de mon poids idéal, mais lorsque je reprendrai l'entraînement, je veillerai à être très discipliné et je me concentrerai sur ma perte de poids. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter, car je veux être dans la meilleure forme possible, et j'y parviendrai.
– Quel est, à votre avis, l'aspect technique le plus difficile ?
– La synchronisation, qui est un élément déterminant afin de réaliser de bonnes performances. Il faut que chaque mouvement soit aussi parfait que possible. Pour nous, cet aspect n'est pas un problème, nous y avons tellement travaillé que beaucoup disent que, sur la piste, nous ressemblons à une seule personne qui court. Mais ils ignorent que cela nous a demandé beaucoup de temps et de sacrifices.
– En franchissant la ligne d'arrivée, vous devez passer après Omara, afin de ne pas être disqualifié. Comment réglez-vous votre vitesse à ce moment-là ?
– Au début, nous avions du mal à maîtriser cette technique, qui était nouvelle pour nous deux. Nous nous sommes entraînés jusqu'à l'épuisement, en essayant de perdre le moins de temps possible, car nous perdions trop de temps au moment de franchir la ligne d'arrivée. Avec l'aide de notre entraîneuse Mirian Ferrer, nous avons réduit cette perte au minimum, un petit détail qui peut s’avérer décisif.
– En cette année de pause, vos adversaires ont dû progresser. N’êtes-vous pas inquiets ?
– Nous nous concentrons toujours sur la réalisation d'une bonne course, c'est pourquoi nous nous préparons et essayons de nous améliorer, même si nous respectons tous nos adversaires. En outre, Omara est encore en excellente forme pour les compétitions à venir.
– Dans quelle compétition comptez-vous faire votre retour ?
– Il y a des moments où l'on est plus vite en forme que dans d'autres et, en fonction de cela, nous ferons nos débuts. Lorsque nous entrons sur la piste – vous pouvez en être sûrs – c'est parce que nous sommes prêts à offrir le meilleur de nous-mêmes.
L'année prochaine, il y aura les Championnats du monde et les Jeux parapanaméricains, qui sont nos principaux objectifs. •Pie de foto…





