ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

BRUXELLES. — De hauts fonctionnaires de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac) et l'Union européenne (UE) ont décidé, le 9 juin, d’inclure dans la déclaration finale du Sommet birégional un paragraphe pour exiger la fin du blocus économique, commercial et financier exercé par les États-Unis contre Cuba. L'accord, soumis à la considération des ministres des Affaires étrangères des deux parties, dénonce les dommages économiques causés au peuple cubain par le blocus, maintenu depuis plus demi-siècle, ont déclaré à Prensa Latina des sources diplomatiques proches de la réunion.

Pendant la journée, des négociations ont eu lieu sur divers sujets de l'agenda birégional, dont le désarmement, les fonds vautours et l'environnement, le but étant de parvenir à un consensus sur la Déclaration de Bruxelles, qui devra être adoptée par les chefs d'État ou de gouvernement lors du 2e Sommet.

À son arrivée à la réunion, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a déclaré qu’il y a de très nombreux sujets sur la table de discussion et que pour certains, il existe un consensus et pour d'autres non.

« Pour certaines questions, l’ouverture est plus grande : ce sont des sujets de ce que l’on pourrait appeler l’agenda positif », a dit Patiño, en mentionnant parmi ceux-ci des projets de développement, de coopération et de financement.

« Cependant, il y en a d’autres où il y a encore certains désaccords », a indiqué le ministre, qui s’est dit convaincu que ces sujets n’auront pas à être résolus lors de la réunion de chefs d’État ou de gouvernement.

Le Sommet sera placé sous le thème : « Concevoir notre avenir commun pour offrir à nos citoyens des sociétés prospères, solidaires et viables à long terme. »

LES LIENS CUBA-UNION EUROPÉENNE AU CENTRE DE L’ATTENTION

Le processus de normalisation des relations entre Cuba et l’Union européenne a occupé l'attention des participants aux forums parallèles au Sommet.

Le sujet a été débattu pendant l'Assemblée parlementaire euro-latino-américaine (Eurolat), qui a précédé le Sommet, où les législateurs se sont félicités du nouveau moment que traversent ces relations.

Pendant plus de 15 ans les relations entre la plus grande des Antilles et l'Union européenne ont été entravées par la Position commune, une politique unilatérale et d’ingérence, imposée en 1996 par le président du gouvernement espagnol de l’époque José Maria Aznar.

Cependant, en avril 2014, une négociation sur un Accord de dialogue politique et de coopération a démarré, ouvrant ainsi une nouvelle étape dans les relations.

Cuba et l'UE ont déjà tenu trois rondes de conversations, la quatrième étant prévue les 15 et 16 juin dans la capitale belge, à la suite du Sommet.

Cuba a renouvelé son engagement d’aller de l’avant dans ce processus sur des bases de réciprocité et de non discrimination, ainsi que dans le plein respect de l'égalité souveraine des États, du cadre juridique et de l'ordre institutionnel.