ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Lula da Silva : « Je peux rester en prison cent ans, mais je n'échangerai pas ma dignité contre ma liberté. » Photo : RVTE

L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est exprimé en prison devant les membres du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), organe lié au ministère de la Femme, de la Famille et des Droits humains.

L'audience a débuté à 10 h, heure locale, au siège de la Surintendance de la police fédérale de Curitiba, capitale de l'État du Parana, où l'ancien dirigeant ouvrier purge une peine de prison politique depuis le 7 avril 2018.

Selon l’agence Prensa Latina, la décision de la CNDH de prêter attention aux arguments du fondateur du Parti des travailleurs a été émise par le 12e Tribunal fédéral de Curitiba lors de la 48e session de cette instance, tenue en juin. Lula sera entendu pour examiner la possibilité d'une violation de son droit à la défense.

La plénière a débattu de la dénonciation de sélectivité, de la discrimination, des violations des droits de l'Homme et des principes constitutionnels par la justice brésilienne dans le procès qui a abouti à l'arrestation de Lula, contenu dans le rapport « Les messages secrets de Lava Jato », publié le 9 juin par le site numérique The Intercept.

La juge Carolina Lebbos, en charge de la garde à vue de Lula à Curitiba, a autorisé la visite à la suite « de la réception d'une plainte faisant état de violations des garanties constitutionnelles et des droits de l’Homme ».

À la suite de la décision de Lebbos, la défense de l'ancien président a souligné que « c'est l'occasion d'approfondir le débat technique sur les allégations de violations flagrantes des droits de l'Homme dont il est victime dans le cadre de l'opération Lava Jato ».

LA JUSTICE BRÉSILIENNE REJETTE UN ACTE D'ACCUSATION CONTRE LULA

Le système judiciaire brésilien, selon RT, a rejeté l’acte d’accusation déposé par le Ministère public pour corruption passive contre l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva et son frère José Ferreira, dit Frei Chico.

« Point n’est besoin d'avoir un sens aigu de la justice, juste un peu de bon sens pour comprendre que l'acte d'accusation est fondé sur des interprétations et beaucoup d'hypothèses », a déclaré Ali Mazloum, un juge fédéral de première instance de Sao Paulo.

Dans un communiqué, la défense de Lula a expliqué que la plainte contient « les mêmes accusations déraisonnables déjà présentées dans d'autres procédures pénales contre l'ancien président (....). Lula n'a jamais offert au groupe Odebrecht un ensemble d'avantages indus », a-t-il ajouté.

Depuis avril 2018, Lula purge une peine de huit ans et dix mois de prison à Curitiba pour blanchiment d'argent et corruption passive dans l’affaire d'un appartement triplex à Guaruja, une ville de l'État de Sao Paulo.

L'ex-président a également été condamné à 12 ans et 11 mois de prison supplémentaires pour corruption et blanchiment d'argent dans l’affaire d'une demeure à Atibaia, Sao Paulo, une peine qui n'est pas confirmée en seconde instance.

CUBA ET LE MONDE ACCOMPAGNENT LULA DANS SA LUTTE

« Cuba n'abandonne jamais ses vrais amis, encore moins lorsqu'ils sont l'objet d'injustices constantes », a déclaré le président de l'Institut cubain d'amitié avec les peuples (ICAP), Fernando Gonzalez Llort, lors de la dernière journée du 13e Atelier international sur les paradigmes émancipatoires, tenu en janvier 2019 à la Havane et consacré aux actions pour la libération de Luiz Inacio Lula da Silva.

Des militants de partis politiques de gauche et de mouvements sociaux et syndicaux de plus de 25 pays ont été appelés à renforcer la campagne internationale en faveur de la libération de l'ancien président brésilien. La bataille a été constante et petit à petit, la vérité se fait jour.

Nous, les Cubains, partageons la conviction profonde de la pensée de Fidel, exprimée dans son concept de Révolution, selon laquelle « rien au monde ne peut écraser la force de la vérité et des idées ». Lula sera libre !