ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

La ville de Los Angeles a été le théâtre ce jeudi des deux visages de l’Amérique latine ; d’un côté, le Sommet des Peuples, avec la pluralité comme maxime ; et de l’autre, le Sommet des Amériques, marqué par l’exclusion; mais ils avaient tous deux un dénomi9nateur commun : le soutien à la Grande Île des Caraïbes
Le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste et ministre des Relations extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla, a souligné sur son compte Twitter que « au Sommet des peuples, la condamnation du criminel blocus criminel imposé par les États-Unis contre Cuba retentit. Laissez Cuba vivre, telle est la revendication à plusieurs voix qui a été adressée au gouvernement des États-Unis qui, depuis 63 ans, tente d’étrangler notre économie et d’étouffer le peuple cubain. »
Dans les panels de cet événement, la voix de Cuba a été une fois de plus présente dans les interventions virtuelles de représentants de la société civile cubaine comme celle du fermier Fernando R. Funes Monzote, de l'auteur-compositeur-interprète Israel Rojas, de Gretel Marante, membre du secrétariat de la Fédération des femmes cubaines, et du travailleur non étatique Daniel Abner Rodriguez.
Le revers de la médaille est le 9e Sommet des Amériques, que le ministre cubain des Relations extérieures a qualifié d'antidémocratique et d'excluant, et qui « représente un nouveau revers pour le gouvernement des États-Unis, aveuglé par son arrogance et son mépris de la région. Tant qu'ils insisteront pour appliquer leur doctrine Monroe et leurs desseins hégémoniques dans notre Amérique, ils seront condamnés au discrédit et à l'isolement », a-t-il écrit le chef de la diplomatie cubaine sur Twitter.
Les sessions de haut niveau de cet événement ont débuté jeudi, et Cuba a été au centre de certains des discours. Le président argentin, Alberto Fernandez, en sa qualité de président pro-tempore de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a déploré que tous les pays attendus ne soient pas présents. Il a appelé à une « Amérique latine unie sans exclusions » et s'est interrogé sur l'absence de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua à la réunion.
Il a dénoncé le fait que « Cuba subit un blocus de plus de six décennies, imposé pendant les années de la Guerre froide, et que le Venezuela en souffre un autre alors qu'une pandémie qui ravage l'humanité emporte des millions de vies. Les mesures de ce genre sont une tentative de conditionner les gouvernements, mais en réalité, elles ne font que nuire aux peuples ».
Pour sa part, le Premier ministre bélizien John Briceño a rappelé que Cuba a été une source de solidarité, notamment médicale, pour les pays des Amériques, et que le Venezuela a beaucoup fait pour la sécurité énergétique des Caraïbes.
Il a souligné qu' « il est impardonnable que tous les pays des Amériques ne soient pas représentés, et que la puissance du Sommet soit diminuée par leur absence. Il est incompréhensible que nous isolions des pays des Amériques qui ont fourni un leadership fort et contribué à aider notre hémisphère sur des questions critiques de notre époque ».
Ce vendredi, les participants au Sommet des peuples et pour la démocratie défileront dans les rues de Los Angeles. Au 9e Sommet des Amériques, la session plénière se poursuivra, puis la Déclaration finale sera présentée.