ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
La condamnation des effets du criminel blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis sur le développement social de Cuba était présente au Sommet des Peuples. Photo : @peoplessummit22 

Ce jeudi, les débats du Sommet des Peuples et pour la Démocratie se sont poursuivis à Los Angeles, parallèlement au 9e Sommet des Amériques, marqué par l'exclusion.
Bien qu'ils aient essayé d'empêcher les véritables représentants de la société civile cubaine de participer à la rencontre, la voix de Cuba s’est fait entendre virtuellement, et la dénonciation des effets du criminel blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis sur le développement social de la Grande Île des Caraïbes était présente dans leurs interventions.
La membre du Secrétariat de la Fédération des femmes cubaines, Gretel Marante Roset, a souligné qu’il existe dans son pays une volonté politique pour éliminer les écarts entre les sexes qui persistent, mais que le plus grand obstacle au développement des projets de vie est le blocus, qu'elle a décrit comme la principale violence exercée contre les femmes.
Pour Fernando R. Funes Monzote, docteur en sciences et défenseur de l'agro-écologie, le blocus empêche le développement d'une écologie durable en équilibre avec la nature, ce qui conduit les Cubains à une culture de la résistance.
Cela signifie mettre un environnement sain au service de la société et comprendre les nouveaux défis. « Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une économie déséquilibrée, à un environnement déséquilibré, que nous devons transformer et nous devons apprendre à nous adapter et à créer des systèmes alimentaires résilients et durables », a-t-il indiqué.
Le chanteur du duo Buena Fe, Israel Rojas, a quant à lui appelé les résistances culturelles à s’unir afin que l'art ne soit jamais considéré comme une chose mineure : « Soit nous nous armons et nous nous articulons, soit nous continuerons toujours à répondre à ceux qui paient, à ceux qui sont aux commandes », a-t-il souligné.
Il a dit croire à la force de la création artistique, à sa vitalité et à son rôle dans le renforcement des valeurs culturelles autochtones, reflet des peuples et des communautés, avec une base alternative aux courants hégémoniques qui commercialisent les formes artistiques.
Par ailleurs, Daniel Abner Rodriguez, jeune entrepreneur et travailleur non étatique, propriétaire de la marque de peinture Prodanco, a évoqué l'impact des sanctions hostiles et du vol des ressources sur l'économie locale.
Il s'est déclaré victime du blocus et a déclaré : « Président Biden : je suis un Cubain, l'un de ceux que votre administration et votre gouvernement prétendent protéger, ceux pour lesquels vous voulez vous battre. Vous dites que le blocus ne vise pas le peuple cubain, mais l'État, mais sachez que l'État et le peuple cubain sont une seule et même chose ». Il a souligné que ces mesures s'attaquent à nos familles.

Le premier jour de l'événement, la journaliste Cristina Escobar a fait référence aux agressions constantes de Washington contre son pays et a signalé : « Ma vie a été marquée par l'austérité et la résilience comme la plupart des Cubains, en raison des nombreux obstacles que les sanctions étasuniennes nous ont imposés », puis elle a donné des exemples de la manière dont le blocus affecte la qualité de vie des Cubains.
« Ils affirment que son but (du blocus) est de transformer ce pays en démocratie, mais dans ce contexte, cela signifie une subordination aux intérêts de Washington. Je crois en la liberté, en la démocratie, la vraie, et en l'amélioration de nombreuses choses dans mon propre pays », a-t-elle signalé.
Tania Crombet, chercheuse au Centre d'immunologie moléculaire (CIM), a expliqué comment Cuba a combattu la pandémie causée par le coronavirus. « Cuba savait qu'elle ne pouvait pas compter sur les médicaments, ni sur les vaccins des États-Unis ou de tout autre pays du monde en raison du blocus et de l'inégalité entre les nations riches et pauvres dans la distribution des vaccins. C'est pourquoi nous avons décidé de développer nos propres vaccins et, au lieu d'un seul, nous avons créé cinq candidats vaccins », a-t-elle rappelé.
Elle a souligné que Cuba a réussi à vacciner 90 % de sa population et a été le premier pays au monde à vacciner ses enfants. Elle a expliqué que les chercheurs de son pays ont également mis au point plus de 25 de nos propres médicaments contre la maladie. « Nous progressons dans nos domaines où nous avons le plus d’expérience, qui comprennent le traitement de la maladie d'Alzheimer et du cancer », a-t-elle ajouté.
Une autre voix s'est élevée en faveur de Cuba, celle du coordinateur du Centre Martin Luther King, la pasteur Izett Sama, qui a remercié l'aide internationale apportée à Cuba dans la campagne en faveur de la levée du blocus exercé par les États-Unis. « La solidarité a démontré que l'articulation de nos peuples peut créer des espaces pour vaincre tout ce qui tente de nous dominer », a-t-elle ajouté.
Ce vendredi, les activités devraient se terminer par une session plénière, suivie d'une mobilisation dans les rues de Los Angeles, avec la participation de plus de 200 organisations sociales.