ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
« Nous sommes très intéressés par les investissements des hommes d'affaires turcs à Cuba », a signalé le président Diaz-Canel. Photo: Estudio Revolución

ISTANBUL, Turquie.– Lors d'une visite de transit dans cette ville, le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a tenu une réunion avec des hommes d'affaires turcs convoquée par DEIK (Conseil turc des relations économiques extérieures), une organisation de diplomatie d'affaires chargée de la gestion des relations économiques extérieures du secteur privé turc.
La réunion a été qualifiée par le chef de l'État d’ « on ne peut plus révélatrice », étant donné l'intérêt des hommes d'affaires turcs pour l'expansion et le renforcement des investissements à Cuba. Je suis persuadé, a déclaré Diaz-Canel, que « nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble ».
Devant une quarantaine d'hommes d'affaires de ce pays d'Eurasie, associés à des secteurs tels que l'énergie, le tourisme, la santé, l'aviation et la production textile, le président cubain a présenté brièvement quelques-uns des principaux investissements en cours de développement entre Cuba et la Turquie.
Il a souligné le contrat de fourniture d'électricité par le biais de centrales flottantes, qui sont actuellement au nombre de sept dans le pays ; la mise en place de trois parcs photovoltaïques de 20 mégawatts chacun ; les échanges entre universités ; l'existence de projets de coopération dans les domaines de l'agriculture ; et l'utilisation des énergies renouvelables dans la recherche de l'efficacité énergétique.
DE CUBA À LA TURQUIE
À propos des opportunités d'affaires pour les hommes d'affaires turcs à Cuba, le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca Diaz, a expliqué que, dans le cadre de la mise à jour du modèle économique national, une attention particulière est accordée à la promotion de la science et de l'innovation.
Il a précisé qu'une plus grande participation a été accordée au secteur privé et aux coopératives pour compléter le rôle joué par les entreprises étatiques cubaines, qui font l'objet d'un processus d'amélioration, dans le but d'accroître leur efficience. « Grâce à la diversification des acteurs et à la mise en relation avec eux, nous pensons pouvoir avancer dans la modernisation de notre économie », a-t-il indiqué.
Après avoir expliqué le fonctionnement de la Zone spéciale de développement de Mariel et les projets qui y sont menés, Malmierca Diaz a fait remarquer qu'avec les capitaux étrangers à Cuba, « nous souhaitons non seulement obtenir des financements, mais aussi attirer la technologie, exporter ensemble à l'étranger et créer des emplois ».
Cuba, a-t-il dit, offre des opportunités d'affaires dans pratiquement tous les secteurs de l'économie, et « nous allons continuer à travailler pour générer des actions qui fassent du pays une destination de plus en plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Nous travaillerons activement, depuis le gouvernement, pour faciliter les possibilités des entreprises turques dans notre pays. »
Pour sa part, le ministre de l'Énergie et des Mines, Vicente de la O Levy, a ensuite évoqué les possibilités d'investissement mutuellement bénéfiques dans ce secteur, ainsi que d'autres, qui sont déjà en cours de développement.
DE LA TURQUIE À CUBA
Agir, transformer les paroles en actes, tel est l'objectif de la communauté d'affaires turque dans ses relations d'investissement avec Cuba. Ceci a été confirmé par le président de DEIK, Nail Olpak, qui a également exprimé l'intérêt des différentes entreprises qui composent l'organisation à accroître les liens, notamment dans le domaine de la santé et de la production de médicaments, de l'énergie, des infrastructures et autres.
Une douzaine de représentants d'entreprises qui ont des investissements à Cuba, ou qui sont intéressées opérer dans l’Île, ont également pris la parole.
En ce qui concerne le secteur de l'énergie, les hommes d’affaires turcs ont réaffirmé leur volonté d'offrir un plus grand soutien à l'île dans différents domaines, ce qui permettrait d'apporter une solution intégrale au problème de la production d'énergie du pays. En ce qui concerne le travail conjoint avec les spécialistes cubains, ils se sont félicités de leur professionnalisme.
La contribution de Karadeniz Holding, pendant la crise énergétique traversée par l’Île, a rappelé le président Diaz-Canel, a été vitale. « Vous contribuez à l'espoir que le peuple cubain a d'améliorer la situation énergétique », a-t-il signalé.
Parmi les secteurs dans lesquels l'intérêt des hommes d'affaires turcs pour les investissements est également marqué, figurent la santé et la biotechnologie. Plusieurs d'entre eux ont souligné le développement de Cuba dans le domaine de la biotechnologie et son potentiel d'investissement. L'objectif, ont-ils affirmé, est aussi d'étudier les possibilités d'accroître la coopération dans le secteur de la santé.
Le chef d'État cubain a assuré que la modalité d'affaires dans la sphère de la santé peut être très diverse et couvre des domaines aussi divers que les essais cliniques, le transfert de technologie, le développement de la recherche conjointe, ainsi que la mise en œuvre de projets triangulaires pour venir en aide à des pays tiers.
De nombreuses propositions et intérêts ont été formulés dans d'autres domaines tels que le tourisme, la production de cosmétiques, où des expériences réussies ont déjà été réalisées, et l'industrie textile. En ce qui concerne cette dernière, pour laquelle la Turquie dispose d'un important marché de production et d'exportation, des idées ont été échangées qui permettraient de promouvoir des actions visant à faire progresser et à ouvrir des possibilités d'investissement qui permettraient de récupérer plusieurs des usines qui existent sur l'île, et d'améliorer leur technologie ou de les mettre en service.
« Nous allons participer à la révolution économique de Cuba », a souligné Ibrahim Yildirim, l'un des responsables de DEIK.