ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Estudios Revolución

BRIDGETOWN. – La cérémonie d’inauguration du 8e Sommet CARICOM-Cuba, qui se tient à la Barbade, et auquel participe une délégation cubaine de haut niveau, conduite par le Premier Secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez a été un espace propice à la célébration et à l’hommage.

Cuba et les Caraïbes commémorent en ce jour la décision courageuse des dirigeants de la Jamaïque (Michael Manley), de Trinité-et-Tobago (Eric Williams), de la Guyane (Forbes Burnham) et de la Barbade (Errol Barrow) qui, le 8 décembre 1972, ont décidé d'établir des relations diplomatiques avec Cuba, mettant fin ainsi à l'isolement dont l’Île faisait l'objet de la part des États-Unis et de l'Organisation des États américains.

Cinquante ans après cet événement, le chef de l'État cubain a invité, lors de la séance d'ouverture de la rencontre, à réfléchir à la signification des « résultats obtenus durant ces années et à tout ce que nous pouvons encore faire pour le bien-être de nos nations ».

Je vous apporte, a-t-il dit, une accolade du général d'armée Raul Castro Ruz, « admirateur de la dignité de nos frères des Caraïbes et défenseur infatigable de la relation entre nos peuples et nos gouvernements ».

« Cette rencontre transcende les relations formelles et atteste de nos profonds liens de fraternité. C'est aussi la preuve de la continuité des idéaux et de l'œuvre de nos dirigeants historiques, qui ont jeté les bases de la consolidation de nos relations, fondées sur des principes de solidarité, d'amitié, d'altruisme et de gratitude », a-t-il déclaré.

Le Président de la République a évoqué cette fraternité et tout ce que Cuba a réalisé au fil de ces années pour la renforcer. Des principes clairs que la plus Grande des Antilles a toujours défendus et qui, dans un monde post-pandémique, rendent encore plus évidente la nécessité de promouvoir « plus de solidarité, plus de compréhension, plus de coopération et plus d'unité ».

Il était incontournable d’évoquer Fidel, dont les pensées et l’action ont contribué à nous rapprocher de plus en plus des Caraïbes et sont aujourd'hui des références inestimables pour la région.

MERCI À CUBA POUR TOUT CE QU'ELLE A FAIT

Le président Diaz-Canel a également apporté un message de gratitude à ce 8e Sommet CARICOM-Cuba, car pendant des décennies, la solidarité et l'amitié des Caraïbes avec l’Île ont été « inébranlables », devenant au fil des ans un pont qui unit les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes.

La Dre Carla Barnett, Secrétaire générale de la CARICOM, Mia Amor Mottley, Première ministre de la Barbade, et Chandrikapersad Santokhi, président de la République du Suriname, pays qui assurera la présidence de la Communauté des Caraïbes jusqu'en décembre prochain, ont également évoqué la nécessité de cette intégration, essentielle pour sauver nos peuples de bien des manières. Dans leurs paroles également, des remerciements à Cuba pour tout ce qu'elle a fait dans le domaine de la santé et dans d'autres secteurs pour les peuples des Caraïbes.

La CARICOM est convaincue, a reconnu le président du Suriname, que la coopération avec Cuba permettra de trouver des solutions aux nombreux problèmes qui nous menacent, comme cela a été le cas ces dernières années.

En ce sens, l'appel de la Première ministre de la Barbade visait à faire de cet événement un espace pour la « défense des peuples des Caraïbes qui, aujourd'hui plus que jamais, ont besoin de notre coopération et de notre solidarité. Allons de l'avant et faisons en sorte que notre peuple tire des bénéfices clairs de cette rencontre ».

LES CARAÏBES : UNE CONTRIBUTION INESTIMABLE

Les relations de coopération de Cuba avec les pays frères des Caraïbes, a déclaré Diaz-Canel, nous ont certainement permis de contribuer au développement de vos pays dans des secteurs aussi sensibles que la santé et l'éducation, mais en même temps, elles nous ont apporté une contribution inestimable.

« Vivre en harmonie avec les peuples voisins des Caraïbes, avec leurs coutumes, leur histoire, leurs traditions et leur culture populaire nous a enrichis mutuellement », a-t-il déclaré.

Le Président a évoqué l'engagement en faveur de la santé des peuples frères des Caraïbes, un engagement qui, a-t-il dit, « n'est pas conjoncturel et c'est pourquoi il a été maintenu dans les moments les plus difficiles ». Il a réaffirmé la volonté du gouvernement cubain de continuer à développer les liens dans ce sens, de poursuivre la formation de professionnels dans différents secteurs et de « partager les expériences en matière de santé pour faire face aux problèmes communs de notre région ».

On compte 851 boursiers des Caraïbes à Cuba et plus de 6 000 diplômés depuis l'arrivée des premiers étudiants. En outre, plus de 2 000 médecins, techniciens, infirmiers, entraîneurs sportifs, ingénieurs et enseignants cubains travaillent actuellement dans les pays du CARICOM. « Nous avons la plus grande volonté de maintenir et de consolider les liens et les échanges qui renforcent cette coopération pour un bénéfice mutuel », a-t-il déclaré.

Le Président a particulièrement reconnu le courage « des autorités des pays réunis ici, pour défendre la présence de professionnels et de techniciens cubains, face à l'énorme et cynique campagne de nos ennemis contre la coopération médicale cubaine, laquelle tente de priver la population des Caraïbes des services de santé offerts par Cuba ».

Dans son discours, marqué par le symbolisme et la proximité qui nous ont unis au cours de tant de décennies de travail commun, le Président de la République a souligné l'importance d'unir nos efforts afin de progresser dans la tâche, en rien facile, de redressement des économies des effets de la pandémie de COVID-19.

Nos économies, a-t-il dit, ont le potentiel pour le commerce intra-régional et il a insisté sur la nécessité de « tirer parti des niches commerciales et de renforcer leur développement au profit de nos pays ».

« Exploitons au maximum et avec efficacité les capacités de chacun, sur la base d'une articulation économique régionale qui privilégie la complémentarité, chaque pays produisant ce qui est le plus compétitif pour lui et échangeant des biens et des services dans la mesure des possibilités financières dont nous disposons ».